Vers la fin du mois de juillet, pendant un court instant où je ne me sentais ni horriblement fâchée ni horriblement déprimée, ce qui m’a permis d’entrevoir que je venais de survivre à une année (scolaire) de merde et que je n’y avais pas laissé toutes mes plumes, j’ai décidé de m’offrir mon cadeau de Noël–quelque chose dont je rêvais depuis très longtemps (sept ans, pour être précise), et surtout, quelque chose qui me permettrait d’avoir une bonne raison de ne pas complètement me laisser aller au désespoir quand les mois à venir seraient trop difficiles, quelque chose dont je pourrais me réjouir au lieu de me jeter dans la Garonne quand l’envie s’en ferait trop ressentir.
Je me doutais bien que l’embrouillamini de mars-avril-mai dernier n’était pas terminé. Je savais que je n’étais pas sortie des ronces. J’avais parfois de l’espoir que certaines personnes avaient retrouvé un semblant de bon-sens, fin mai, finalement, mais la cynique en moi me soufflait gentillement que les apparences sont souvent trompeuses quand il s’agit d’argent, de pouvoir, et de politique. Et les événements de l’été et les entretiens que j’ai maintenant avec des personnes haut-placées ont commencé à me prouver que la cynique en moi avait malheureusement raison.
J’essaye de retrouver un semblant d’équilibre, mais sous la surface toute lisse, c’est le boxon intégral, au boulot, dans ma tête, dans ma vie. J’essaye de comprendre ce qu’on attend de moi, ce qui s’est réellement passé ces derniers mois, et ce qui va se passer ces prochains mois, mais plus j’en apprends et plus je perds pied.
Je sais que je vais devoir faire un boulot impeccable cette année, parce que la moindre erreur sera utilisée contre moi. Et j’aurai aussi besoin de démontrer que je suis toujours aussi “au top de ma forme,” académiquement parlant, et que je ne baisse pas facilement les bras, pendant ma future recherche d’emploi.
Pourtant, j’ai l’impression que je suis prise dans des sables mouvants, que plus j’essaye de m’en sortir et plus je m’enfonce. Ma copine appelle gentillement ça “early onset academic dementia.”
Pour le moment, heureusement, je peux encore m’accrocher à ce fameux cadeau de Noël…
Ah, vous voulez savoir ce que c’est? Ca va venir en petits indices, par-ci, par-là, parce que c’est trop spécial (pour moi) pour être présenté comme ça, hop, en une seule fois! Alors le premier indice est le suivant: Hakone. Haha 🙂
Hakone, c’est un chic endroit pour se reposer, semble-t-il… Bon voyage ! As-tu appris le japonais ?
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Ca serait trop facile si je donnais tout de suite le nom de la ville où je vais 😉
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Un beau coin près du lac !!! semble t-il… 安全な旅行, migoto na ryokou…. peut-être que la traduction n’est pas la bonne !!! bon voyage quand même !!
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Hehe, merci, mais… tu imagines bien que je n’allais pas donner la réponse si facilement 😉
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Ben dis donc.. L’illustration fait penser à la bière “mort subite”🙃 !!
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Les bières ont souvent des noms vraiment marrants, ici 🙂
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Moi ça me fait penser à un tatoo
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Pas sûre que je me ferais tatouer ça sur le bras 😉
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heureusement qu’il me semble que la Garonne est assez loin d’ATPN……s’il n’y a pas de version locale du moins!
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La version locale s’appelle la North Saskatchewan 🙂
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si tu as un tatouage demoine squeletique qui boit de la biere sur la peau, c’est un probleme. Parcequ’au japon, on ne peut pas faire les spa si on a des tattoo!
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Ah ben zut, j’ai un tatouage sur la cheville gauche!! Heureusement que… ben… j’ai pas dit que j’allais au Japon 😉
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Tu n’es pas sortie des ronces c’est sûr, mais tu as le cuir épais et qui sait, un sécateur croisera peut-être ta route ?
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Ca serait bien pratique de rencontrer un bon sécateur, parce que pour le moment, les ronces poussent, poussent, et envahissent un peu tout… Heureusement que ça va peut-être donner des mûres un jour, on peut toujours espérer 😉
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J’espère que quand tu viendras nous voir tu ne jettera pas dans la Garonne, elle est plus que dangereuse! l’autre soir un “marginal” s’est jeté dedans pour échapper au flic en pleine nuit… Malgré les pompiers etc pour le retrouver, il a a disparu et n’a refait surface que 48h plus tard, très loin et… pas bien vivant… Jolie anecdote n’est-ce pas?
Si tu veux voir la Garonne je te conseille mai-juin… Beaucoup moins de touristes et beaucoup moins de chaleur!
Si Hakone est le premier indice ça ne peut pas déjà être la destination! 🙂
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Bravo pour Hakone 🙂 Je te donne un indice rien que pour toi puisque tu as bien réfléchi: je vis en anglais, donc pratiquement tout ce que je lis est en anglais. Ca devrait t’aider à trouver pourquoi Hakone est un indice, parce qu’à vrai dire, je ne sais pas si c’est trouvable en français!
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Et bien, l’année semble avoir été bien mouvementée, j’espère que le cadeau de Noël sera à la hauteur de toutes ses émotions et comme la Garonne semble loin de chez toi, je suis rassurée, tu ne vas pas t’y jeter tout de suite. Biz
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Oui, l’année a été plus que mouvementée, et l’année qui commence promet d’être elle aussi tout sauf ennuyeuse 🙂
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La rogue, c’est un appât pour pêcher la sardine; on faisait venir ça de Norvège, et ça ne sentait pas très bon. Drôle de nom, pour une bière…
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Heureusement que l’Alberta ne se trouve pas en Norvège alors 😉 (enfin, peut-être que les sardines aiment particulièrement cette bière…) (un “rogue” en anglais est un escroc, une fripouille, un gredin, un dévoyé)
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Le cuir épais c’est une chose, mais ça veut dire que t’as été tannée pendant longtemps avec ces âneries. En tout cas, bon courage pour te désembourber de tes sables bitumineux (je trouve ça plus à propos que mouvants). Et concentre toi sur le cadeau de Noël, ça me semble autrement plus agréable :p
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