c'est pas moi je l'jure!

rien à prouver

Ma psy m’a posé une question à laquelle je n’ai pas de réponse et elle m’a aussi demandé de faire un truc vachement difficile! Faut dire, elle a du boulot sur la planche depuis que je lui ai annoncé que ma vie n’était pas mal du tout mais que je me détestais profondément.

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Alors elle m’a posé cette question impossible: si tu avais tout l’argent et les pouvoirs magiques possibles, qu’est-ce que tu changerais de toi (à l’intérieux et à l’extérieur) pour que tu ne te détestes plus? A part “je veux un corps qui marche normalement” (dans tous les sens du terme, haha), je ne sais pas trop quoi répondre. Il paraît que l’intelligence ne rend pas les gens heureux mais j’aimerais bien être un peu plus intelligente quand même, surtout quand il s’agit d’écrire des articles à la noix…

Quand elle m’a demandé pourquoi je me déteste autant, l’une de mes réponses était que tout ce que je fais dans ma vie, c’est pour impressionner les gens autour de moi, pour leur prouver que je ne suis pas complètement débile et incompétente. J’ai même un blog où je raconte tout ce que je fais pour que mes lecteurs puissent m’encourager et m’applaudir! Il y a plein de trucs que je ne fais QUE pour être admirée et félicitée (dans la vraie vie, comme le dernier événement que j’ai organisé au boulot, et sur mon blog, comme les trucs inhabituels que j’ai fait quand j’écrivais “les p’tits délices du dimanche soir.“)

Alors ma psy m’a dit que je devais faire un truc énorme POUR MOI et ne le raconter à absolument PERSONNE! Il faut que me motive pour faire quelque chose uniquement pour moi, quelque chose de chouette ou agréable ou utile ou inhabituel ou marrant ou n’importe quoi d’autre, mais il faut que ça soit relativement important et que je n’en parle à personne. Jamais. Je ne le fais que pour moi et je serai la seule à en être fière et je n’aurai pas besoin de l’approbation d’autrui pour être contente de l’avoir fait.

Mortecouille!

C’est la mort de mon blog, ça!

Inutile de vous dire que j’ai très rapidement trouvé quelque chose de très chouette, passionnant, et relativement inhabituel à faire (le week-end prochain) et que ça va me tuer de ne rien pouvoir vous raconter (ni même à ma secrétaire)! (Et je suis bien évidemment déjà en train de chercher un deuxième truc à faire, intéressant et chouette mais quand même moins que le premier, que je pourrais faire en plus du premier truc pour pouvoir vous raconter le premier truc qui est vraiment cool!)

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Mais dites-moi, vous, est-ce que vous faites parfois des trucs comme ça, que vous gardez secret parce que vous en profitez beaucoup plus si c’est un secret? Ou est-ce que vous avez besoin d’être reconnus (pour votre travail ou n’importe quelles autres activités), admirés, remerciés, appréciés, et même parfois applaudis? Est-ce que vous arriveriez à faire un truc énorme RIEN QUE POUR VOUS et de ne le dire à absolument personne (à part des trucs pas raisonnables que vous n’auriez pas dû faire et que vous préféreriez qu’autrui ne remarque pas, of course)?

Cette fois-ci, le thème, choisi par BiGBuGS est “photographiez-moi un truc qui nage.” (Pour les règles du jeu c’est par là, merci en particulier de m’envoyer la photo avec le lien de votre blog si vous en avez un.) Vous pouvez m’envoyer vos photos jusqu’au 1 décembre (inclu) (drcaso @ shaw . ca). La première personne à m’envoyer une photo pourra choisir le thème de la prochaine photo de truc. Merci de m’envoyer vos photos par email uniquement! Vous pouvez copier le petit badge rose qui se trouve au début de ce post et le mettre sur votre blog et inviter d’autres lecteurs à participer (et joindre le groupe Facebook du même nom).

63 comments

  1. samantdi

    C’est très rigolo, ça ! Je crois que je suis vraiment comme toi, j’ai besoin d’être reconnue, remarquée, aimée, applaudie… et en même temps je suis ultra-cachotière et il y a des choses qui me rendent vraiment heureuse et que je ne raconte jamais à personne.

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  2. Narayan

    alors à mon grand désespoir je dirais que je pense ne faire des trucs que pour avoir l’approbation ou les compliments, être reconnue, je ne supporte pas qu’on me prenne pour une conne, bref j’ai un peu l’impression de vivre un rôle plus qu’être moi même. C’est le grand débat que j’ai avec mon psy en ce moment … parce qu’on est partis de “je suis une mauvaise mère, une mauvaise fille et un chercheur raté” … y a du boulot je pense avant que j’arrive à me reconstruire un peu :-p

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    • Il paraît (d’après ma psy et les recherches que je fais) que les femmes chercheuses/profs universitaires ressentent très souvent ce “imposter syndrom”: quoi qu’on fasse, quelques soient nos réussites, on pense qu’on y arrive parce qu’on a bien “fait semblant” mais que ce n’est pas vraiment nous qui méritons le succès, que le VRAI nous n’en serait pas capable. C’est très triste!!

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  3. Fransoize

    Je suis plutôt à l’inverse de toi. J’aurais plutôt tendance à rester en retrait, à ne pas trop vouloir me faire remarquer. Ce qui ne veux pas dire que je me trouve complètement stupide hein ! J’ai également un côté cachotier car j’ai besoin de croire que les gens ne savent pas tout de moi (même si au final il n’y a pas grand chose à savoir). Le côté mystérieux du scorpion sans doute 🙂

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    • C’est très intéressant ce que tu dis parce que moi aussi, en fait, je “reste en retrait” et je n’aime pas clamer haut et fort mes réussites comme certains (le fameux John, par exemple, qui n’hésite pas à partager avec le monde entier à chaque fois qu’il a réussi à faire un petit truc riquiqui comme si c’était le plus grand accomplissement au monde!). Et pourtant, j’ai besoin qu’on remarque mes (petits) succès et qu’on me félicite. Haha, que je suis compliquée!!

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  4. alcib

    Faire quelque chose rien que pour soi ? Oui, c’est possible… mais je crois que pour que l’on puisse agir ainsi sans culpabilité inutile, il faut que l’on soit aussi en paix avec les autres (ne serait-ce qu’en étant capable de ne pas tenir compte de leur opinion, de leur point de vue, du moins sur certains sujet en particulier).
    Étant un animal social, l’être humain a besoin, je crois, de l’acceptation, de la reconnaissance des autres… Le sentiment d’appartenance à un groupe, quel qu’il soit (famille, amis, partenaires, collègues, concitoyens, etc.) n’est jamais définitif, jamais permanent : il faut sans cesse le consolider, le reconstruire car, à la façon de la façade des immeubles que nous habitons, il se désagrège au gré du temps, des intempéries, des accidents, etc. Dans ce sens, nous avons je crois besoin de faire de temps à autre quelque chose pour que les autres nous remarquent, nous apprécient, nous acceptent, nous aiment (nous admirent ? ce n’est pas très sain, je crois, mais cela compense pour l’estime ou l’affection authentique. Alexander me disait souvent : « Je ne veux pas de ton admiration ; je ne veux que ton amour ».)

    Cela dit, oui, je suis capable de faire quelque chose pour moi-même, pour ma propre satisfaction… Je travaille par exemple depuis un certain temps à un projet qui me fait plaisir, ne serait-ce que dans son élaboration. Il pourrait m’arriver de parler à d’autres de ce projet, mais ces autres, pour la plupart, ne verront pas le résultat : ils ne pourront donc pas savoir si le résultat est intéressant ou pas. Je le fais pour moi, parce que je sais que j’en jouirai tous les jours, même s’il n’est jamais complètement terminé (je crois que, comme pour bien d’autres choses dans la vie, ce qui compte, c’est la démarche, pas le résultat final, c’est le chemin, pas la destination…)

    Ta démarche est très intéressante, pour toi surtout. C’est un très beau cas d’analyse puis d’augementation de l’estime de soi…

    Pour ce qui concerne la photo du mois, il n’y aura pas de photo de moi car je ne sais pas nager. Alexander non plus ne savait pas nager… Mais Alexandre le Grand non plus ; alors, pourquoi s’en faire ?
    Dans mon cas, il s’agira d’apprendre, quand cela sera possible.

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  5. Surement un truc de psy ça, j’en ai connu un : “si vous aviez une baguette magique, que changeriez vous ?”.
    Sinon je fais plein de truc que je ne raconte pas par manque de temps ou parce que je pense que c’est intéressant 😉

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  6. Bien… tu sais… c’est tout à fait normal de faire qq chose pour être reconnue… on est des animaux sociaux… et ce que l’on fait est en société… ça prends bien un psy pour trouver un problèmes avec ça, merde! Ça fait plaisir et un ch’tit duvet sur le cœur quand on est reconnu, qu’on se fait dire que ce que l’on fait est bien et a de la valeur, qu’on n’est pas con, que l’on travaille bien, que nos écris sont super, qu’on est jolie, etc… Allons donc, mon amie… tu es ce qu’il y a de plus normal, tu es belle et intelligente et on adore te lire et partager avec toi. ❤

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    • Merci 🙂 Je suis d’accord avec toi, on a tous besoin de reconnaissance… mais mon problème est que je ne fais souvent les choses que je fait QUE pour cette reconnaissance, pas pour moi-même. S’il n’y avait pas le regard des autres, je ne ferais strictement rien de ma vie.

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      • Hmmmmmmmm…. Ok! Je vois le problème… une question pour toi… tu n’as qu’à te répondre à toi-même… mais… fais-tu ce que tu aimes (mais aime avec passion) comme travail? Que te voyais-tu faire quand tu étais jeune? Souvent, quand on fait ce qui passe, quand on a un job pas trop pire pour la paye mais que ce n’est pas notre passion… bien… on a toujours une grande insatisfaction en dedans… une sorte de bof chronique dans nos pensées et dans notre cœur et on doit se donner des coups de pieds dans le joufflu à chaque jour (et souvent plusieurs fois par jour) pour faire qq chose alors que quand on fait ce que l’on aime vraiment avec passion, on le fait, on le vit, on le respire à chaque moment de notre vie et on se clisse bien des autres car on vibre notre passion.

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        • dieudeschats

          Ce n’est pas facile de trouver un travail qui passionne, mais en plus je ne pense pas du tout que ce soit suffisant ! Car encore faut-il que la structure dans laquelle on l’effectue n’ait pas une organisation de merde, et que les gens avec lesquels on travaille ne soient pas des c**s.

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  7. La question au fond est celle de l’auto-motivation. En pensant à la chose, je me dis que je fais beaucoup de choses, au quotidien, pour mon propre plaisir et, sans nécessairement vouloir le cacher, je ne cherche pas non plus à le partager, à moins que cela soit pertinent pour une raison ou une autre. Cela dit, tout ce que je fais n’est pas nécessairement désintéressé et, comme à peu près tout le monde, j’aime aussi me savoir apprécié.

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    • L’auto-motivation, c’est ça. C’est sûr qu’il m’arrive de faire des choses pour moi-même sans avoir besoin de m’en vanter (finir de corriger mes copies, boire une bonne bière sur mon balcon, aller au cinoche, etc.), donc il y a cette frontière entre les trucs “normaux” qu’on fait pour soi et qui ne demandent pas de reconnaissance et les trucs peut-être un peu plus inhabituels, plus grands, plus difficiles, plus importants…

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  8. Seer

    Non, je n’ai jamais fait ce genre de chose. J’ai beaucoup de projets sont je ne parle pas, ou peu, mais pas par goût du secret… Juste parce que ça n’intéresse pas forcément les gens à qui je parle. En général, je me dis que je fais pas les choses pour être admirée, et j’espère que c’est vrai. Même si ça m’arrive de l’apprécier des fois, au final, je trouve souvent que l’opinion de gens qui ne sont rien pour moi m’indiffère de plus en plus. 🙂
    J’ai une motivation première dans la vie clairement identifiée, qui peut expliquer l’essentiel de mes actes en une phrase. L’essentiel de mes souhaits, aussi. J’aimerais être plus intelligente, c’est certain. Et plus brillante et plus expérimentée et plus knowledgeable (?) sur plein de choses et plus et plus et plus. Et meilleure communicante, ce qui me serait utile dans mon métier, mais bizarrement ça me vient pas en premier à l’esprit. 🙂
    En fait, quelque part, j’aimerais bien faire partie de ces gens brillants dont parle Alexandre Astier ici http://www.youtube.com/watch?v=3M4lEmZ0amU (je suis assez fan du personnage et encore plus depuis ce pavé dans la mare). Ma contribution à l’envie humaine de spotlight.:D
    Je trouve que ta psy est de bon conseil… Je l’appliquerais bien moi-même. Même si partager son enthousiasme face à une expérience et se faire mousser sont pour moi assez nettement différents 😉

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    • Je vais aller voir la vidéo, ça m’intrigue 🙂 J’aimerais bien être plus knowledgeable aussi, et savoir prendre des meilleures décisions plus rapidement, et être plus confortable “en société,” et être plus charismatique aussi…

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  9. Faire un truc pour moi sans en parler aux autres…? Là tout de suite,je ne vois pas……mais parfois (souvent) j’aimerai partir faire une retraite dans un temple ou un monastère pour justement,n’avoir rien à dire à personne! 😉

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    • Quand à aller faire une retraite dans un monastère… oui, c’est super… j’adore… mais… il faut le dire que l’on part pour une retraite sinon… ceux qui nous aiment vont s’inquiéter de cette absence. Alors… qu’est-ce que l’on fait sans le dire à personne et sans que les autres ne s’inquiètent d’une absence hors de l’ordinaire?

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    • Moi aussi j’aimerais bien faire une retraite dans un monastère… mais seulement si je peux prendre Calinette avec moi, parce qu’elle, elle s’en fiche de ce que je fais/dis, elle ne me juge jamais, c’est bien la seule 😉

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  10. Bon, déjà, tenir un blog de cuisine pour montrer au monde entier (si, si….) ce qu’on a mis dans son assiette, ça sous entend quand même un peu qu’on a besoin de reconnaissance……pour le reste…..je ne sais pas si j’ai déjà fait un truc énorme rien que pour moi….Ouh la la….ton psy va me faire turbiner les neurones aussi….

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  11. Moi aussi je vivais à travers le regard des autres. Depuis le passage chez ma psy, je me moque de ce que pensent les gens. Ce que je fais je le fais pour moi et je me sens beaucoup mieux.
    Dans mon travail je voulais toujours être la meilleure. A présent je fais de mon mieux, j’essaie de ME plaire. Et à présent lorsqu’un client me remercie je ne me pavane plus. Je suis juste contente d’avoir pu offrir un peu de ciel bleu au-dit client. C’est mon but. J’offre des sourires. Les acceptent ceux qui veulent et tant pis pour les autres. Mon but est d’être heureuse, pas de plaire à tout prix. Et la vie est bien plus simple 😊

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    • La question reste, dans ce que tu dis, de savoir quelle est la définition de “heureuse” 🙂 Ce n’est peut-être pas la même définition pour tout le monde et je crois que c’est ça qui me complique ma vie: qu’est-ce qu’il me rend heureuse? Est-ce que je peux être réellement heureuse sans la reconnaissance et l’approbation d’autrui?

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      • Bien sur. Ta psy t’apprend à l’être. En fait elle t’apprend à profiter de l’instant présent. Car pour le moment tu n’en profites pas, tu penses en permanence à ce que penseraient les gens s’ils te voyaient faire ci, et si tu faisais ça seraient-ils contents? Fais, apprécie et éventuellement ensuite pense à tout ça ! Du coup tu feras les choses pour toi et tu seras heureuse. Ça semble peut-être compliqué mais tu vas y parvenir. Je te le souhaite 😚

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  12. Ah oui, il y a des truces que je ne fais que pour moi (ou presque), et que je ne dis à perssonne, et surtout pas à mon mari super jaloux qui chercherait pour qui ou pourquoi. Et la sensation de faire ça “en douce” est très agréable…

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  13. Ava

    Je ne vois pas le mal de chercher les compliments, la reconnaissance, peut être pas les flatteries… surtout dans le domaine professionnel, on veut savoir si l’on fait bien pour la suite. Elle a quand même l’air pas mal ton psy. En France, ils écoutent (ou pas, dorment peut être), et ne renvoient rien ! Pourtant un oeil et une oreille extérieurs et expérimentés me semblent tout à fait légitimes…
    Je note le truc qui nage de Bigbugs, j’ai déjà ma petite idée.

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  14. Mel

    C’est agréable d’être reconnue, c’est sûr, mais je n’ai pas l’impression que mes actions soient dictées par cette quête de reconnaissance. C’est vrai, dans mon boulot, je suis très soucieuse de bien faire, très perfectionniste, aussi cela me rassure qu’on me complimente, mais sinon… J’ai l’impression que je fais plein de choses que je garde pour moi, sans même y penser. Bonne idée que de t’inciter à t’offrir un moment rien que pour toi, en tout cas ! 🙂

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  15. Je ne trouve aucune réponse, là, comme ça…..Si je découvre quelque chose de vraiment intéressant, je trouve que c’est sympa de le raconter, un livre, une expo, une ballade, une recette de cuisine, la joie d’avoir réussi qqch de difficile ou de beau,de nouveau ou de compliqué ou de courageux, bref, oui, mais j’aime surtout écouter comment les autres vivent et ce qu’ils font, c’est très étonnant pour moi la plupart du temps.ET C’EST TRES DIFFICILE POUR MOI DE CROIRE QUE MA VIE A LE MOINDRE INTERET POUR QUELQU’UN D’ AUTRE. Car c’est déjà dur pour moi de lui trouver le moindre intérêt.

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    • Je crois que tu parles de deux choses différentes: 1) croire que ta vie a un interêt pour quiconque; et 2) avoir besoin de reconnaissance. Je ne peux pas dire que je pense que ma vie n’a aucun intérêt, sinon je n’aurais pas de blog, mais en même temps je crois que je suis complètement nulle, DONC pour essayer de me prouver le contraire, j’ai un blog et je cherche la reconnaissance. Comme le dit si bien ta fille ci-dessous, POURQUOI est-ce que je continue à penser que je suis complètement nulle MALGRE toute la reconnaissance que je reçois?

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  16. Pingback: Oh yeah! | Chez Mahie

  17. N’empêche que peut-être que tu fais un blog pour être reconnue mais tu écris super bien et tout le monde adore te lire. ça c’est pas du chiqué, c’est une vraie réussite… Pareil pour ce que tu fais à la fac : ton moteur c’est peut-être d’êtrre reconnue mais le résultat est là : tu fais du beau travail 🙂 !!

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    • Huhuh, il est indéniable que si j’écrivais horriblement mal, personne ne lirait plus ce blog 🙂 However, je n’écris pas si bien qu’un éditeur a décidé de publier mon blog en un bouquin et que j’ai deux cents mille lecteurs tous les jours et que je vais gagner la Blog World Cup! La question est: est-ce que j’ai besoin de plus que mes vingt lecteurs quotidiens et adorés pour être heureuse? (Heureusement, la réponse est “non!”… mais quand même, la Blog World Cup, je dirais pas non non plus 😉 )

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  18. Le besoin de reconnaissance et de partage est primordial… Après, notre propre regard devrait compter plus que celui des autres, c’est sûr. Pas évident de trouver l’équilibre. L’estime de soi, c’est pas ma spécialité non plus 😉
    Cet exercice qu’elle te propose, c’est plutôt “gérer la frustration” qu’autre chose, lol !
    As-tu déjà lu “Les dieux voyagent toujours incognito” de Laurent Gounelle ?

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  19. N

    Attend, je suis pas sûre que je comprends… D’abord on fait tous des trucs pour soi d’abord, pour être reconnus après, non? La seule exception serait de faire une donation “anonyme” pour un organisme de charité… À part ça, même si tu fais du bénévolat, ça inclue toi et d’autres personnes, donc tu le fais pour toi-même (estime de soi) ET les autres (reconnaissance).
    Allez, vas-y, prend un long bain avec des bulles et ne le racontes à personne!!! Ça compte? 😉

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  20. JvH

    D’après moi, (mais je ne suis pas psy!) la vraie question est “pourquoi toute la reconnaissance que tu reçois ne réussit pas à te convaincre de ta valeur”? Parce que ne serait-ce qu’avec ton blog, tu en reçois plein, mais d’après ce que tu dis tu continues à te sentir nulle.
    Pour ma part en ce moment je m’en fous complètement du regard que les autres posent sur moi… mais pas du tout du regard qu’ils posent sur mes enfants! Je crois que si quelqu’un trouvait mes enfants désagréables ou chiants ça me toucherait personnellement. C’est étrange. 🙂

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  21. Dodinette

    Je crois qu’on a tous besoin d’une tape dans le dos, mais que certains d’entre nous en ont besoin de plus fortes, et/ou plus fréquentes que d’autres, et ça je suis persuadée que ça tient à 2 choses : le caractère, et l’attention qu’on a reçue au cours de nos toutes premières semaines (mois) de vie. Je suis très Edwige Antier de ce point de vue-là : les petits bouts qui pleurent, ils ne pleurent pas pour tester la patience de leurs parents, ils pleurent parce qu’ils ont un besoin fondamental qu’ils ne peuvent exprimer que comme ça, et dont la solution, le plus souvent, est le contact. Autrement dit : portez-les, partout tout le temps. C’est une sorte de socle sur lequel il va construire son amour-propre.
    Inversement, un bébé/enfant qui n’a pas été porté / cajolé/ câliné lorsqu’il en avait besoin (qu’on a laissé pleurer dans son coin par exemple, et ça peut être pour toutes sortes de raisons, pas uniquement un coeur de pierre) est un enfant qui a appris qu’en cas de besoin, de problème, de difficulté, personne ne viendrait l’aider, qu’il faudrait qu’il se débrouille tout seul, et qu’une fois rendu de l’autre côté du pont, fatalement, il n’aurait pas de comité d’accueil pour le féliciter.
    Tout ce détour un peu gnan-gnan pour dire que notre histoire de vie nous conditionne beaucoup. Tu as toujours raconté à quel point ta mère te considérait comme un poids, uniquement source de problèmes, etc. Ce n’est pas exactement l’amour filial auquel on s’attendrait, et qui t’aurait permis de te construire une estime de toi, un amour-propre (au sens littéral) sain et florissant.
    Du coup, tu mets cette estime dans autre chose : pas ce que tu es, mais ce que tu fais ! (Je te comprends tellement.) Et comme tu es très bonne et très forte pour faire tout un tas de trucs extraordinaires, tu obtiens des résultats qui te permettent de te donner le change, te fabriquer un semblant d’amour-propre. J’ai lu une analyse il y a quelques jours qui parle justement de ça : http://zgirls.com/%20blog/detail/how_confidence_is_different_than_self_esteem_why_it_matters

    Personnellement (puisque tu poses la question 😛 ), je me suis aperçue un jour que ce qu’il m’avait toujours manqué, dans tout ce que je faisais, c’était l’approbation authentique du paternel, le “bravo, je vois que tu t’es donnée, et tu as atteint quelque chose de remarquable, quelque chose que je n’aurais pas su faire”. De ses 5 enfants, je suis la seule qui n’a pas “son propre” domaine de spécialité – tous les autres se sont spécialisés et ont réussi à le dépasser. Moi non… du coup j’ai du mettre 6000 km et 10 ans entre lui et moi pour apprendre à ne plus toujours faire des choses en espérant son blanc-seing. Quelque part, d’une certaine façon, l’oeil du père s’est substitué à tous les autres yeux : si lui approuvait, alors je pouvais me coucher tranquille….

    Du coup oui, entre la distance géographique, la distance culturelle et le décalage horaire, j’ai appris à faire des choses *pour moi*, sans le faire savoir d’une façon ou d’une autre (via ma mère le plus souvent…) J’ai trouvé ça difficile au début, ne rien dire. Mais à force, on s’habitue à se garder des petits trucs – qui par ailleurs mûrissent, et peuvent parfois ressortir beaucoup plus tard, de façon très imprévue, en compagnie d’autre chose. C’est comme si c’était ça qui m’avait finalement fait atteindre l’âge adulte, j’étais capable de ne plus tout raconter comme le faisait la petite fille en rentrant de l’école, j’avais mes choses à moi, et pas forcément envie de les partager pour ensuite devoir les justifier…

    Je la trouve bien ta psy ! Elle a une perspective enrichissante en te posant un vrai défi comme ça 🙂

    Mais…. c’est vrai que choisir ce qu’on raconte….. c’est la mort du blogue. Va falloir choisir entre elle et lui. 🙂

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    • alcib

      Dodinette : Je suis tout à fait d ‘accord avec les deux premiers paragraphes de votre commentaire (pas forcément en désaccord avec le reste, mais disons que je devrais faire un effort supplémentaire pour exprimer ma penser sur la suite).
      En effet, tout se construit dans les premiers mois (on dit généralement les trois premières années) de la vie d’un enfant.
      C’est vrai qu’un enfant qui a été aimé, qui a pu développer sa confiance parce qu’il se sentait aimé (même s’il ne pouvait pas comprendre), aura une base solide pour le reste de sa vie. Il sera en mesure de faire face aux défis, autant ceux de l’indifférence ou du rejet par les autres, qu’au défi de l’amour partagé (ce n’est pas si évident que ça, aimer et se laisser aimer).
      Il viendra assez tôt le temps où les parents, les éducateurs, les personnes affectivement importantes pour l’enfant, sauront dire « non » lorsqu’il le faut pour apprendre à l’enfant qu’il faut aussi savoir faire face au refus, à l’impossible, à certains désirs, certaines pulsions, certaines envie…
      J’ai eu la chance d’avoir, durant deux ans, des « parents adoptifs » très affectueux, dont j’étais l’enfant unique ; il s’agissait de ma soeur, ma marraine, et de son mari, qui m’ont gardé durant deux ans pour aider ma mère qui enseignait. Tout était merveilleux (je n’en étais pas conscient alors, mais il me suffit de penser à ces « parents adoptifs » pour sentir une bonne émotion monter en moi).
      Mais ce bonheur a eu une fin : il m’a fallu un jour revenir dans la famille, avec mes frères et soeurs : je suis alors passé, avant l’âge de trois ans, de fils unique à onzième enfant de la famille. Ça change une vie ! Et un enfant de cet âge ne peut que sentir comme un abandon ce retour chez les « vrais » parents, les parents biologiques… Ma vie affective a changé du tout au tout… Pour moi, mes « vrais » parents, ce sont ma soeur-marraine et mon beau-frère, même si le fait de m’être senti trahi, abandonné, a beaucoup contribué à ne plus faire confiance aux adultes. Mais j’ai appris par la suite, je dirais entre vingt-cinq et trente ans. Quand on en connaît la cause, on peut travailler à amoindrir les effets négatifs de tels traumatismes. J’ai eu la chance de rencontrer des gens qui, sans le savoir, m’ont aidé à retrouver la confiance, m’ont permis de faire progressivement confiance aux autres…
      Et la vie amoureuse peut être aussi une excellente occasion de reconstruire en soi ce qui a été abîmé ou qui ne s’est tout simplement jamais développé auparavant.
      C’est vrai que les premiers mois, les premières années de la vie d’un enfant sont déterminants pour se construire (on construit ses forces intérieures de la même façon que l’on se fait des os solides : avec les aliments et les soins qu’il faut).
      Mais tout n’est pas perdu. On peut très bien, à l’âge adulte, se reconstruire, progressivement. Je crois qu’e l’aide des « autres » est importante pour cela : il faut de l’attention authentique, de l’affection sincère, de la continuité, de la persévérance… Dans les meilleures situations, cela pourrait se faire sans que sa vie ressemble à une thérapie…
      Dans mon cas, je crois que les lectures ont aussi été déterminante : j’ai trouvé mes modèles dans les livres et je me suis approprié ce qui me semblait faire leurs forces (je n’ai pas réussi à m’approprier leurs moyens financiers, cependant). La vie de tous les jours, les belles rencontres, les vraies amitié, le grand amour, etc. ont fait le reste…

      Bref, Dr CaSo, tout n’est pas perdu et.. je sens que tu ne nous dit pas tout : je crois que tu es sur la bonne voie, et plus avancée qu’on ne le croit. Continue. Inspire-toi s’il le faut de tes modèles, sans essayer de les copier, et puis souviens-toi toujours de ce que disait notre amie Eleanor Roosevelt.

      Bises chaleureuses et câlins félins.

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    • Dodinette, pour ce qui est de l’enfance… heu… je ne me souviens pas… mais je ne pense pas que ma mère ait jamais pensé que j’étais un poids mais plutôt qu’elle se sentait tellement coupable et démunie face à moi qu’elle ne pouvait pas s’approcher de moi (au sens émotionnel et peut-être même physique). Est-ce que c’est à elle que je veux “prouver” quelque chose? Je ne sais pas. Quand j’ai besoin de m’acheter un BMW parce que chaque jour je me sens nulle avec ma petite bagnole à me garer à côté d’un collègue qui a une super BMW, je ne crois pas que je pense à ma mère (mais c’est vrai qu’elle a toujours été jalouse de sa soeur qui avait si et sa belle-mère qui avait ça et les voisins qui…). Ce qui est sûr, par contre, c’est qu’elle m’a transmis son insécurité et son mal d’être.

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  22. un beau défi, mais comme tous les autres, tu vas réussir à le gagner, n’est ce pas? je te le souhaite, et il n’est pas besoin que chacun le connaisse, en effet, il suffit que tu sois fière de toi en le réussissant!
    dans ma vie, de par mon métier, j’ai toujours eu la reconnaissance dont tu parles, je n’ai pas eu besoin de la chercher, mais maintenant que j’ai arrêté de bosser, je pratique des activités tout à fait différentes, et là j’espère avoir la reconnaissance (de mes proches, eh oui..) je m’en rends compte en écrivant ce commentaire.. faire quelque chose en secret, je pense que je n’arriverais pas à le cacher, du moins à mon entourage, je ne sais pas dissimuler, surtout si j’en suis satisfaite!
    bon courage, bises automnales

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    • Hehe, je suis contente de voir que je ne suis pas la seule 🙂 Mais comme je l’explique ci-dessus, mon problème va plus loin: je ne ferais rien si je n’avais pas cette reconnaissance d’autrui; tout ce que je fais est SEULEMENT à cause du regard d’autrui, pas pour moi. Bises enneigées 🙂

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  23. rhooo dejà on a tous besoin des autres et nombre d’entre nous a besoin d’être reconnu et on fait tous plus ou moins les choses par désir de reconnaissance et/ou d’approbation (pas tout le monde mais …..) mais là la perspective nouvelle qui s’offre à toi c’est surtout de changer de comportement….de façon de fonctionner…..pour une fois……tu ne risques rien …..une toute petite fois, comme ça 😉 ahahahah c’est bien là ou on mesure que notre fonctionnement habituel nous empêche carrément d’être ce que nous sommes au fond incapables que nous sommes d’effectuer le changement demandé sans tellement de reticences, de peurs d’anticipation…. et si c’était le début d’une autre vie, d’une autre façon d’exister, le début de nous-mêmes!!!!!! 😉
    ton article me fait très plaisir dans le sens ou je me rends compte que depuis qq temps déjà je ‘néglige’ mon blog au profit de ma vie ‘privée’ ne publiant certains mois que ‘laphotodetruc’ et ‘laphotodumois’….c’est à dire!………..je le savais déjà bien entendu mais je pense que ce n’est que ce soir là juste en découvrant ton article que je me suis réellement rendue compte de ce que cela implique dans ma ‘vraie’ vie et dans les changements qui sont en train de s’opérer pour moi…..réellement, le blog est bien un outil, et pas seulement au sens ou on l’entend habituellement ………………!!!!!!!

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    • Eh oui, c’est ce que j’ai dit à ma psy, mon blog m’a forcé à faire plein de trucs dans ma vie (la cuisine pendant des années, par exemple) parce que je n’aime pas “être nulle” en public. Le but de mon premier blog n’était que de garder le contact avec mes amis et ma famille, mais le but de ce nouveau blog était définitivement de me forcer à faire la cuisine régulièrement et à apprendre des nouveaux trucs. Ce n’est peut-être pas si mal, après tout 🙂

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  24. Je rejoins JvH dans sa question. Loin de moi d’être psy, mais tu as gagné, reçu et largement mérité la reconnaissance, l’admiration et même oui l’amour de beaucoup de tes lecteurs et des gens qui t’entourent. C’est énorme et devrait pouvoir te confirmer que tu le vaux bien. Tu as mis la barre haute pour toi-même et un autocensure bien stricte, mais le miroir (et surtout le tien) des autres est pourtant révélateur: tu es aimable et aimée et tu n’as pas besoin d’être aussi dure avec toi même. Plus facile à dire qu’à faire, mais l’estime de soi et la confiance en soi se travaille à partir du regard sur soi, pour soi et non pour les autres. Donc oui, j’aime bien ta psy, elle te pousse dans les bons retranchements ☺️

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  25. Pingback: Photo de truc : un truc qui nage | Mon beau manoir

  26. Faire des choses juste pour moi sans n’en parler jamais à personne? Nan. J’ai vu un film sur un gars qui avait un truc juste pour lui sans en parler à personne, ça s’est mal fini (127 hours). Enfin moi j’dis ça…
    Mais il m’arrive de me faire plaisir. Sans avoir besoin de m’en vanter ni le clamer partout. Pour des petites choses, souvent. Et s’il m’arrive d’en parler, c’est plus pour rassurer les gens autour de moi que je vais bien, plutôt que pour rechercher une éventuelle approbation.
    Au travail, c’est différent. Il *faut* que je me mette un minimum en avant (surtout quand il s’agit de demander une augmentation *tousse tousse*). Faire valoir mes réussites, et tout le toutim. Mais tout est une question de dosage, de stratégie. Certains problèmes, au boulot, plutôt que de clamer la solution haut et fort, je vais plutôt tenter de coacher quelqu’un pour lui faire découvrir la solution (suffit de poser les bonnes questions pour aiguiller la personne). OK, ça peut sembler noble, mais c’est en fait totalement égoïste: Pour ne pas être trop dérangé, je passe du temps à faire croire que je ne suis pas le seul capable de résoudre des problèmes. La gloire, ça va bien un moment, mais ça devient chiant quand “la gloire” te vaut un coup de fil à 21h30 un samedi soir pour une urgence.
    Après, il y a bien des choses que je fais et que je garde pour moi, juste pour le sentiment d’avoir fait une bonne action. Des trucs tout cons, mais qui aident à me convaincre que je ne suis pas qu’une pourriture corporatiste vendue au capitalisme acharné de la mondialisation et de l’individualisation 2.0. Mais si je disais quoi, on me dirait que je cherche à me faire mousser… Alors motus et bouche cousue 😀

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Merci pour vos commentaires que j'adore :)