J’aurais dû passer une journée tranquille à bosser sur mon rapport annuel. Au lieu de ça, j’ai glandouillé pour essayer de ne penser à rien… jusqu’à ce que la zia–qui devait aller rendre visite à ma mère seule, cet après-midi–nous texte que c’était la crise totale à l’hosto et que donc je saute dans un taxi pour… je ne sais pas trop quoi, mais en 20 minutes j’étais là-bas.
Ca faisait depuis décembre que je n’avais pas vu ma mère pleurer. Et quand elle ne pleurait pas, elle avait les larmes aux yeux. Même quand elle riait, parce que la zia et moi avons papoté pendant deux heures dans sa chambre en essayant de lui/nous remonter le moral, les rires finissaient en larmes.
Et puis voir la zia elle aussi au bord des larmes un peu trop souvent c’était aussi très triste. Je crois qu’on a fini par être d’accord que ma mère est beaucoup trop consciente de ce qui lui arrive (elle m’a même appelée par mon prénom en me voyant arriver!) et donc en terrible souffrance, et que les calmants c’est finalement mieux que de la voir souffrir autant. Comme dit la zia, elle est emmurée vivante, là.
Demain c’est moi qui dois aller la voir seule. Je suis pas sûre d’arriver à dormi cette nuit–et je sais que ni ma mère ni la zia ne dormiront cette nuit non plus. Comme dit la zia, si ça continue comme ça, on va tous crever avant elle!
c'est pas moi je l'jure! 
Je ne sais que dire sinon de t’envoyer un gwos câlin de courage. C’est pas évident ces situations. Mais je crois que j’ai dû en manquer un bout car… elle a mal qq part ta maman pour que les calmants lui coupent la douleur?
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et essayer de prendre du recul, de se détacher , un peu, pour se protéger ? “souffrir avec” ne l’aide pas, elle et vous ravage, vous. Pour l’avoir vécu, je pressens ce que vous pouvez éprouver. Arriver à faire le deuil,(avec les différente phases, pour arriver à l’acceptation) accompagner sans participer à cette souffrance, accepter les calmants pour elle, au prix d’une perte de lucidité , d’autonomie ? Et se faire aider , vous, pour surmonter cette épreuve ?Il ne faut pas plonger avec, avant elle, il faut vous protéger ********** courage !!
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ah je ne sais que t’écrire, la situation de ta pauvre maman est tellement triste, et vous êtes entrainés derrière..
juste t’envoyer de gros bisous pour t’aider à supporter ces moments douloureux, à toi et à La Zia, et tes soeurs…
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Les paroles manquent face à la détresse dans laquelle vous vous trouvez toi , ta mère et ta famille 😦
C’est vraiment une situation affreuse : -(
Je te fais plein de bises.
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Oh mon dieu, les accès de lucidité sont tellement terribles, pour la personne malade comme pour son entourage… Je te prends dans mes bras électronico-virtuels ma chérie. Tu es dans mes pensées à chaque instant. Et je suis franchement heureuse que vous soyez ensemble, à plusieurs, pour passer à travers tout ça. ❤
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Je vais dire un truc horrible: et si vous arrêtiez d’aller la voir pendant un moment, et que vous laissiez les médecins lui filer des calmants, jusqu’à ce qu’elle devienne moins consciente et que vos visites soient moins pénibles pour tout le monde?
Vraiment, quelle saleté de maladie!
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Je te lis, hésite à mettre un mot, ne sais pas quoi dire, reviens, relis… C’est si triste que vous soyez confrontés, tous, à cette situation sans grand espoir. Je t’embrasse, je ne peux que faire cela hélas
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❤
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Suis vraiment désolée que cela soit si dur. On dit souvent que les proches d’un malade d’Alzheimer en prennent plein la g. comme tu le dis, et je ne sais pas comment, mais protégez-vous/ménagez-vous pour ne pas vous épuiser physiquement, nerveusement, mentalement. Plus facile à dire qu’à faire, j’en suis bien consciente hélas.
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