c'est pas moi je l'jure!

change de docteur

Bon, je continue à réfléchir à tout ça et avec vos commentaires (auxquels j’ai répondu), je me rends compte de deux-trois choses intéressantes.

– Je suis très nulle pour me vanter de mes succès, mais j’ai besoin qu’on les remarque et qu’on me félicite sinon j’ai l’impression de n’avoir rien fait. En même temps, je ne veux pas être comme John, par exemple, qui crâne non-stop et pour les plus petits trucs comme s’il venait d’inventer le fil à beurre!  Donc il y a peut-être bien une différence entre partager ce qu’on fait de bien avec les autres et simplement fanfaronner.

– Ma frangine pose une question très importante: pourquoi, malgré toute la reconnaissance que je reçois (le fait d’avoir été embauchée par une grande université, par exemple), est-ce que je continue à penser que je suis complètement nulle? Comme je l’expliquais il y a deux ans, quand j’étais étudiante, j’ai un jour dit à ma psy de l’époque que je me sentirais moins nulle le jour où j’aurais ma tenure. Mais avec ma tenure, rien n’a changé à mon estime de moi qui est toujours au même niveau que les pires températures hivernales albertaines (actuellement -31ºC, mais ça se dégrade rapidement).

– En fait je n’ai pas tout dit à ma psy. Je lui ai dit que je ne ferais rien de ma vie si ce n’était pour l’approbation d’autrui, et c’est vrai, mais pas entièrement. Je me plannifie aussi des projets pour m’empêcher de sombrer trop profondément dans la déprime les jours où elle attaque. Je fais donc des trucs (comme le voyage en Islande, par exemple) POUR MOI-MÊME! Hah! Ouf! Enfin, je ne sais pas si c’est une raison très saine non plus, parce que comme je l’explique dans un commentaire là-bas, “les projets de ce genre, ça me permet de ne pas me jeter dans la Saskatchewan! A chaque fois que j’en ai envie, je dois avoir quelque chose de chouette qui m’attend et me donne finalement envie de ne pas le faire.”

Bref, je suis messed up comme on dit poliment par ici, ou en bon français, dans la merde!

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Je lis beaucoup de trucs intéressants sur la confiance en soi, les gènes, l’éducation, et j’ai appris hier un truc fascinant: on sait maintenant qu’il y a un gène pour la “confiance en soi.” La version A de ce gène donne de la confiance aux gens qui l’ont, quelques soient les situations dans lesquelles ces gens ont grandi et vécu. La version B de ce gène, par contre, va faire que l’environement, la famille, et les expériences que ces gens qui l’ont vont vivre PENDANT TOUTE LEUR VIE vont influencer négativement OU POSITIVEMENT le degré de confiance en eux avec lequel ces personnes vivront! C’est sûr, les expériences (positives et négatives) de la petite enfance auront énormément d’influence, mais visiblement, il n’est jamais trop tard pour changer de perspective, avec cette version de ce gène!

Le tout est d’y croire! Et de le vouloir!

Donc en gros il y a 1) les gens génétiquement/naturellement confiants en eux (trop injuste!), 2) les gens confiants en eux grâce à leurs parents/leur éducation, et 3) les gens déprimés à cause de leurs parents/leur éducation qui vont rester déprimés, et 4) les gens déprimés à cause de leurs parents/leur éducation qui vont arriver, grâce à beaucoup de boulot sur eux-même, à dé-déprimer.

Mortecouille! Saletés de gènes! Nan mais c’est vrai, quoi, merde, j’aimerais bien avoir la vie un peu plus facile de temps en temps! Mais visiblement c’est pas pour demain…

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Cette fois-ci, le thème, choisi par BiGBuGS est “photographiez-moi un truc qui nage.” (Pour les règles du jeu c’est par là, merci en particulier de m’envoyer la photo avec le lien de votre blog si vous en avez un.) Vous pouvez m’envoyer vos photos jusqu’au 1 décembre (inclu) (drcaso @ shaw . ca). La première personne à m’envoyer une photo pourra choisir le thème de la prochaine photo de truc. Merci de m’envoyer vos photos par email uniquement! Vous pouvez copier le petit badge rose qui se trouve au début de ce post et le mettre sur votre blog et inviter d’autres lecteurs à participer (et joindre le groupe Facebook du même nom).

19 comments

  1. alcib

    Que l’on soit « gèné » ou pas ne fait aucune différence. Il n’y a personne de parfait et chacun doit faire lui-même les expériences dont il pourra tirer les leçons de vie qui le feront progresser. D’où que l’on vienne, où que l’on aille, personne ne peut faire la route à notre place. Le but de la vie, je crois, n’est pas d’obtenir telle ou telle chose (argent, voiture, réputation, célébrité, etc.), mais de repousser nos propres limites et de tirer les meilleures leçons pour soi (et qui pourront en inspirer d’autres – non pas vivre leur vie à leur place mais les inspirer ou leur faciliter certains apprentissages s’ils se donnent la peine d’apprendre des autres).
    C’est sûr que si l’on passe otre temps à nous comparer aux autres, à moins d’être vraiment très narcissique, nous serons toujours insatisfait. Notre propre mesure est en nous et non à l’extérieur.
    Certains n’apprendront pas car ils sont toujours tournés vers l’extérieur mais, si nous sommes le moindrement sensible et intelligent, c’est à nous de définir le sens et le but de notre vie…
    Je pense que ton grand ami John a de plus gros problèmes que les tiens.

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    • Entiérement d’accord avec ce commentaire de alcib . La philosophie Boudhiste ( notamment les écrits de Mathieu Richard ) peut être un moyen de surmonter ce probléme en identifiant l’essentiel de sa personnalité . Personnellement , trés jeune j’ai dissocié mon statut social de ma propre personne . J’ai considéré que – socialement – on joue un rôle comme un acteur et que donc mon Moi n’est pas impacté par ce rôle social . C’est un rôle , point ! Par suite , aprés une carriére plutôt satisfaisante socialement et avoir bénéficié de reconnaissance et de pouvoir , je suis désormais retraité et sans ces signes de pouvoir et d’importance (?) ….ce qui ne ne me perturbe pas le moins du monde car mon MOI est dissocié de ces oripeaux …
      Quant à John , il est comparable à SCAR du ROI LION de Walt Disney = Un pauvre type qui cherche la reconnaissance par des intrigues minables et qui finit misérablement .
      La valeur personnelle ne tient pas à ce qu’on posséde ou exhibe ( BMW …ou autre ! ) mais à SOI Même . Celà dit , nous sommes des animaux sociaux et avons besoin d’amis , mais de VRAIS amis de qualité ; mais quelques amis suffisent dés lors qu’ils sont de qualité .

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  2. Tout le prob du psy est de trouver le bon. j’en avait un qui à sut trouver les bonnes failles et m’aider à retrouver cette confiance qui me manquait quelques peu, à coup de dialogue, d’hypnose puis petit à petit la méditation et autre outils utile tout les jours (sophro, autohypnose…).
    C’était celui qui me fallait, trouvé du premier coup juste sur les quelques critére que je m’étais donner ( en gros je voulais une thérapie style Eriksonnienne – soigner le symptôme plutôt que la cause-, surtout pas un adepte de Freud et qui pratiquait l’hypnose) , chance ! mais pas certain que ce soit le bon pour un autre… c’est tout le problème dans ce domaine…
    Bref rien est immuable et tu peux sans problème retrouver cette confiance en soi…

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  3. catandfivecats

    de ma vie je n’ai jamais ressenti un moins 31°C..même quand j’habitais dans l’est et aux sports d’hiver!
    ici les roses sont encore de sortie, et la déprime hivernale ne passe pas! j’imagine que tout ce blanc et les journées courtes ne doivent pas améliorer ton moral..mais ça tu le sais bien, toi qui adore les voyages au chaud..
    je plusoie ce qu’écrit Alcib..(je parle bien hein?)
    reste “toi” et ne te compare pas aux autres, tu vaux mieux qu’eux (un manta pour toi)
    bon dimanche, des câlins à Calinette et une bise ensoleillée pour toi

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    • Patton

      …. ” tu vaux mieux qu’eux….” Attention ! ça c’est de l’Orgueil et l’ Orgueil isole …. Je préfére : ” Tu vaux AUTANT qu’eux ..”
      C’est réaliste car on a tous des talents différents .

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      • Patton

        De plus : la Fausse Modestie du genre ” Je suis nulle ….” est apparentée à l’ Orgueil ….. car – en fait – ça attend des réponses du genre ; ” Non , non tu vaux MIEUX que les autres !” alors que l’on vaut AUTANT que les autres , sauf pour les crétins ! Mais les crétins ne sont pas le sujet en débats ici .

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      • oui mais non. ce que tu dis équivaut à prétendre qu’il y a un absolu de la valeur – auquel on aurait accès.
        Or non – la valeur s’évalue relativement à un référentiel si possible proche de soi, de ce qu’on aime.
        Donc on doit dire “je vaux mieux qu’eux”, le cas échéant, parce qu’on se place dans son référentiel propre.

        Ce qui ne présume pas de la valeur que eux-mèmes peuvent s’attribuer dans leur propre référentiel.

        Un objet “au loin” est forcément plus petit dans ta vision qu’un proche.

        De mème l’orgueil isole en partie, mais aussi renvoie à l’estime de soi, à la prétention à l’estime de soi ; on doit s’estimer , se donner de la valeur, pour échanger correctement , et parfois se défendre des autres.

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  4. Mel

    Moi ce que je retiens, c’est que même si tu traverses souvent des moments difficiles, c’est que tu as envie de vivre puisque tu te fixes des objectifs pour ne pas sombrer. 🙂
    Je connais très bien ces idées noires. Je ne sais pas si cette histoire de gènes est vraie ou non, de toute façon il y a tellement de facteurs qui jouent dans un sens ou dans l’autre… Comme Alcib le dit, c’est à chacun de nous de tracer sa route avec ce que nous sommes, même si c’est parfois (souvent) difficile. Bref, il est certain que j’aurais préféré avoir une bonne estime de moi et une bonne confiance en moi, mais avec du soutien, je m’accroche, et je progresse (toujours trop lentement à mon goût mais mieux vaut lentement que pas du tout, non ?). Courage, Dr Caso, je sais que la vie ne t’a pas gâtée côté douleurs physiques, elle t’a cependant donné un cerveau, une sacrée pugnacité, et tout un tas d’autres atouts qu’il serait trop long d’énumérer ici. 🙂

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  5. Comme le disait Mendel (le célèbre père de la génétique avec ses petits pois, qui au passage était originaire de Moravie (Gregor, pas le petit pois…)): où y’a des gènes y’a pas de plaisir…
    Mais bon, je divague. Ce qu’il te faut, c’est surtout t’entourer de gens qui ont le gène de “la confiance en les autres” pour te fournir un environnement d’influence positive (Ce gène est souvent surnommé “gène de la naïveté” par les porteurs et porteuses du gène du cynisme, mais faut pas les écouter :p ). Comme ça quelle que soit ta soupe de gènes, un environnement positif ne pourra *que* te faire du bien 😉

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Merci pour vos commentaires que j'adore :)