Le jour de Noël, je suis allée dîner chez ma gentille voisine anglaise avec quelques membres de sa famille. La dinde était délicieuse et le Christmas Pudding parfait, tout le monde était sympa, les petits-enfants on chanté, ma mousse au citron a eu beaucoup de succès, et j’ai passé une très chouette soirée.
Je me suis demandée ce que j’avais fait à Noël dernier, et puis je me suis souvenue des trois semaines infernales que j’avais passées en Suisse pour faire interner ma mère dans un hôpital psychiatrique, et de mon retour en Alberta qui avait pris presque cinquante heures parce que j’avais été coincée à Amsterdam puis à Toronto. Ma gentille voisine anglais m’avait apporté une assiette bien remplie pour dîner, mais je n’étais pas en état de sortir de chez moi, après tout ça, ni physiquement ni mentalement.
Je me suis aussi demandée, comme chaque année, pourquoi cela semble être un tel crime de passer Noël seule. Noël ne signifie pas la même chose pour tout le monde, donc pourquoi est-ce qu’il semble y avoir une règle universelle qui dicte qu’on doit absolument être en famille ou, au pire, avec des amis, pour cette fête? Pourquoi pas pour Pâques? J’adore mes ami(e)s, mais je n’aime pas devoir répéter “non merci” à des tas de gens qui m’invitent chez eux parce qu’ils pensent que ça sera horrible pour moi d’être seule! Je m’en fiche de Noël, j’aime rester chez moi en pyjama avec Calinette sur les genoux, et je n’ai jamais, quelque que soit le jour de l’année, besoin qu’on m’invite quelque part pour “ne pas être seule”!
En 2015 et 2016, avec ma copine Katrina, on a invité des étudiants étrangers à dîner chez moi pour passer une bonne soirée ensemble, quelques jours avant Noël, et c’était super sympa. Mais j’ai ensuite passé le 24 et 25 décembre seule, et c’était parfait! Et cette année, quand ma gentille voisine anglaise m’a invitée pour le 25, je n’ai pas hésité à dire oui parce que j’avais envie de rencontrer sa famille, mais si elle m’avait invitée le 26 ou n’importe quel autre jour, ça aurait été la même chose pour moi.
J’ai une copine qui m’a invitée QUATRE fois de suite, cette année, pour le dîner du 24, le dîner du 25, un concert de Noël le 25, et un dîner chinois le 29. Comme j’avais travaillé toute la journée le 24, j’avais envie de me reposer donc j’ai dit non merci une première fois. Comme j’étais chez ma gentille voisine anglaise le 25 j’ai ensuite dû dire non merci une deuxième fois, puis une troisième fois avec le concert! Là, j’étais vraiment énervée! J’ai finalement dit oui à la quatrième invitation sinon je pense que ma copine ne m’aurait jamais pardonnée (et en plus j’ai des trucs importants à discuter avec elle).
En y pensant un peu plus, je me rends compte que ça me dérange beaucoup moins qu’on m’invite pour le Nouvel An ou pour Thanksgiving, par exemple. C’est peut-être vrai que ça me rend un peu plus inconfortable d’être la seule qui ne soit pas “de la famille” lors une soirée de Noël que d’être avec des amis d’un peu partout à une soirée du Nouvel An. Mais encore une fois, ça serait la même chose lors d’un repas de Pâques ou de la Saint Glinlin!
Alors pourquoi Noël?! Franchement, les gens, pourquoi est-ce un tel crime d’être seule à Noël?!
c'est pas moi je l'jure! 
Pour ma part, je suis seule tous les jours et Noël n’y change rien. Mais je le vis mal à cette date sans doute à cause de la société qui répète qu’il faut penser “aux personnes âgées qui sont seules”. Alors je me sens doublement exclue et par ma famille et par la société car je ne me sens pas encore “âgée”. À noël je n’existe tout simplement pas…
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😥 Je suis désolée que tu te sente si exclue. C’est ce genre de discours que je déteste à Noël parce qu’il exclu tellement de monde… C’est tellement stupide de dire que “c’est triste d’être seul à Noël” parce que 1) ça rend les gens seuls encore plus seuls et 2) ce n’est pas nécessairement triste! Ca me rend dingue!
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Réponse ds le dernier Télérama avec interview du philosophe Stéphane Floccari qui a écrit « Survivre à Noël » qui pose la même question que toi …
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Les grands esprits se rencontrent 😁 (ou plutôt les lectrices de Télérama, mais on va dire les grands esprits 😉).
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Et alors? C’est quoi la réponse? Désolée, mais on n’a pas Télérama en Alberta 😉
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C’est un sociologue, il ne répond pas directement à la question mais propose plutôt une analyse ethnologique des Noëls occidentaux d’aujourd’hui 😀
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Dans le dernier numéro de Télérama, un sociologue répond, pas exactement à cette question, mais à plusieurs du même style.
Il n’y a que le début de l’article sans payer (moi je suis abonnée à l’édition papier) mais c’est quand même intéressant : https://www.telerama.fr/monde/survivre-a-noel-il-est-bon-de-croire,-meme-un-peu,-a-ce-qui-nexiste-pas,n5934975.php
En gros le sociologue pointe du doigt notre rapport ambivalent aux fêtes, qu’on attend encore un peu comme un enfant (avec un peu d’impatience et de joie, bien que devenus sans objets), et qu’on redoute à la fois (être coincé.e deux jours à table avec la famille, la pression familiale, les non-dits, les sujets épineux à éviter)…
Moi en tous les cas l’hystérie de Noël me fatigue et j’ai perdu mon âme d’enfant dans ce domaine bien précis. On fait Noël en famille pour faire plaisir mais le mot d’ordre est “le plus simple possible” et j’oublie que c’est Noël même pendant les repas qui ressemblent à des réunions de famille ordinaires, mis à part la seule concession du petit sapin en plastique posé sur le meuble télé !
Donc je te comprends.
Quand j’étais petite, ma mère (qui était pourtant la personne la plus joyeuse que je connaisse) m’avait dit que lorsqu’on a un motif d’être triste, on l’est davantage à Noël, et ça m’avait beaucoup marquée.
Que fais-tu pour la St Sylvestre ?
Bisous à Câlinette et à toi.
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Mais tous les enfants n’ont pas eu des Noëls joyeux et en famille! Alors cette généralisation me rend dingue! Bref, je vais regarder les feux d’artifice depuis mon balcon, à 21 heures (on est très “kids friendly” ici), et après, bonne nuit 😀
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Oh désolée Dr CaSo, loin de moi l’idée de te rendre dingue 😦
J’ai eu quant à moi de joyeux Noëls d’enfant en famille, suivis de très tristes Noëls entre, disons, mes dix-sept et mes trente ans. Maintenant Noël me laisse indifférente.
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C’est pas toi qui me rend dingue 🙂 C’est ces sociologues qui généralisent!
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Je pense qu’il y a un rapport direct entre la “sur-invitation” et le “sur-conseil” quelque chose en fait comme cette putain de charge mentale (qui fonctionne également dans le fait d’accepter alors que tu t’en tapes)
Les “gens” se disent il faut absolument que je l’invite parce que si je ne le fais pas, quelqu’un d’autre le fera, l’invitation sera acceptée de gré ou de force et je passerai pour une grosse conne (oui, j’écris ça au féminin parce que… parce que j’ai envie)
ça fonctionne exactement comme le “bon conseil” ça part d’une bonne idée avec à la louche ce putain de sentiment de culpabilité… terrible.
Bleck
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Entre la culpabilité, la pitié, la gentillesse, le “je-me-mêle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas,” et l’amitié, on est mal barrés 😉
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Ceux qui aiment la solitude ( dont moi) sont terribles envers ceux qui ne la supportent pas LOL!! La solitude n’est pas l’ abandon (ça c’est autre chose).
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Ce qui me rend dingue c’est en fait qu’en règle général et en tout temps (pas seulement à Noël), “être seule” (surtout pour une femme) est perçu comme étant un échec.
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Ce n’est pas un crime d’etre seul ou seul à Noël. Je trouve ça sympa d’être invitee. Et tu es libre de refuser. Si quelqu’un m’invite plusieurs fois malgré un refus, je considère que la personne a envie de m’invier et qu’elle ne le fait pas parce qu’elle pense qu’elle devrait m’inviter.
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Une invitation ouverte, du genre “tu es la bienvenue le 24 ou le 25” est sympa. Quatre invitations de suite, c’est de la pitié et c’est intrusif. Surtout de la part de quelqu’un qui devrait mieux me connaître que ça parce qu’on est amies depuis dix ans. Mais je conçois qu’on ne soit pas toutes pareilles 🙂
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J’ai passé le réveillon, seules avec mes deux chats ainsi que le 25 décembre et j’aime que ce soit ainsi ! je ne suis pas complètement vieille et j’aime beaucoup être seule !
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🙂 Contente pour toi! Et ma question n’a rien à voir avec l’âge, sauf qu’il est vrai que certaines personnes, qui préfèreraient ne pas être seules, se sentent encore plus seules à Noël, et risquent encore plus de se retrouver dans cette situation avec l’âge. Ca c’est vrai que c’est triste.
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Je déteste être invité parce que je déteste les repas entre amis ou en famille et que je n’aime pas refuser. Heureusement, mes amis et ma famille me connaissent suffisamment pour savoir qu’ils me font plaisir en ne m’invitant pas. Le 25 décembre et le 31 janvier font exception. Je suis généralement invité prudemment, pour que je ne me sente pas obligé de venir, mais pour ces dates particulières, et lorsqu’il s’agit de repas dans un cadre familial, j’accepte volontiers. Par contre, les 25 décembre et 1er janvier, je vais généralement me promener dans la nature car deux longs repas familiaux de suite, c’est vraiment trop pour moi. Mais il m’est arrivé de passer seul les veilles de Noël et du jour de l’an, parce-que ma proche famille était allée faire la fête dans une contrée lointaine ou dans une salle pleine de monde, et a aucun moment je ne me suis senti malheureux. Je serais beaucoup plus embêté de me retrouver seul pendant que mes proches font un pique-nique au bord de l’eau par une belle journée de printemps, ou se sont réunis à la campagne pour manger du lard et des patates cuits dans la braise après ou avant une balade en forêt.
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Miam, maintenant j’ai envie de lard et de patates cuites dans la braise et d’une balade dans la forêt (ce qui ne risque pas de m’arriver étant donné que j’ai une cheminée à gaz et qu’il fait -24ºC dans la forêt ce soir) 🙂
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Je crois que je comprends. Comme j’ai des enfants, j’ai envie de fêter Noël en famille, mais c’est le Nouvel An dont je vois le moins l’intérêt.
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Avec les enfants, c’est différent, j’imagine 🙂
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Moi aussi je suis seule et je ne m’en plaint pas… au contraire. Je préfère, tout comme toi, rester chez-moi, bien au chaud enveloppée dans mes doudous à lire un bon livre ou à tricoter. Sûr, j’aime quand je reçois des messages de bonne fête… normal… mais le reste, je m’en fout. Je trouve même que j’ai trop de monde autour de moi et quand ma proprio viens cogner à ma porte pour un brin de jasette… ça me hérisse un brin… mais je le cache car je sais qu’elle a besoin de ce contact… elle est âgée et seule aussi mais n’aime pas la solitude donc…
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Ce que j’aime, c’est inviter ces étudiants internationaux chez moi quelques jours avant Noël, parce que je sais ce que c’est que d’être loin de ma famille et vraiment seule pendant ces vacances (c’est différent quand on est en cours). Ca me fait plaisir de faire plaisir, comme toi et ta proprio 🙂
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Noël avec mes enfants qui habitent loin de chez nous, c’est une tradition, mais le réveillon du 31, je m’en fiche comme de ma première chaussette, ça m’énerve au plus haut point de “préparer” un diner plus “riche” que d’habitude.. nous sommes que deux et nous nous suffisons..sans huitres, ni foie gras (beurk..)
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Ah ben ça, il faudrait me payer très, très cher pour pour me faire manger une huitre! Beurk!
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Ta mousse au citron a l’air fantastique, tu n’as pas mis la recette parce que c’est trop difficile à faire ? Je te souhaite une bonne St Sylvestre, quelle que soit la manière dont tu choisis de passer cette soirée… (je n’aime pas la période des fêtes et son cortège d’obligations, de toute façon)
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Si tu cliques sur les mots “mousse au citron” dans le post, tu arrives sur la page de la recette 🙂
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Merci ! 🙂
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