c'est pas moi je l'jure!

y’a peut-être un ailleurs

Il y a un truc que je ne comprends absolument pas dans ma vie: je suis une déprimée chronique et pourtant je m’en fiche comme de l’an 40 des lettres de rejet!

J’ai appris que je réagissais de cette étrange manière lors de ma première recherche d’emploi à la fin de mes études de doctorat, en 2005-2006. J’ai écrit au moins 40 lettres à des universités différentes et j’ai reçu au moins 30 lettres me disant “merci beaucoup mais non merci!” (voir la photo de toutes ces lettres, ci-dessous). Au début je croyais que j’allais pleurer, déprimer, me détester, haïr ma vie, tout ça, à chaque lettre comme ça que j’allais recevoir, mais à ma très grande surprise, je n’ai pas du tout réagi. J’ai à peine dit “bon, tant pis pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils perdent!” et puis j’ai oublié l’affaire.

letters

Entre mi-décembre et mi-janvier cette année, j’ai envoyé trois lettres de candidatures pour des boulots “ailleurs”: le premier dans un bled paumé de l’est Canadien, dans une minuscule université où je savais que je serais beaucoup trop qualifiée; la deuxième dans une université américaine extrêmement réputée, où je savais que j’allais être complètement sous-qualifiée; et la troisième dans une université très moyenne, pour un boulot qui ne correspondait pas tout à fait à ma formation mais que je trouvais hyper intéressant.

Ce n’est pas vraiment que j’aie envie de déménager ou de quitter mon boulot actuel. En fait, j’avais surtout envie de “voir ce que ça allait donner,” de voir comment mon boulot est évalué, comment mes qualifications sont perçues par mes pairs out there. Et puis c’était un bon excercise de devoir écrire une lettre d’application et de trouver des collègues qui seraient d’accord de m’écrire des lettres de recommendation.

Bien sûr, le premier job m’a dit non immédiatement et ça ne m’a pas surpris. Le deuxième boulot ne m’a pas encore répondu mais je doute qu’ils le fassent. Et hier, le troisième boulot, celui que j’aurais réellement bien voulu, m’a dit non. Quand je l’ai annoncé aux collègues qui m’avaient écrit les lettres de recommendation, elles ont dit “ohhh, j’espère que tu n’es pas trop déprimée…” mais finalement, c’est comme en 2006: je m’en fiche royalement! C’est une décision très difficile que je n’aurai pas à prendre! Un déménagement potentiel en moins! Une complication de moins dans ma vie! Et oui, j’aurais bien voulu le job et je pense que je l’aurais très bien fait, mais tant pis pour eux. Je ne voudrais pas travailler avec des gens qui ne veulent pas de moi et qui ne savent pas ce que je vaux!

Mortecouille!

genoux

Mes genoux ce soir…

Cette fois-ci, le thème, choisi par A l’Ouest, est “photographiez-moi un truc qui vous rappelle votre enfance.” La première personne qui m’envoit sa photo pourra choisir le thème de la photo de truc de février. Il y a quelques nouvelles règles du jeu par là (merci en particulier de m’envoyer la photo avec le lien de votre blog si vous en avez un parce que je suis paresseuse.) Vous pouvez m’envoyer vos photos jusqu’au 31 janvier (inclu) (drcaso @ shaw . ca) et je les posterai le 1er février. Vous pouvez aussi copier le petit badge rose qui se trouve au début de ce post et le mettre sur votre blog et inviter d’autres lecteurs à participer (et joindre le groupe Facebook du même nom).

21 comments

  1. Ygaëlle

    Ohh pauvres genoux, il sont bien (trop) sollicités. Le côté positif c’est qu’on dirait les genoux d’une petite fille qui s’est bien amusée au jardin toute l’après-midi !
    Pour les sollicitations, c’est drôle, je réagis juste comme ça. Aussi parce que comme je peux faire plein de choses différentes, ci ce n’est pas ce boulot-ci, ce sera celui-là. Mais c’est un fameux luxe de se dire ça dans notre monde.

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    • C’est sûr que c’et un luxe, aujourd’hui, de pouvoir réagir comme ça, j’en suis bien consciente. Mais quand je cherchais un boulot à la fin de mon doctorat, j’étais assez stressée, j’avais réellement besoin d’un job, j’étais même assez désespérée, c’était pas comme aujourd’hui! Et pourtant c’est à ce moment-là que j’ai découvert cette étrange façon de réagir que j’ai, donc ce n’est pas qu’une question de luxe.

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  2. catandfivecats

    tes genoux me font mal..je n’ai pas tout suivi, tu es tombée ou c’est une allergie?
    pour ta demande refusée, je pense que tu ne te fais pas de souci, parce que tu as déjà du boulot..mais serait ce la même chose si tu étais au chômage?
    que cela ne te t’empêche pas d’en envoyer encore!!
    bonne journée
    bises bretonnes!

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  3. Val Làô sur la Colline

    Moi non plus, je ne comprends pas les genoux… Tu te déplaces sur les genoux, chez toi, pour ne pas utiliser ta béquille ?
    Concernant les lettres de refus de ta candidature, c’est logique (et tant mieux) que cela ne te déprime pas, parce qu’en effet, tu as déjà un job qui te plaît, même s’il y a (comme partout) des choses pas toujours faciles faciles à y vivre. C’est un espoir d’autre chose, peut-être de mieux mais tu n’en sais rien, une envie de changer de cadre mais qui n’est pas (encore) une nécessité absolue. Je sais : je vis la même chose en ce moment !

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    • Ben en fait je suis tombée une seconde fois hier donc c’est encore bien pire maintenant… gggrrrrrr….. Pour le boulot, je ne suis pas sûre qu’on viendra me chercher mais j’ai confiance que si je dois trouver autre chose, je trouverai 🙂

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  4. linlin

    Tout comme toi je n aimerez pas travailler avec des personnes qui ne m ont pas choisi ! Tu es tombé ? Ou c est le froid qui en sont la cause de ces genoux bien abimé ? Peut être que tu n es pas si mal à ton travail si cela ne te gêne pas de recevoir des refus ! Et puis quitter un si bel appartement !!

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  5. Dodinette

    Ayoye ! Kossé qui s’passe avec tes genoux !? (ça ressemble aux miens quand j’apprenais à faire du patin à glace il y a 10 ans…)
    J’aime ta philosophie à part ça ! “inutile de vouloir travailler avec gens qui ne veulent pas de moi”, c’est vraiment l’attitude à avoir. Faire sortir son CV, “juste pour voir”… faudrait que j’encourage le chéri à faire de même, lui qui se plaint tout le temps de son job actuel sans pourtant rien faire pour en changer !

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  6. Ava

    c’est drôle que tu parles de recherche d’emploi pile aujourd’hui, car j’ai passé une grande partie de mon après-midi à me réinscrire sur des sites de recherche d’emploi ! c’est vrai que c’est pathétique tous ces refus, mais je suis sûre que toujours il y a une entreprise qui n’attend que nous, quelque part dans ce monde. L’ennui, c’est quand il y a un souci de revenus à la clé. Pour l’instant, ce n’est pas mon cas.
    Ce sont tes genoux de l’enfance ? qu’as-tu faire avec pour qu’ils soient dans cet état !
    bon je vais poster mon souvenir d’enfance…

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  7. Seer

    Ahah j’aimerais bien y arriver à ça. Note, je m’en approche de plus en plus. Mesure de santé mentale. Limite bientôt je vais aimer ça, parce que pas de réponse du tout c’est le pire. Et ça arrive super souvent -_- Je me dis souvent “their loss” aussi, mais quand je vois cette personne de ma connaissance qui cherche un jeu d’ordi “compatible avec le .boulot”, ça me fait quand même UN PEU enrager.
    Et tu vas me faire arriver à avoir mal à tes genoux 😦

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  8. Le Terminal A.

    Ce détachement face aux lettres de refus, à mes yeux (je ne prétends pas avoir raison hein!) représente une force et un moyen formidable de se protéger. J’aimerais parfois réagir de façon comparable.
    Et sinon, bon courage pour soigner tes genoux écorchés!

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  9. pile ou face

    Je vis au jour le jour, sans aucun projet, et dans une précarité aveugle, le proverbe aide-toi le ciel t’aidera devrait m’inspirer un peu plus de courage ou d’activité, mais ….Et tes pantalons ? Pas si solides que ça alors ?

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Merci pour vos commentaires que j'adore :)