c'est pas moi je l'jure!

apprendre à s’aimer

Ce soir je veux vous parler de ma super ex-étudiante ex-employée copine italienne, mais je viens de parler pendant deux heures avec… luiOut of the blue, comme on dit en anglais! Mon charmant petit Equatorien, que je n’avais pas revu depuis douze ans, en voyage au Brésil, m’a soudain appelée sur WhatsApp!

Alors je chavire un peu, là…

La seule photo que j’ai de mon amie Italienne est celle-ci, où elle admirait le superbe sac offert par ma zia.

Je ne sais plus quand elle a débarquée dans mon cours, immense, avec des cheveux roux et bouclés dans tous les sens et une voix qu’on entend à 2 kilomètres, un rire contagieux, et des bonnes idées plein la tête. Elle a suivi mon cours, a beaucoup bossé, et je l’ai engagée dans mon centre.

Après quelques années, je lui ai demandé de m’aider à créer un nouveau programme de soutient pour les étudiants internationaux. Je lui ai expliqué mon idée générale, et elle a fait tout le boulot! On espérait avoir une vingtaine d’étudiants intéressés au départ mais on a reçu plus de 250 demandes! Elle s’est remonté les manches, a formé d’autres employés, et depuis, ce programme connait un grand succès.

C’est une fille fiable et hyper intelligente mais qui fait aussi toujours trop de choses à la fois, alors parfois, ça m’effraie. J’ai l’impression qu’elle est toujours hyper stressée, débordée, et prête à… je ne sais pas quoi… exploser? En anglais, on dirait she lives on the edge. Ses parents en Italie ne sont plus tout jeunes, elle a quelques soucis de santé, elle habitait avec un gars pas sympa et a eu du mal à s’en détacher pour pratiquement immédiatement se marier avec un autre type… Bref, c’est toujours un peu “la crise” dans sa vie. Quand elle me raconte le dernier drame avec ses étudiants, ses profs, sa thèse, sa famille, ou sa santé, je sais que j’en ai pour un moment.

Mais j’adorais l’entendre arriver de loin, en riant et saluant tout le monde gentiment. Elle débarquait dans mon bureau avec plein de sacs, de livres, de trucs à manger et à boire dans tous les sens, et elle me faisait un énorme hug, et ça me faisait toujours du bien. Elle me donnait de l’énergie, c’était dingue!

Quand j’ai voulu trouver un nom officiel pour le programme qu’on avait créé ensemble, on a passé une heure dans mon bureau à rire, à crier, à trouver des noms ridicules ou hilarants, à s’envoyer tout et n’importe quoi dans tous les sens, et puis soudain, paf, on a mis quatre mots ensemble et c’était parfait!

C’était pareil quand on a bossé sur l’article qu’on a écrit ensemble à propos de ce programme. On avait écrit un truc génial et puis on s’est rendues compte qu’on avait tout fait faux et on a passé deux heures hilarantes à essayer de comprendre le problème.

Hélas, elle pensait que je la choisirais comme directrice intérimaire pendant mon dernier congé sabbatique et je le pensais aussi, mais j’ai finalement choisi quelqu’un d’autre. Et elle l’a très mal pris et on ne s’est plus parlées pendant six mois (pendant lesquels elle m’a terriblement manquée), jusqu’à ce qu’on soit obligées de parler de cet article qu’on écrivait ensemble. On a fait semblant que rien n’avait changé entre nous et bien travaillé, mais quelques semaines plus tard, quand elle m’a demandé si elle pouvait bosser à nouveau pour moi en septembre et que j’ai dit non, elle a laissé sortir toute la colère qui datait de décembre.

Je n’avais pas compris toutes les raisons de sa colère de décembre, quand elle avait claqué la porte, en fait. Alors quelques semaines plus tard, mi-novembre, après avoir longuement réfléchi, je me suis excusée pour la peine que je lui avais faite. Elle a accepté mes excuses et on a continué à bosser en rigolant comme si de rien n’était…

Les gens qu’on aime #12 28: quelqu’un à qui on a enseigné quelque chose

19 comments

  1. Il est clair qu’il va falloir que tu en dises plus sur cette fameuse conversation avec ton Equatorien 😝
    Quant à ta copine, c’est vraiment super que vous ayez réussi à réparer vos blessures respectives 😊

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    • Oh c’était très étrange mais très sympa, on a parlé de sa famille et son boulot et ma vie, on s’est racontés nos meilleurs souvenirs de nous, et on a beaucoup rigolé. Et on n’arrivait pas à croire que notre histoire datait d’il y a 20 ans!!!!!

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  2. en amitié, comme en amour, un rien peut tout déstabiliser, et exploser, et je comprends ton amie, parfois il faut savoir mettre de ” l’eau dans son vin “, comme dit le vieil adage (pas faux), oui dis nous en plus sur ton ancien boy friend😉

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  3. #28 il y a environ 20 ans, j’ai enseigné (dans l’hôpital où je travaillais) la terminologie médicale à des secrétaires qui voulaient être secrétaires médicales , et j’avais complètement oublié cet épisode, quand un jour, aux urgences où j’emmenais mon petit mari souffrant, une de mes anciennes élèves m’a reconnue (et moi pas du tout, incapable de retenir un visage), et a fait passer mon chéri en premier, privilège du métier, dont je ne tire aucune gloire, ce n’était pas vraiment une amie, mais une connaissance, ancienne..
    sinon, j’essaie d’apprendre à mes enfants l’amour de la nature en général, et du jardinage en particulier (c’est pas gagné quand tu n’as qu’un balcon, ou un jardin de poche)..mais les gènes sont là, il suffit de souffler dessus😊😊bon dimanche, des bises ensoleillées de ce matin

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  4. wam

    Ah oui ! on veut avoir des nouvelles de ton équatorien ! 🙂
    Contente que vous vous soyez rabibochées 🙂
    #12: quelqu’un à qui on a enseigné quelque chose
    Je travaillais depuis quelques années déjà dans cette entreprise qui devenait de moins en moins une start up. Avec mon collègue Philippe, nous avons du recruter une autre personne pour nous aider. C’était mon premier (et seul à ce jour) recrutement. Pour lui aussi. Nous avons eu un cours express de notre RH, et avons vu les candidats. Nous étions d’accord pour embaucher H., jeune femme agréable, avec une petite expérience dans le domaine grâce à ses stages et périodes d’apprentissage. Ce CDI allait être son premier job, je crois. Nous sommes devenues amies, Nous avons été à des soirées ensemble, pro et perso, elle m’a inclue dans sa bande d’amis tous aussi improbable les uns que les autres, elle écoute mes misères. J’étais là autant que possible pour ses coups durs. Nous avons eu notre 1er enfant quasi en même temps. Nous avons fait des week end ensemble, des restau, des verres, des raclettes. J’ai profité avec ma famille de son petit appart à la montagne pour des vacances au ski. Elle me passe les vêtements trop petits de sa fille pour ma fille, qui est plus jeune que la sienne. Elle clame tout ce que je lui ai appris : les outils au boulot, le métier, les contacts avec mes “opérationnels”. Elle m’en parle encore, alors que ca fait quoi ? 20 ans environ. Elle a fait son bonhomme de chemin dans la boite, a changé de métier, est devenue manager. C’est une chouette fille, nous ne nous étions pas trompés dans ce recrutement.

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  5. Bleck

    #12… 12, j’ai bien lu, 12 (les effets de l’alcool à retardement, terrible)

    Donc on est installés religieusement devant notre premier PC voilà une quinzaine d’années moi et René et je tente de présenter mes rudiments d’informatique à mon papa… “non, pour écrire une ligne tu dois auparavant utiliser la souris… la souris, ça) j’entends son rire.
    J’ouvre deux ou trois pages sur internet et il ne peut s’empêcher de mettre la main derrière l’écran pour tâter voir s’il n’y a pas une antenne comme pour la télé…
    J’ai tenté de lui enseigner quelques chose… pas en informatique.

    Bleck

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  6. Jenny

    #28 quelqu’un à qui on a enseigné quelque chose
    J’ai rencontré ma copine Gilly par l’intermédaire d’une ex-collègue. Gilly voulait prendre des cours de français. J’ai donc commencé à lui donner des cours de français en… je ne sais plus… je dirais en 2011 ou 2012 ? Elle venait chez moi une fois par semaine et j’essayais de lui préparer des cours adaptés à sa nouvelle profession : fleuriste. Dès le début, Gilly m’a demandé de ne lui parler que français (je suis anglophone) et je ne lui parle donc qu’en français, même si j’ai trouvé cela parfois un peu frustrant au début.
    Au fil du temps, nous sommes devenues amies. Gilly a arrêté les cours mais nous avons continué de nous voir régulièrement : nos enfants allaient à la même école anglophone une fois par semaine lorsqu’ils étaient au primaire. Aujourd’hui, nos enfants ne sont plus dans la même école mais nous nous voyons une fois par semaine, en général le mercredi, pour un café et papotage, au centre commercial, au café ou chez elle, selon nos obligations. Je ne l’ai pas vue depuis le 7 octobre… Elle me manque.

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  7. Bon, tu comprendras que j’ai été très frustré que tu nous parles de ton amie italienne à la place de ton ami équatorien 😦
    Du coup je n’ai pas compris pourquoi tu n’avais pas voulu la reprendre en septembre. j’ai du lire trop vite.
    Et donc? Un post pour nous raconter comment IL va?

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  8. Pingback: 500 connards sur la ligne de départ | c'est pas moi je l'jure!

Merci pour vos commentaires que j'adore :)