Aujourd’hui, pour changer, je réponds au questionnaire de Rosaleen sur la rentrée, mais je vous préviens, j’ai eu des rentrées en tant qu’élève, étudiante, et prof, donc c’est un peu le chenit dans mes réponses.
Aimais-tu la rentrée des classes ? Non, et je ne l’aime toujours pas, mais j’ai le souvenir de m’être sentie tellement “adulte” quand je suis rentrée en 9ème (3ème française, high school canadienne)!
La rentrée dont tu te souviens le plus et pourquoi ? La rentrée de janvier 2003, le jour de mes 30 ans, a été particulièrement épique. J’avais été super malade et j’avais complètement perdu la voix. Mes 50 nouveaux étudiants ont dû se demander qui était la folle à béquilles qui chuchotait devant eux… Je crois que la rentrée d’automne 2020 restera aussi mémorable…
Étais-tu bonne élève ? Tu as déjà triché ? J’ai toujours été une élève abominable et une étudiante horrible! J’ai triché si souvent (à l’école et à l’université) que c’était normal pour moi. J’ai particulièrement haï les examens universitaires pendant mon doctorat, j’avais l’impression qu’on me traitait comme une gamine!
Aimais-tu l’école ? Non, j’ai toujours haï l’école, mes parents étaient profs dans la même école que moi donc et avec en plus mes soucis de santé et mes béquilles, tout le monde se fichait de moi et de mes parents et j’étais absolument misérable. L’université a un peu amélioré les choses mais j’ai détesté être forcée d’apprendre certains trucs qui ne m’intéressaient pas.
T’as déjà fait l’école buissonnière ? Pas à l’école, non, puisque mes parents y étaient profs donc c’était impossible. Mais à l’université, oh que oui! J’ai aussi souvent utilisé ma mauvaise santé comme excuse pour ne rien faire.
Tu étais sage ? Trop, au départ. Quand ma (seule) copine Michèle est arrivée dans ma classe en 9ème, elle m’a appris à faire plein de conneries pour ne plus être la chouchoute du prof et que mes camarades se moquent un peu moins de moi.
Quelle matière aimais-tu le plus ? A l’école, la seule matière que j’ai aimée était l’anglais. A l’université, j’ai adoré la sociolinguistique.
Quelle matière détestais-tu le plus ? A l’école, les maths, le français, l’allemand, la physique, tout! A l’université, tout m’aurait intéressée si je n’avais pas été forcée de prendre ces cours et de passer les examens. Par exemple j’ai haï le cours sur l’histoire de la langue anglaise parce qu’on devait tout mémoriser et j’ai immédiatement tout oublié. C’était complètement con, parce que j’adore le sujet en lui-même, évidemment!
Quel est le prof qui t’a le plus marquée ? Mr. MacKenzie, prof d’anglais, seul prof d’école que j’ai respecté. Drs. Tanner, Henrichsen, Berns, et Silva ont été des profs universitaires que j’ai adorés.
Tu jouais à quoi à la récré ? Quand les autres gamins ne se moquaient pas de moi, j’essayais misérablement de me faire remarquer par Christian, dont j’étais amoureuse… Donc non, je ne me souviens pas avoir jamais “joué.”
Faisais-tu des activités extra-scolaires ? Des cours de piano de 8 ans à 18 ans. C’est tout.
Cantine ou déjeuner chez toi ? Je me souviens avec angoisse de la cuisine suisse-allemande de Madame Hohl…
Stylo plume ou stylo bille ? A l’école, on devait utiliser un stylo plume et j’aimais bien ça. Après, j’ai utilisé des stylos à billes, mais dès que je suis devenue prof, j’ai commencé à utiliser les porte-mines (plus facile pour effacer mes fautes et changer les notes sur les devoirs de mes étudiants). Depuis, je n’utilise plus que le porte-mines, jamais le stylo!
je trouve ton billet du jour très touchant, en fait, tu n’aimes pas l’école (en général), tu ne l’as jamais aimée, mais aujourd’hui que tu ne peux plus faire classe en présentiel, tu aimerais être à nouveau en face de tes élèves..bizarre😉
joli granny,
bon début de semaine, bises du matin
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Je n’ai jamais aimé être forcée d’apprendre quelque chose, mais j’aime apprendre des nouvelles choses (qui m’intéressent) et surtout, j’aime enseigner, c’est pas la même chose 🙂
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Ton parcours n’a pas été bordé de roses.
Il doit être plus facile de noter un rendu de mémorisation que la réflexion issue de connaissances. Comment fais-tu ?
Pour ma part j’ai adoré les rentrées scolaires jusqu’à mes 11 ans. Après j’ai découvert des matières merveilleuses et une exécrable, l’anglais. En fac, le nombre de matières exécrables a bien augmenté.
Deux profs m’ont marquée et restent en quelque sorte mes références intellectuelles : il n’y a pas « x » matières mais une seule, qui représente les différentes faces d’une société à un moment donné. A partir de là, l’analyse critique a un grand champ d’exercice. C’était et c’est toujours génial.
Et j’ai eu l’immense chance de ne pas avoir de famille dans l’enseignement.
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Ahhhhh le grand problème d’aujourd’hui: tester facilement les connaissances mémorisées (QCM, etc.) ou faire réfléchir les étudiants, ce qui demande beaucoup de travail complexe de correction? Beaucoup de profs utilisent la première méthode, surtout dans des cours de 120 étudiants. Moi, j’ai la chance d’enseigner des cours où il n’y a jamais plus de 30 étudiants, donc je peux me permettre de demander beaucoup de travail de réflection à mes étudiants pour tester leurs connaissances, leurs observations, leurs transformations. Ca me prend énormément de travail et d’énergie mais c’est beaucoup plus intéressant et ça permet de réellement “faire la connaissance” de mes étudiants. Par exemple en fin de semestre, normalement tout le monde a des examens. Pas moi. Je demande à mes étudiants de travailler sur un projet qui peut être absolument n’importe quoi mais qui se base sur l’intersection entre l’écriture (writing) et leur domaine d’étude. Une étudiante (en science) a un jour créé une série de vidéos d’entretiens de profs en science qui parlaient du genre d’articles/livres/chapitres/demandes de bourses de recherche/etc. qu’ils écrivaient au quotidien (parce que beaucoup d’étudiants choisissent les sciences parce qu’ils croient que ça leur évitera de devoir beaucoup écrire). C’était absolument fascinant! Un étudiant en architecture a fait toute une étude sur l’espace qu’on utilise dans mon centre d’aide aux étudiants et a proposé plein de changements concrets pour avoir moins de bruit, plus d’espace, moins de trafic, etc. On a adopté beaucoup de ses suggestions l’année suivante! C’est comme ça que je le fais 🙂
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Pour ma part j’adore les rentrées scolaires surtout depuis quelques années, en effet, à chaque nouvelle rentrée scolaire j’apprécie le fait qu’il y ait moins de monde sur les plages, les marchés et dans les magasins.
Bleck
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En fait, toi, tu n’aimes pas le bruit et tu n’aimes pas les gens 😀 On se ressemble vraiment beaucoup!!!
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J’ai la facilité de croire qu’au contraire nous aimons “les gens” mais pas tous ou pas beaucoup de gens.
Permets-moi de donner un exemple, je doute qu’un mélomane écoute de “la musique” en abondance et dans toutes les circonstances… je crois, je veux la sélection, en ce moment par exemple je ne connais que ton blog.
Bleck
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