c'est pas moi je l'jure!

quand j’improvise sur mon piano

Si je pouvais arrêter de travailler et retourner faire des études, j’étudierais la génétique. Plus précisément, j’aimerais trouver la relation entre nos gènes et la musique et le fromage.

C’est marrant, j’adore la clarinette et j’ai beaucoup aimé jouer du violon et de l’alto, mais il y a quelque chose en moi, quelque chose de génétique, peut-être, ou dans la façon dont est construit mon cerveau, qui fait que je trouverai toujours le piano plus séduisant, plus gracieux, plus engageant, plus glorieux, plus fascinant, plus ingénieux, plus attachant, plus triomphal, plus enivrant que tous les autres instruments au monde! C’est comme si le piano avait une vibration sonore qui s’accordait parfaitement avec la mienne, la même longueur d’ondes.

Pourquoi? Ni ma mère ni mon père ne faisaient de piano. Je n’ai commencé à en jouer que vers huit ans. Je n’ai jamais été particulièrement douée ni particulièrement assidue, et je n’en ai joué qu’une dizaine d’année… J’adore la musique, et ça, je le dois à mes parents qui appréciaient beaucoup la musique classique… mais pourquoi le piano a-t-il cet effet sur moi?

C’est comme avec le fromage: j’adore tous les fromages, je pourrais ne manger que du fromage pour le restant de mes jours, j’adore le morbier, le reblochon, le cantal, le vacherin du mont-d’or, la fourme d’ambert, le gruyère, l’époisse, la tomme de Savoie, et tous les autres fromages possibles et imaginables, mais mon préféré, celui dont je ne pourrai jamais me passer, c’est le crottin de chèvre (et plus il est sec, meilleur il est). C’est comme si j’avais du lait de chèvre dans les veines.

Existe-t-il un gène de la musique? Une mutation chromosomique dont l’expression est un besoin fondamental de fromage de chèvre? Est-ce parce que mes parents faisaient eux-mêmes leurs crottins pour les vendre quand j’étais encore bébé? Mais le piano? Est-ce simplement parce que c’était mon premier instrument? Ou celui dont j’ai joué le plus longtemps?

Ca m’intrigue réellement, parce que j’aime écouter de la musique pour m’inspirer, et j’écoute un peu de tout, surtout avec la clarinette: du classique, du jazz, du kletzmer, des trucs plus modernes… et j’adore ça, ça m’inspire, ça me guérit, ça me donne de l’énergie, ça me réconforte, ça me console, ça m’ensoleille, ça m’électrise. Mais quand, au détour d’un choix aléatoire de Youtube je tombe sur un morceau de piano, c’est comme si soudain j’étais catapultée sur une autre planète! Le monde arrête de tourner. Plus rien n’existe autour de moi. Ce n’est plus mon coeur ou mon cerveau qui écoutent la musique mais chaque cellule de mon corps!

Il doit bien y avoir une explication génétique là-dedans, non? Il doit bien y avoir un ou deux gènes, ou une quelconque mutation, quelque part sur le 13ème chromosome, par exemple, qui prédisposent la personne porteuse à avoir besoin de piano et de crottin de chèvre pour survivre, non?

21 comments

  1. J’allais te demander si le piano était ton premier instrument et hop, quelques lignes plus bas j’ai la réponse. Tu as peut-être développé un bon réseau neuronal autour du piano…et rien ne t’empêche de suivre des cours à côté du travail 😉

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  2. Pareil, tout pareil, c’est à dire que j’aimerais trouver la relation entre le pain, le vin et le fromage, d’ailleurs je la trouve souvent.
    Pareil, j’aime tous les fromages il m’est impossible de choisir un fromage favori, même si c’est la production fromagère des caprins qui a ma faveur, mais un excellent camembert peut m’électriser.
    Pareil, le piano pourvu qu’on puisse y poser un Pouligny accompagné d’ un verre de Petit Chablis.

    Bleck

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  3. Ah, ben chez nous, il doit y avoir un gène de la danse: je danse, mon plus jeune danse. L’aîné avait été très bon dans une chorégraphie préparée par une maîtresse (qui elle-même faisait de la danse, ce n’était pas juste un minable spectacle de fin d’année) et le cadet a d’évidentes prédispositions qu’il refoule…

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  4. Miyax

    Il existe bien un gène qui rend la plupart des gens capables de percevoir l’odeur d’asperge dans les urines de quelqu’un qui en a mangé, et qui fait aussi que d’autres sont incapables de le sentir, bien que leur odorat marche par ailleurs parfaitement. Il y a une très sérieuse étude là-dessus 😉

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  5. La zia

    Du côté de ton arrière grand père maternel il y a eu une mère chanteuse d’opera à Treia d’où elle était originaire. Il y a d’ailleurs Tjrs chaque année un festival d’opéra là bas. Mais gardait-elle les chèvres en chantant la Tosca tout en s’accompagnant au piano ?? !!!En tout cas c’est en allant à Treia que j’ai compris d’où vient mon addiction au fenouil, chose pas banale pour une petite fille qui a grandi en Lorraine : y’a des champs de fenouil à perte de vue à Treia. C’est donc un coup de gène des mytocondries ….transmises par les femmes de génération en génération ! Et vivent les femmes …

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  6. Geneviève

    Si la mutation existe, je dois avoir la même. En moins fort quand même… Disons qu’entre le prix du fromage ici, et la qualité des musiciens avec qui je partage ma vie et qui intimident l’ex pianiste en moi, son expression est un peu étouffée…

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  7. Je ressens exactement la même chose que toi pour le piano : c’est l’élu de mon coeur, aucun rival ne peut le concurrencer! c’est juste un instrument magique 😉
    Pour les fromages je suis fan n°1 du crottin de Chavignol et des tous les chèvres des deux-sèvres département voisin du mien 😉

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