J’ai pleuré trois fois (en douze ans) à mon boulot en Alberta. Une fois quand John avait été un vrai salaud, une fois quand j’ai perdu mon job de directrice, et une fois quand Pétula la connasse m’a piquée ma secrétaire.
Et il n’aura pas fallu attendre très longtemps, même pas deux ans, pour que je pleure à mon nouveau boulot à la FAK. Je vais essayer de résumer la situation.
1. Mardi après-midi, la dernière réunion de mon comité sur l’intelligence artificielle a eu lieu. On a terminé les documents qu’on avait préparés pour Albert et Anouar, les deux plus hauts placés dans la hiérarchie de la FAK, et on a discuté de comment je pouvais les leur présenter lors de mon rendez-vous avec eux deux mercredi après-midi. Je stressais un peu donc j’ai passé la soirée à fignoler mes notes et nos documents.
2. Mercredi matin, j’étais à une réunion avec tous les profs de la FAK, une réunion mensuelle où je ne dis habituellement pas grand chose. Je n’avais pas regardé ce qui allait être discuté parce qu’en général, je m’en fiche. Hélas, l’un des sujets discutés était la création d’un cours pour les étudiants sur l’intelligence artificielle! Tout le monde s’est mis d’accord qu’un petit cours en ligne de 30 minute pour expliquer comment ne pas tricher avec l’intelligence artificielle serait suffisant. Et moi, hélas, j’ai dit que ça ne serait pas suffisant, que le problème était complexe, que les étudiants devaient pouvoir parler de ces questions avec un être humain et connecter ces questions à ce qu’ils étudiaient dans leurs classe, et qu’un truc générique avec 25 diapos sur internet n’allait aider personne! Et là, je me suis fait tomber dessus comme si j’avais osé critiquer la monarchie constitutionnelle! C’était horrible!
3. Je me suis donc rendue compte que a) j’étais trop épuisée pour arriver à rester calme sur le sujet, b) j’en savais beaucoup trop et je n’avais pas de stratégies pour résumer les points les plus importants à des ignorants, et c) je n’allais pas réussir à convince Albert et Anouar, l’après-midi-même, de prendre les décisions importantes que le comité et moi voulions qu’ils prennent. J’ai donc appelé le Capitaine de corvette Gunther Knox, un type qui fait partie de mon comité et que j’aime beaucoup. Je lui ai expliqué comment s’était passée la réunion du matin et lui ai demandé s’il pouvait aller avec moi à la réunion avec Albert et Anouar. Il a dit OK.
4. C’est là que j’ai craqué. Je me suis sentie terriblement humiliée de devoir demander de l’aide à un haut-placé militaire, j’étais encore bien secouée par la réunion du matin, et je me suis rendue compte qu’une fois de plus, j’avais fait un boulot de dingue mais que tout le monde s’en foutait. Je suis allée me balader au bord du lac et j’ai bien pleuré, alors que c’était le premier jour où les températures étaient enfin agréables et le soleil brillait!
5. A mon retour de balade, je suis passée par le petit gazébo où les gens vont fumer, et un étudiant s’y trouvait, et je lui ai demandé s’il pouvait me filer une cigarette! Ca faisait depuis le 4 juillet 2020 que je n’avais pas fumé, et dieu qu’elle a été bonne celle-là! L’étudiant était francophone et très sympa, né en France, et on a bien papoté pendant un moment.
6. Quelques heures plus tard, Gunther et moi avons essayé de convaincre Albert et Anouar qu’ils devaient prendre quelques décisions rapides, mais on s’est trouvés face au bloc communiste, une incompréhension totale, et un manque de respect choquant! Anouar en particulier nous a traité avec un dédain incroyable en disant des trucs du genre “pfff, vous avez peur de ChatGPT comme nous on a eu peur de la calculatrice électronique!” et “si vous avez vraiment peur que les étudiants trichent, il suffit de les enfermer dans une salle de classe avec du papier et des crayons pour tous leurs examens!” et “on ne peut rien faire tant qu’on ne sait pas ce que les autres universités font!”
7. Gunther et moi sommes ressortis de là sous le choc! Gunther m’a gentiment dit “à la guerre, ceux en première ligne se font toujours massacrer le plus. Quand ils devront faire face à 300 accusations de tricherie après les examens de fin d’année, Albert et Anouar seront très heureux de faire appel à toi!”
8. Dépitée et épuisée, je suis rentrée chez moi et me suis acheté un paquet de cigarettes en passant. Mais comme il a coûté le double du prix albertain, il y a peu de risques que je continuer à fumer très longtemps.
Mise à jour de jeudi soir: visiblement, Anouar nous a écoutés, ouf! Je retire mes insultes.
c'est pas moi je l'jure! 
Je comprends bien ton désarroi chère nièce, et admire ton concern au regard de ce nouvel outil que tu appréhendes comme celui du diable mais peut-être devrais-tu prendre un peu de recul et ne pas focaliser trop là-dessus en vrille … Les conséquences qu’il induirait possiblement sont effectivement bien inquiétantes, mais j’espère que des intelligences responsables vont trouver des moyens d’en limiter les effets … Il est vrai que faire confiance à l’homme d’aujourd’hui pour cela semble hasardeux, mais je préfère tout de même garder l’espoir. J’espère que tes contacts ici sur ton blog t’aideront à surmonter tes angoisses, mais tu dois bien t’imaginer ne pas devoir ni pouvoir trop t’impliquer dans ces nouvelles synergies contre lesquelles nous ne pouvons malheureusement rien à notre échelle et qui risquent d’empirer de manière exponentielle. Le monde actuel est vraiment rude car il nous donne les moyens de se tenir au courant de toutes ces évolutions de manière invasive et permanente, et cela nous mine d’autant plus que nous n’avons aucun levier personnel qui nous permette d’empêcher des dégâts éventuels, cela nous donne la sensation de ne pouvoir rester qu’un spectateur impuissant. Tes tentatives de convaincre de tes collaborateurs est plus qu’honorable et courageux, mais tu devrais peut-être te calmer pour préserver ton moral, essayer de penser à autre chose ? Sache que tu n’es pas seule à observer tous ces bazars en restant si attentive, mais surtout que nous sommes nombreux à nous sentir proche de toi sans pouvoir te le montrer par une présence physique qui te rassurerait plus peut-être … Courage et grosses bises de Tonton Eric
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C’est sûr que la famille et les amis et les lecteurs et lectrices aident énormément, je serais déjà morte de solitude sans vous tous 🙂 Malheureusement, je ne peux pas “ne pas trop m’impliquer” dans un problème réellement dramatique auquel font face toutes les universités et les écoles, en ce moment, même en France! C’est mon propre job qui est aux premières loges, le premier menacé, et je suis la personne qui a le plus de connaissances pour faire face à cette crise, comme mes homologues dans les autres universités canadiennes et américaines. On est en pleine crise existentielle et me “calmer” n’y changera rien. Je n’ai peut-être pas beaucoup de “leviers” pour empêcher tous les dégâts, mais je suis la seule à en avoir quelques uns et beaucoup de gens comptent sur moi, même si certaines personnes ne le savent pas encore 😉 Mais heureusement, oui, mes contacts ici et ailleurs m’aident beaucoup 🙂
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Je ne sais quoi dire pour vous aider
Tonton Eric a raison. Si vous voulez survivre, il faut essayer de lâcher un peu de lest.
Courage.
Once again, I hug you from far away.
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Dites ça à nos 200 profs, de lâcher du lest, eux qui commencent leurs examens de fin d’année lundi prochain et qui font face à une crise pire que tout ce qu’ils ont pu voir de leur carrière! (Thanks, hugs ALWAYS help 🙂 )
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Bon ben là il faudrait maîtriser le lâcher prise mais malheureusement, je ne connais pas de solution toute simple. Alors la chose qui est en ton pouvoir, c’est d’accepter d’avoir peur. Parce que tu as peur. Ces nouvelles intelligences artificielles t’effraient, tu en parles régulièrement. Tu as le droit d’avoir peur. Et là, tu luttes contre Ta propre peur. Observe-la, accepte-la, elle est sans doute là pour un moment et ce n’est pas en luttant contre elle que les choses vont s’améliorer.
Tant pis pour les autres. C’est de toi dont tu dois prendre soin. 😘
Voilà, c’était ma petite participation à distance.
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La seule façon de “lâcher prise” en ce moment serait de me jeter du 12ème étage. Ca n’aiderait probablement pas les 200 profs qui comptent sur moi pour les aider pendant les semaines qui viennent 🙂
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Alors franchement j’ai testé le bouzin aujourd’hui pour générer des contenus sur 31 communes dont je ne connais que le nom. J’ai perdu ma matinée. Ce crétin raconte n’importe quoi pour faire plaisir ! Et même sans connaître les villes je savais que c’était de la m*** D’ailleurs je vais t’envoyer le truc !
Bref au début des calculatrices, elles étaient énormes et limitées MAIS elles savaient calculer !
Là j’ai envie de dire que tu devrais être à la retraite avant que ce soit opérationnel. C’est bluffant et je suis convaincue que ça va s’améliorer mais pour l’instant sa seule « utilité » me semble être d’exercer l’esprit critique des utilisateurs.
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Pas besoin de m’envoyer quoi que ce soit, ça fait cinq mois que je bosse à plein temps là-dessus, je commence à en connaître les faiblesses et les avantages 🙂 On a eu des démonstrations faites par les étudiants qui sont tout simplement époustouflantes. Nous, on est des vieux, crois-moi, les jeunes savent beaucoup, beaucoup mieux utiliser ces outils (il n’y a pas que ChatGPT) que nous!
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Gunther a raison. Plus vulgairement je dirais « laisse pisser » et tu verras dans un an. D’ici là relax… laisse les s’enfoncer.
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Haha, d’ici un an!!! Tu veux dire quand j’aurai perdu mon job parce qu’il n’existera plus? Je me moque, mais je sais que personne (à part peut-être Olivier ci-dessous) ne comprend l’ampleur de la crise, même pas notre hiérarchie visiblement, et heureusement, parce que c’est tout simplement effarant!
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Je me suis trouvé dans une posture similaire il y a trois ans, lorsque j’ai proposé un assouplissement de certaines contraintes d’enseignement en présence pour permettre de faire face à une situation complètement nouvelle induite par le virus de la COVID. C’était dans un contexte civil et non militaire. J’ai fini par pouvoir faire ce que je voulais dans le cadre d’une expérimentation, mais ça a été couteux en temps, en fatigue et en colère. J’ignore encore si j’obtiendrai une avancée permanente, mais j’y ai gagné un profond respects de mes étudiantes et de mes étudiants.
Je ne suis pas en mesure de te conseiller car nous travaillons dans des contextes trop différents.
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Mais tu n’as pas publié ton texte sur l’intelligence artificielle, c’est dommage 🙂 Est-ce que tu penses que l’IA générative va beaucoup influencer tes étudiants?
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Je l’ai publié sur twitter, et j’ai mis en ligne une version sur mon blog pro. [https://bailleux.net/blog/]
Mes étudiants utilisent et vont utiliser ChatGPT. Depuis l’an dernier, toutes mes évaluations certificatives se font en présence et sur papier, décision motivée par l’explosion de la copie et du plagiat, donc j’étais en quelques sorte déjà préparé.
C’est la manière dont mes étudiantes et mes étudiants se forment avec de type d’IA qui est difficile à contrôler. ChatGPT 4 a eu la note maximum à mon dernier contrôle, à égalité avec trois de mes élèves. On peut certainement en tirer parti, mais ce que je crains est que les plus faibles se sentent dévalorisés et découragés face à la machine. Tout ceci est encore très difficile à analyser.
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Merci pour votre lien et vos explications. J’espère que ces dernières pourront aider notre amie le Dr. CaSo dans son travail.
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Si je m’y étais intéressée autant que toi, je serais sans doute en mesure de partager tes craintes. Mais pour le moment, je garde mes oeillères…
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Attends juste un peu que tes élèves fassent leurs devoirs sur GPT-4 l’année prochaine, et on en reparlera 😉
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Il y a lurette que je ne fais plus faire d’expression écrite à la maison. C’est généralement du français (avec fautes d’orthographe) traduit via internet (avec des imbécilités dues aux erreurs du départ).
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Je sympathise. À tout hasard, je te relaye ceci de Brenna Clark-Gray à Thompson Rivers University.
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Merci 🙂 Je passe toute la semaine prochaine à un symposium sur l’IA générative de UC San Diego… oh joie! Le pire est à venir, comment y faites-vous face, vous?
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À date, on y fait face surtout en ignorant que ça existe… ou du moins cela semble être le cas. D’où l’événement auquel je voulais t’inviter en mai… mais qui aura probablement plutôt lieu en août. On se reparle!
J’avoue que personnellement je n’ai pas eu le temps ou l’occasion d’explorer ces outils pour me faire une idée… cependant je reste aux aguets.
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tu es “Maelström Capitaine de la Tempête ” !
Chaque petite conquête compte !
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🙂 Merci! Oui, même si Anouar a finalement fait n’importe quoi, c’était mieux que rien, j’imagine!
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Courage ! J’ai pu constater dans ma propre vie à quel point il est difficile, et même douloureux, quand je prends un sujet à cœur, de ne pas me sentir entendue. Depuis, je m’efforce (on est bien d’accord que ce n’est pas toujours facile à faire) de ne plus avoir (trop) d’attentes et de me détacher (autant que possible) du résultat. Je dois dire que quand j’y parviens, c’est très libérateur. Personne ne devrait porter le poids du monde sur ses épaules. Et si des conneries sont faites, tu seras dans la position de leur dire : “I told you so”.
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Oui, c’est exactement ce que Gunther pense, attendons deux-trois semaines et je pourrai leur dire “I told you so!” avec un grand sourire 🙂
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C’est un plaisir de lire ta dernière phrase !
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Oh, ce que je ne raconte pas c’est que le lendemain, j’ai envoyé à Anouar des documents d’autres universités pour qu’il ait honte que la FAK soit tellement “en retard sur les autres” et finalement il a copié ce que l’université voisine et rivale de la notre a dit, pas du tout ce que le comité lui avait conseillé de dire… mais j’essaye de me concentrer sur les petites réussites, comme le dit Cinabre, au moins il a FAIT quelque chose 🙂
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Mettre au programme d’une réunion un sujet sans connaître les conclusions d’un comité chargé d’une étude poussée de ce même sujet est inqualifiable.
Je te comprends et je comprends les sages conseils d’oncle Eric. Ils méritent d’être imprimés et fixés au mur pour rester sous tes yeux.
Prends de la distance, on ne tardera pas à exiger d’indiquer les sources des travaux et à créer une IA qui saura détecter les textes écrits par une autre IA.
La guerre des IA entre elles… Courage.
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Oui, tout était vraiment pourri dans l’histoire, et j’aurais dû dire immédiatement “on ne peut pas discuter ni voter ce projet tant que le comité n’a pas fait son rapport officiel.” J’ai été prise de court, je n’ai pas réussi à mettre mon doigt dans le trou de la digue, et tout s’est effondré à partir de là.
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Je compatis.
En ce moment je suis assez épuisée aussi, sans que je sache vraiment pourquoi….
Je suis à fond dans les IA et ChatGPT. Dans une semaine les vacances de pâques seront terminées et je vais proposer à mes collègues prof-docs d’intégrer une séquence de deux ou trois séances d’EMI (éducation aux médias et à l’information) pour présenter tout ça et comment s’en servir, comment s’en méfier, etc. Je n’ai pas encore construit mon plan.
Même pour nos sixième (11ans) je prévois grand minimum trois heures!!!
Bisous
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Ton expérience avec tes sixièmes m’intéresse énormément! Je suis très curieuse de voir comment les collèges/lycées et autres écoles font face à tout ça, parce que dans un an, on aura ces étudiants dans les universités! Je ne sais pas si tu veux parler de tout ça sur ton blog mais j’espère que tu pourras partager un peu de ton travail et tes idées là-dessus 🙂 (je veux bien t’aider, en contrepartie, même si je ne sais pas trop comment, mais n’hésites pas à demander!)
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Je construirai probablement mes séances en juillet. Je suppose. D’ici là je vais être pas mal occupée…
Là, nous n’avons plus de cours avec les 6ème jusqu’à la fin de l’année.
Mais ok je partagerai sur mon blog ce que je vais faire. Je pense que ça peut intéresser tout le monde.
Bisous
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