c'est pas moi je l'jure!

le rire du sergent

J’ai vraiment de la chance d’avoir un chef comme Albert! Quand je vais dans son bureau, il m’offre toujours un petit café serré, et même parfois un petit chocolat. Ensuite, je lui parle de ce que je fais, je lui pose 150 questions, je râle contre plein de trucs, et il a toujours des solutions et des réponses. Et puis c’est lui qui me raconte les derniers ragots, les choses importantes à savoir, les nouvelles, les trucs un peu secrets mais qui m’aident à mieux comprendre comment la FAK fonctionne.

Mais ce que j’aime, surtout, c’est qu’il me fait rire et qu’il rigole facilement lui aussi! Par exemple en ce moment, il a une secrétaire francophone, et la personne du bureau d’en face est francophone de France ET a aussi une secrétaire francophone. Donc Albert fait des efforts pour toujours parler en français. Il a passé quelques années en Belgique, où il a rencontré sa femme, et donc son français n’est pas du tout pareil que celui des deux secrétaires, qui sont Québécoises pure souche, elles! En Belgique, il a appris plein d’expressions marrantes qu’il utilise avec délectations maintenant, et pour moi c’est d’autant plus drôle que certaines de ces expressions sont un peu vieillottes ou pas entièrement appropriées mais il ne s’en rend pas compte.

Par exemple, l’autre jour il a dit “c’est tombé comme un pavé dans la marre” et personne ne l’a compris! Albert et moi rigolions comme des lycéens! Lors d’une réunion il a dit “alors, ça boom?” et moi j’étais pliée en deux et les pauvres Québécoises n’en croyaient pas leurs oreilles! Il a aussi dit “on avait le cul dans le beurre,” qui paraît-il est une expression belge, et puis “j’avais envie de lui botter le cul!” et là, la salle entière pleurait de rire!

Son français s’améliore rapidement. Dans le passé, on commençait souvent la conversation en français mais on passait rapidement à l’anglais. Maintenant, on peu papoter (encore un mot que les Québécoises ne connaissaient pas; elles disent “placoter,” elles) pendant deux heures et il hésite rarement, pas plus que moi en tous les cas!

La semi-bonne nouvelle c’est qu’il ne sera plus mon patron à partir de fin décembre, mais il sera le patron de mon nouveau patron ou ma nouvelle patronne jusqu’en septembre prochain. Donc il ne disparaitra pas complètement de la circulation. Et comme je le connais, j’imagine qu’on se fera encore souvent un petit café pour papoter et rire comme des benêts!

27 comments

  1. Houlà… le Albert ne doit pas être très loin de la retraite parce que ses “petite phrases vieillottes” sont exactement celles avec lequel j’ai été nourri et que j’emploie avec grand plaisir.

    (et vive les petits cafés serrés accompagnés d’un petit chocolat noir)

    Bleck

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    • Albert ayant été doyen de la Faculté des Ingénieurs pendant quatre ans, puis troisième dans la hiérarchie pendant huit ans, et maintenant deuxième dans la hiérarchie de la FAK, tu peux imaginer qu’il n’est plus tout jeune 🙂 Je redoute grandement le jour qui n’est pas trop loin dans le futur où il prendra sa retrait!

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  2. La zia

    Pour ceux qui te suivent depuis la France, allez voir le film « poulet frites » tourné en noir et blanc dans un commissariat belge. L’accent, les expressions belges et l’histoire valent le prix de la séance. Une expression titi parisien de ma mère que j’aime à utiliser par exemple pour la RATP qui se met en grève demain (??) c’est « ils se plaignent que la mariée est trop belle » et ça marche pour bcp de situations actuelles avec ces Français râleurs….

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  3. catherine

    J’aurais aimé avoir un patron comme Albert au lieu de la vieille bique perverse qui me tenait lieu de chef, je t’envie beaucoup! je me disais que tu devais être triste de le “perdre”, mais il ne sera pas loin, tu auras toujours son oreille compatissante, tant mieux! vous pourrez rire encore un peu!
    passe un bon mercredi, bises

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  4. wam

    Je ne connaissais pas l’expression “avoir le cul dans le beurre”.
    c’est drôle les expressions, surtout dans les une langues qui n’est pas la nôtre, ce qui permet de bien mesurer le décalage, de voir ce que ca fait au 1er degré.
    J’aime bien l’expression “être gros-jean comme devant”
    dis donc, ca à a l’air bien bien sec, tes vues d’avion 😮

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Merci pour vos commentaires que j'adore :)