Le début du mois d’août a été une période particulièrement éprouvante pour moi! (Ce post est dédié à mon petit frère adoré.)
L’histoire a commencé quand j’ai fait un projet de recherche très chouette, partiellement financé par une association professionnelle très importante et avec la promesse que j’allais écrire un article sur ce projet dans la revue académique la plus prestigieuse de mon domaine.
En avril, j’ai aussi reçu une invitation à écrire un chapitre sur mon vieux projet de thèse de doctorat (sujet assez facile, donc) et une autre invitation à écrire deux articles d’encyclopédie sur le même sujet (donc toujours assez facile, sauf que je n’ai jamais écrit d’articles d’encyclopédie et c’est quand même 5000 mots).
Bref, au début de l’été, j’avais donc quatre trucs à écrire. En quatre mois, c’était pas impossible, vous allez me dire.
Les choses ont hélas très vite mal tourné: déjà, je n’ai pas réussi à terminer mon rapport annuel avant fin mai, ce qui m’a bousillé un mois complet. En juin, ma copine californienne m’a rendue visite et puis j’ai eu beaucoup de choses à faire pour l’association dont je suis la vice-présidente, et après ça j’ai décidé de participer à ce projet de dingues et donc c’était plus agréable de penser à ça qu’à mes articles… Bref, juin, in ze poubelle!
En juillet, je suis allée passer dix jours en France et à mon retour j’étais malade et en plus mon projet de dingues avait pris une ampleur phénoménale et en plus je devais passer mes soirées à compter des sous! Bref, juillet, in ze poubelle!
Comme les articles ne s’écrivaient pas, j’ai envoyé un dossier de candidature à une retreat, une semaine prestigieuse que, si on était choisi parmis des mégatones de candidats, on pouvait passer en compagnie des éditeurs (hyper célèbres) de la revue académique prestigieuse (dans laquelle j’ai fait la promesse de publier un article) et d’autres personnes (renommées) de l’association professionnelle m’ayant financé mon projet! Pendant cette semaine, on devait écrire, écrire, écrire, et “rencontrer” (virtuellement) toutes ces personalités pour leur demander leur avis sur ce qu’on écrivait, si ça avait une chance d’être publié dans LA revue académique, si on allait dans la bonne direction, etc.
Et j’ai été acceptée! Je me suis dit “chouette, ça va me forcer à écrire, je n’aurai pas le choix, avec tous ces gens que je veux impressionner sur mon dos!”
Eh ben pas du tout! J’ai passé la semaine à ne rien faire et donc à me haïr profondément et donc à en faire encore moins et donc à me haïr encore plus! Les autres participants avaient plein de trucs à raconter tous les jours et moi, rien. Une vague esquisse d’organisation de mes idées. Quelques articles à lire. Trois idées tirées par les cheveux sur l’analyse de mes résultats. Rien, quoi.
Je me suis haïe comme jamais, pendant cette semaine! Je voulais me donner des baffes, m’enfuire au Costa Rica, me jeter dans la Saskatchewan, m’enfouir la tête dans les sables bitumineux de honte!
Et puis voilà, l’été est terminé, et je n’ai RIEN écrit et je n’écrirai rien pendant l’automne. Je croise les doigts que mon congé sabbatique marche pour l’hiver sinon je suis cuite, professionnellement! Calcinée jusqu’à l’os, même! Mortecouille! Heureusement, je viens d’apprendre que je serai en congé sabbatique à partir du 1er janvier 2015 et jusqu’au 30 juin 2015, donc il y a de l’espoir que j’arrive à écrire tout ça, même si ça sera trèèèèèès en retard 😀
PS. Youpiiiiiiiiii!!!!!
Yes !! Profites-en bien… pour écrire naturellement
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Je n’aurai pas le choix 🙂 Entre le fait que j’aurai tous ces trucs en retard à écrire très vite et que je serai sans un sou (comme je serai encore en train de rembourser ce que j’ai été trop payée lors de mon dernier congé sabbatique et qu’en plus mon salaire sera cette fois bien diminué de 20%), ma vie sera beaucoup moins frivole que lors de mon premier congé sabbatique!
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Bon ben à compter de janvier tu t’enfermes avec une ramette de papier et un lot de stylos et au boulot! 😉
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En fait, je suis tellement en retard avec ces articles, qu’il faudra que je fasse l’impasse sur Noël et nouvel an cette année. Je commencerai à écrire dès que j’ai donné leurs notes à mes étudiants, mi-décembre 🙂
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Je reste toujours aussi espantée par ce système de congés sabbatiques que je trouve génial.
Pour le reste, comme beaucoup d’autres personnes (dont je suis) tu dois être plus efficace en étant au pied du mur, alors tu vas y arriver, à écrire tous ces articles !
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Je croyais moi aussi que j’étais plus efficace en étant au pied du mur mais comme je l’explique dans cet article, visiblement ce n’est pas le cas… 😉
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Procrastination ?…….. ;)) ………………….
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Un des symptomes est d’engager de multiples activités diverses en reportant l’activité ( supposée ) principale ! ça y ressemble …:-D
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….et j’en connais un ” bout ” sur la Procrastination …. ça veut dire que – loin d’être paresseux – on a un large éventail de possibilités qui sont , au moins , aussi intéressantes que celle à laquelle on est supposé être dédié . C’est également révélateur d’autres attirances : Ainsi , DrCaso , je vous verrai bien Directrice du Développement dans un “Tour Operator ” …. ou Cantatrice ….voire même Banquiére comptant les dollars …. !! ;))
Un célébre auteur Américain ( Roger PRICE , mon maitre à penser ) disait :” Le Cerveau de la Femme est divisé en 2 parties : les Dollars et les Cens “….:))
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Haha, cantatrice ça m’irait très bien 🙂
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Un peu mais pas seulement 😉
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déjà que tu as plusieurs vie dans ta vie, enfin du boulot par dessus la tête, tu arrives à t’en rajouter! je t’admire, moi qui ai du mal avec ma simple vie ordinaire!
courage, ton congé est dans 4 mois!
bises
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Disons que je n’ai pas vraiment le choix. Si je veux garder mon boulot, il faut que je publie, publie, publie, alors… Et le mot anglais décrit beaucoup mieux ce “congé sabbatique” qui n’est absolument pas un congé: c’est une “absence sabbatique,” parce qu’on n’enseigne pas, mais on se concentre sur sa recherche et ses publications 🙂
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tiens, je reconnais une boite de chocolats … jai oublié de te préciser que ce chocolatier, a reçu plusieurs prix, dont le meilleur chocolatier de Paris. ils étaient bons au moins ?
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Je ne me souvenais plus de qui me l’avait offerte donc j’espérais bien que le “coupable” allait se dénoncer 😉 Ils sont excellents et j’en mange un par jour au boulot, depuis que je suis rentrée, et… il m’en reste seulement deux, snif!!!
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Encore un congé? Je vais faire ma donneuse de leçons, mais est-ce que tu ne ferais pas mieux d’en faire un peu moins quand tu n’es pas en congé, et de prendre moins de congés, histoire d’étaler un peu mieux la charge de travail? Parce que ces successions de trop à faire et de ralentis ne doivent pas être très bonnes pour la santé…
(En vrai, je suis jalouse, j’aurais vraiment besoin d’un long congé pour réussir à mettre enfin de l’ordre dans mes affaires.)
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Bon alors si tu fais ta donneuse de leçon, moi je fais celle qui se mêle de ce qui ne la regarde pas en te répondant ^^
Au niveau santé, par rapport au stress, il est justement mieux d’avoir des pics et des périodes de “repos”.
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😉 Au niveau mental et aussi physique, je trouve. Si on n’a pas des vrais moments de repos, c’est tuant. Et un peu de stress est parfois bon pour la créativité, les nouveaux projets, et le bougeage de popotin!
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Bismarck, comme je l’explique à catherine, ce n’est PAS un congé, ce n’est pas un congé, ce n’est pas, hélas, un congé! Comme on DOIT publier pour garder notre boulot et que se concentrer sur notre recherche et nos publications c’est difficile quand on enseigne, le “congé sabbatique” nous permet de nous concentrer sur la recherche et l’écriture sans avoir à nous soucier de nos étudiants. On doit écrire un plan sur tout ce qu’on a l’intention de faire, pendant ce “congé,” et on n’a pas toujours ce “congé” si le plan n’est pas acceptable. Ensuite, à la fin de ce “congé,” on doit écrire un rapport sur tout ce qu’on a fait, et si c’est pas assez bon, on n’aura pas droit à un autre “congé sabbatique.”
Donc non, je ne peux pas étaler, puisque mon travail d’administration et d’enseignement est extrêmement prenant déjà et ne me permet pas de me concentrer sur mes publications, et ces “congés” ne sont pas des congés et je n’ai pas le choix de quand je peux les prendre de toutes les manières. Et physiquement, heureusement que je ne suis pas obligée d’enseigner tout le temps sans prendre de pause parce que je craquerais très rapidement (tu sais comme c’est épuisant d’enseigner, et en plus je n’aurai eu que 2 semaines de vacances cet été!).
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Je m’incline. (Voire, je m’écrase.)
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Mais non mais non, faut jamais s’écraser, ça fait pas du bien 😉
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Je ne sais pas ou tu trouves l’energie de t’engager dans tous ces projets – une superwoman, voila ce que tu es (et qui a le droit de craquer et de procrastiner de temps en temps, cela va sans dire). Cela dit, l’ete n’est pas completement termine, et tu devrais peut-etre t’y mettre. le plus difficile est toujours d’ecrire la premiere ligne non?
Les conges sabbatiques me font rever moi aussi – profites en bien.
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La première ligne est effectivement la plus difficile 🙂 Mais l’été est hélas terminé depuis bien longtemps… à part pour mon petit voyage en Islande la semaine prochaine… et là, je ne vais pas en Islande pour écrire des articles, nonmého!! 😉
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Je suis sure que ca va etre tres chouette l’Islande (je suis en train de lire un polar d’Arnaldur Indridason, a cause de toi)
Profite un max, en attendant ces conges sabbatiques qui n’en sont pas (je viens de le realiser en lisant tes reponses au commentaires)
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J’espère que l’Indridason te plaît 🙂
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pff, outre les 3 articles “presque finis” dont un concerne des résultats obtenus en 2004 et les deux autres des résultats de 2010, et toujours pas finis j’ai trouvé très malin d’accepter d’écrire une revue pour novembre :-p
Et comme je n’ai aucune conscience professionnelle, je n’ai pas travaillé sur mes articles pendant ces loooooongues vacances aoutiennes 🙂
On pourrait peut être créer une association non ?
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Pfffff y’en a qui ont de la chance d’avoir des vacances!!!!! Oui, créons une association d’académiciennes sans conscience professionnelle!! Tu peux être la présidente si tu veux, ça me fatiguerait trop, moi 😉
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Et au fait tu pars quand en Islande?
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Le 26, dans cinq jours 🙂
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Si leurs Volcans n’explosent pas ……;))
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Tout vient à point à qui sait attendre……tu leur diras ça si ils réclament leurs articles plus tôt……
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Hah, j’essayerai… mais ça ne marche hélas pas souvent avec les éditeurs et les rapports annuels 😉
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donc, pour ton anniversaire, je t’envoie une tonne de marrons glacés, de quoi tenir un siège et écrire tout le mois de janvier, où il va geler à -60°- sans sortir de chez toi et en écrivant. ok ?
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Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 😀
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Tu as de la chance ! De mon côté, il m’a été répondu, je cite : “Monsieur, vous avez épuisé tous vos chakras.” (Au moins, ils ont de l’humour.) Bref, je rédige comme un malade pour tenir le délai, sinon je suis viré. 😥
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Ben disons que c’est mon dernier chakra, à moi, parce que si je merdois sur ce coup-là, je risque aussi d’avoir de très gros soucis!! Bon courage à toi 🙂
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« Je le sais : il y a longtemps qu’on m’exhorte à ce travail, Atticus ; et je ne m’y déroberais pas si j’avais le loisir et la liberté. Mais, chargé de besogne comme je le suis, et l’âme inquiète, je ne puis entreprendre une tâche si grande. Il faudrait n’avoir ni soucis ni affaires. » (Cicéron, De la république, Des lois, Paris, Garnier-Flammarion, 1965, p. 124)
Voilà, comme cela, j’avance dans le travail et je te souhaite bon courage à toi aussi. 🙂
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Il me semble avoir entendu que l’Islande ce n’est per terrible en ce moment. Qui en sait plus ?
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Bon, donc t’as un congé sabbatique, 6 mois d’approuvés. C’est chouette! Te reste plus qu’à demander de la discipline et une absence totale de poisse au Père Noël, pour que ça passe 😀
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