c'est pas moi je l'jure!

quand nous serons amis

Pendant mes longues années d’études, je ne me suis jamais vraiment fait d’amis français. J’ai rencontré plein de francophones et de français, surtout pendant les années où j’étais aussi prof de français (lors de mes cinq premières années aux Etats Unis), mais ils sont rarement devenus des amis proches et que j’ai gardés longtemps.

Il faut dire que je n’ai jamais cherché à me faire des amis français. A mon arrivée aux Etats Unis, j’ai essayé de m’intégrer le plus rapidement possible à la culture de ce pays et à ne parler qu’anglais. Et puis quand on est étudiant, on bouge beaucoup, et quand on se quitte on s’oublie rapidement en général. Je dois aussi avouer que souvent, je ne me sentais pas grand’chose en commun avec la plupart des français à l’étranger.

Et puis un jour, dans ma grande sagesse, j’ai terminé mes études et commencé à travailler à plein temps au Canada. A mon arrivée au Canada, j’avais envie de rencontrer des gens qui avaient vécu un peu les mêmes expériences que moi et c’est là que je me suis fait mes premiers vrais amis français, Karibou et elPadawan. Karibou et moi, par exemple, on est arrivées à YYZ exactement en même temps et toutes les deux depuis les Etats Unis, et on a passé toutes les deux par des moments pas faciles au boulot.

En même temps, je ne me mêlais pas aux groupes de jeunes PVTistes et étudiants qui allaient repartir après quelques mois et n’avaient pas nécessairement les mêmes besoins d’intégration que moi qui pensais rester à YYZ pour très longtemps.

Dès que j’ai pensé venir à ATPN, j’ai cherché des blogs de français qui habitaient ici parce que les blogs ont toujours été un moyen vraiment génial de rencontrer des gens, pour moi. Et puis c’était plus facile de m’introduire en temps que minorité francophone à d’autres minorités francophones qu’en temps que nouvelle habitante d’ATPN à n’importe quel bloggeur du coin. C’est comme ça que j’ai très vite rencontré Béné et Chris, à ATPN depuis trois ans, et puis hier quelques autres français/francophones du coin, lors d’un petit picnique très chouette. Je me méfie toujours des PVTistes et étudiants, mais je sens que c’est important de me créer un petit groupe d’amis (en dehors du boulot) avec qui je pourrai papoter agréablement et facilement lors des longues soirées d’hiver (et des gens qui vont manger mes gâteaux pour m’empêcher de devenir obèse)…

crunch

125 g (1 cup) de farine
2 càc de sucre glace
80 g de beurre non salé
100 g de confiture d’abricot
200 g (1 1/4 cup) de noix de pécan grossièrement coupées
185 g (3/4 cup) de sucre
30 g (1/3 de cup) de noix de coco râpée
1 blanc d’oeuf

1. Préchauffer le four à 180 degrés C (350 F). Beurrer une plaque allant au four (ou un plat à gratin/gâteau d’environ 18×28 centimètres) et y poser du papier sulfurisé (il faut que le papier déborde un peu).

2. Mélanger la farine, le sucre glace et le beurre jusqu’à ce que ça fasse des grosses miettes. Ajouter 1 càc d’eau bien froide et mélanger rapidement pour former une boule de pâte.

3. Etaler cette pâte sur le papier sulfurisé (plus ou moins en forme de rectangle) sur 5 mm d’épaisseur. Picker avec une fourchette et faire cuire au four pendant environ 15 minutes (jusqu’à ce que ça commence à dorer). Laisser refroidir puis recouvrir avec la confiture.

4. Pour le toping meringué, mettre le reste des ingrédients dans une large poêle et faire chauffer à feu très doux en mélangeant constamment avec une cuillère en bois, pendant deux ou trois minutes. Il faut que le mélange soit bien uniforme (blanc d’oeuf bien mélangé au reste) et que le sucre commence tout juste à fondre mais pas trop. Ca doit donner une sorte de pâte grummeleuse. Etaler ensuite cette pâte sur la confiture (environ 1 centimètre d’épaisseur) et appuyer un peu dessus avec le dos d’une cuillère pour que ça donne un truc assez compacte. Faire cuire au four 20 minutes.

5. Laisser refroidir puis (sortir du plat en tenant par le papier sulfurisé puis) couper en morceaux d’environ 8×8 centimètres. Ca fait environ 12 morceaux.

Réussite: 9/10. Ces barres croquantes aux noix de pécan meringuées sont relativement difficiles et longues à faire mais très bonnes. J’ai décidé de faire cette recette parce que c’était la seule, dans The Essential Backing Cookbook, qui avait besoin d’exactement 80 g de beurre, qui était tout ce qu’il me restait, et pas de fruits. La recette originale utilise des cacahuettes non salées au lieu des noix de pécan mais je n’aime pas ça et je n’en avais donc pas. C’était parfait avec les noix de pécan. Je dois avouer que pendant toute la préparation, je me suis demandée ce que ça allait donner parce que c’était vraiment étrange comme procédé. Au début, la pâte et le toping me paraissaient trop friables (et c’est pas vraiment facile à couper) mais ça a durci en refroidissant, et le mélange du toping avec le blanc d’oeuf, dans la poêle, me semblait super bizarre! Mais en fin de compte, tout le monde a aimé!

PS. Allez voir les chouettes photos de trucs du week-end et envoyez-moi les votres!

15 comments

  1. nicolas

    Salut,

    bon je suis super deprime a la lecture de ce post, parceque 1) moi je serais super d’accord pour essayer les gateaux dont on voit les photos, mais 2) j’habite pas la bonne ville, et depuis mon marriage le blog est devenu prive….

    Sinon, merci pour toutes ces recettes, ca le ferais pas sinon d’appeller ma mere avec le decalage quand j’ai un doute.

    nico

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  2. nicolas, bienvenue par ici 🙂 Pas besoin de ta mère pour faire ces gâteaux j’en suis sûre 😉

    elPadawan, chut, enfin, ne leur gâches pas leurs illusions tout de suite 😆

    Mahie, huhuh, je crois que ce n’est plus un secret… mais je veux juste que google ne puisse pas faire le lien entre ce blog et ATPN dans une recherche toute simple 🙂

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  3. Ne me dis pas que tu n’as même pas une pauvre ciboulette ou une violette en pot pour participer à mon petit jeu … dommage !

    Je t’en amènerais bien une pour fêter ton enménagement, mais … suis pas sûre qu’elle supporte le voyage !

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  4. Quand je me suis installée il y 12 ans dans la région où je vis maintenant , internet était beaucoup moins développé et les blogs……et bien je crois que le mot n’existait même pas.
    Je me suis sentie bien seule et les débuts ont été franchement durs. Les choses auraient été différentes aujourd’hui…………
    Un cercle d’amis c’est nécéssaire pour sortir la tête du guidon et voir autre chose que son boulot……..tu as bien raison !!

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  5. julie

    jusqu’à récemment j’étais assez sceptique quant aux amitiés que l’on pouvait nouer via internet, je voyais ça comme un moyen de ne pas se confronter à la réalité…heureusement il n’y a que les c**** qui ne changent pas d’avis et je sais mnt que l’on peut tisser un solide réseau d’amis via la toile (c’est le cas de le dire…^^)
    et puis ça permet de voir du pays sans sortir de chez soi (je pense que si je n’avais aps vu l’oeuf-saucisse ma vie n’aurait pas été la même…^^)
    bref, longue vie aux blogs et celui-ci en particulier qui, comme qqn l’a écrit est “un p’tit coin de paradis loin du monde…”;-)

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  6. claudie, chouette, j’aurai pas tout raté dans ma vie 😉

    delimoon, nada, niet, nothing, rien! Tout a crevé! Mais tu peux quand’même venir me rendre visite 🙂

    !Béo! c’est pas une mauvaise idée, ça 😉

    Lili, c’est sûr que l’invention d’internet a construit bien des ponts! Est-ce qu’avant on socialisait plus “en vrai”? Je ne pense pas. Moi, j’étais super timide et je n’aurais jamais réussi à me faire tous les amis que j’ai aujourd’hui sans les blogs, je crois.

    julie, ben c’est super gentil ça, merci 🙂 C’est surtout pour moi que ce blog est un petit paradis loin du monde, mais je suis contente qu’il plaise à plein d’autres gens (et ma chambre d’amis t’attend de pied ferme, c’est sérieux, hein, et je mords pas (mais les moustiques, si, par contre) 🙂 )!

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  7. julie

    étant donné que l’avion est un peu en dehors de mes moyens pour l’instant je m’entraine chaque jour afin devenir te rejoindre à la nage, ça prendra donc un peu de temps…(j’ai essayé de dresser mon tapis mais il ne veut vraiment pas décoller !) ^^
    mais des que je suis prète je prends ma tapette dans une main ma bouée dans l’autre et j’aaarrriiiiivvvveeee !

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  8. Béné

    C’est un réel plaisir de t’accueillir dans notre “coin” d’adoption. Et comme tu le dis si bien, il est important d’avoir un bon cercle de connaissances pour survivre pendant les longs mois d’hiver.

    A bientôt!

    PS – Je confirme pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance de manger ces barres craquantes… c’était troooop bon 😉

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  9. Pingback: le silence n’est pas un oubli | c'est pas moi je l'jure!

Merci pour vos commentaires que j'adore :)