C’était sympa d’aller à Chicago, mon premier retour aux Etats Unis depuis Novembre 2019! J’y allais tout le temps, avant covid. Le voyage s’est bien passé et même les aéroports m’ont parus moins pires que dans mon souvenir. J’ai pu passer un peu de temps avec des amis pas revus depuis des années, rencontrer des personnes intéressantes, apprendre deux-trois trucs, et manger de la nourriture mexicaine–la bonne nourriture mexicaine me manque beaucoup, les Canadiens ne savent pas ce que c’est.

Cette conférence était particulièrement importante pour moi parce que depuis mon arrivée à la FAK, je n’arrive plus à penser à un projet de recherche que je pourrais entreprendre. Mon contrat contient 40% de recherche, et je n’ai rien fait l’année dernière et je ne fais rien cette année. L’année dernière, j’ai bénéficié de deux trucs “enfin publiés” (ça prend toujours des plombes avant qu’un truc soit publié), mais cette année va être moins facile, et la suivante encore pire, puisque même si aujourd’hui je commençais un projet génial, il me faudrait encore au minimum un an et demi pour terminer le projet, écrire l’article, et le réviser jusqu’à ce qu’il soit accepté!

J’ai énormément “glissé” de domaine d’expertise en domaine d’expertise depuis mon doctorat. Je viens de calculer que j’en suis à mon sixième domaine différent! Mon travail d’aujourd’hui n’a strictement plus rien à voir avec mes études. Cela donne des articles un peu dans tous les sens, depuis 2006, mais là, je n’arrive pas à retrouver de l’inspiration. Il est aussi fort possible que je n’arrive à rien depuis mon arrivée ici à cause d’un choc culturel toujours pas digéré. Et mes copains/copines dans d’autres universités militaires ne font pas de recherche parce qu’ils n’ont pas des contrats de profs.

Bref, cette conférence m’a permis d’en apprendre un peu plus sur le minuscule domaine d’expertise dans lequel je dois d’urgence trouver ma place.