c'est pas moi je l'jure!

riete y se feliz

Aujourd’hui je voulais vous parler d’un truc sérieux (la politique), mais finalement je vais parler d’un truc encore plus sérieux: la vie. Ma question est la suivante: est-il possible de vivre heureuse et malheureuse en même temps? Est-ce normal d’aimer sa vie et de la haïr en même temps? Peut-être que je suis schizophrène en fait, parce que je trouve que j’ai plutôt une vie sympa et de la chance en général, et en même temps, si on me disait que j’allais mourir dans deux minutes, je serais vachement contente.

Je ne suis même pas heureuse comme quand on se dit “t’as pas le droit de te plaindre, Dr. CaSo, il y a des miliers de gens qui n’ont pas de famille, de maison, de travail…” Non non, je suis réellement heureuse, quand je me réveille avec un lac aux reflets d’argents sous les yeux, quand je bosse avec des gens sympas, quand je bouquine avec un chat dans les bras et un autre sur les pieds, quand je fais la popote dans ma cuisine innondée de l’or du couché de soleil, quand je cause avec mes frangins…

Et pourtant, je hais aussi profondément ma vie, à chaque instant, et depuis toujours. Je hais les humiliations quotidiennes, la douleur jamais très loin, tout ce que je ne peux pas faire, ces moments où j’essaye de me convaincre que vivre seule c’est très bien, le regard des gens sur moi, mes frustrations journalières face à un monde qui n’accepte pas la différence, les soucis constants pour ma santé, l’angoisse d’imaginer comment les problèmes auront évolués dans deux ans, dix ans, vingt ans, et surtout, la pensée incessante de me demander combien de temps je vais encore devoir supporter tout ça.

Je pense que cette citation a été créée pour moi: “Le rire c’est comme les essuie-glaces: ça n’arrête pas la pluie mais ça permet d’avancer.”

Allez, pour rigoler un coup, je vais vous montrer les superbes muffins, dont j’ai trouvé la recette chez le copain Dorian, et que j’ai vachement ratés:

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Je vous copie la recette que j’ai scrupuleusement suivie:

250g de farine – 1 sachet de levure – 10 feuilles de basilic très finement émincées – 20 à 25g de tomates séchées très finement émincées – 40g de parmesan râpé gros – ½ courgette râpée gros – 1/4 càc de piment sec émincé très fins – 1oeuf – 15cl de lait – 2càs d’huile d’olive – sel et poivre – un peu d’huile d’olive et quelques pincées de graines de pavot pour servir.

Dans un saladier mettez la farine et la levure, salez (léger) et poivrez (généreusement) et mélangez bien. Ajoutez le basilic, les tomates séchées, le parmesan, la courgette et le piment, mélangez bien le tout. Ajoutez ensuite l’œuf, le lait et les 2càs d’huile d’olive, mélangez. Versez cette pâte dans des moules à muffins, j’ai choisi d’en faire des petits, et enfournez à four préchauffé à 175° pendant une vingtaine de minutes (attention la taille des moules joue notablement sur le temps de cuisson alors vérifiez bien en piquant les muffins avec un couteau, dès qu’il ressort sec, c’est bon). Dès qu’ils sont cuits et bien dorés, sortez-les du four laissez les tiédir, versez dessus un trait d’huile d’olive et quelques pincées de graines de pavot et mangez-les avec une petite salade…

En fait, la quantité de levure n’est peut-être pas la même dans mon pays, mes tomates séchées étaient bizarres, j’ai mis trop de poivre et de piment, et la taille de la courgette n’était pas précisée. Donc, mes muffins n’ont pas gonflé et étaient cramés à l’extérieur et pas cuits à l’intérieur. Imbouffable! Ceci-dit, c’était les premiers muffins de ma vie, j’avais acheté une nouvelle plaque à muffins exprès, je n’aime pas le basilic mais j’en avais quand’même mis, et l’expérience était très rigolote parce que c’est pas tous les jours que je rate quelque chose à ce point-là!

Réussite: 0/10!

12 comments

  1. Oui je connais aussi très bien cette dualité. J’ai au fond de moi, en permanence, ce sentiment de désespoir, et malgré tout cet amour fou de la vie en général.Tu sais, je crois que lorsque l’on a touché si près la douleur, la mort, on reste sensible à vie. La peau à vif, et tellement à vif que tout est perçu de façon très vive. Alors bien sûr, la tristesse est plus présente, mais aussi la vie qui est bien plus en nous.
    Lorsque ce sentiment déborde, j’essaye de prendre quelque chose (magnésium, fleur de bach, homéopathie..) pour ne pas me noyer.
    Je t’embrasse très fort.

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  2. Tu vois ma belle, tu n’es pas la seule, j’avais un article en preparation dans ce genre-la, peut etre un peu moins extreme. Nous sommes beaucoup a avoir cette dualite en nous. C’est le propre de l’homme…
    Prends au mot les bons conseils de Valerie de Hte Savoie, le magnesium ou les fleurs de Bach m’ont beaucoup aide dans les moments trop forts.

    Et puis si tu continues comme ca, je vais debarquer avec mes valises plus tot que prevu….
    Bisous

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  3. Finalement aimer et détester c’est souvent assez proche… des fois même un peu trop, je crois que finalement tout se joue dans la distance que l’on peut mettre entre les choses… éloigner ce que l’on déteste et rapprocher ce que l’on aime… en tout cas suffisament pour rendre les choses acceptables !
    Et pour ce qui est de ces pauvres muffins… effectivement on ne pouvait pas les louper plus ! et juste pour info le sachet de levure fait par ici 10g et la courgette était assez petite… bon j’espère qu’une autre fois…

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  4. Je crois qu’on ne déteste vraiment que ce qu’on aime /a aimé vraiment. Alors ainsi en va de la vie… surtout quand on a traversé des choses difficiles.
    C’est une force aussi, de ressentir les choses de façon intense. Tu es au milieu du monde, tu ne passes pas simplement au travers des évènements.
    La difficulté consiste à trouver des remèdes quand la balance penche trop du côté “haine”. Les bons souvenirs, les perspectives heureuses, le chocolat, des petites granules d’homéopathie ou des huiles essentielles…le ronron des coquines… de quoi rester à flot jusqu’à ce que la tempête passe.

    Je t’embrasse fort aussi.

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  5. On apar 2 “semestres,” de 4 mois: le semestre d’automne, de septembre a decembre, et le semestre d’hiver, de janvier a mai, et ensuite on a deux “terms” de 2 mois, le term de printemps et le term d’ete. Les cours ne s’arretent jamais vraiment ici 🙂

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