c'est pas moi je l'jure!

fumée blonde

Le samedi 4 juillet, j’ai fumé la dernière cigarette de mon dernier paquet de cigarettes! Et ça m’embête, en fait, parce que j’aimais beaucoup ma petite cigarette (ou deux) quotidienne pendant l’été, sur mon balcon, pendant les longues soirées. C’était mon petit plaisir quotidien et il me manque beaucoup.

A la place, je mange.

Je n’ai que rarement eu besoin de fumer. La seule et unique fois où j’ai fumé en Suisse, par exemple, c’est quand j’étais là-bas pour mettre ma mère dans un hôpital psychiatrique. Je me souviens des nombreuses cigarettes fumées avec mon frère sur les marche de l’hôpital de Prangin, sans même pouvoir parler tellement on était choqués par ce qu’on avait fait, l’état de ma mère, et l’endroit lui-même.

Je ne fume que s’il fait plus de 5ºC sur mon balcon, donc finalement je ne fume pas pendant au moins six mois de l’année. Et je ne fume jamais avec autrui, sauf si autrui fume aussi, ce qui est très rare, puisqu’aucun.e de mes ami.e.s ne fume. Je ne fume normalement pas quand je voyage, donc je ne fume à Paris que quelques cigarettes offertes par mon frangin quand il y est en même temps que moi et que personne d’autre n’est avec nous, ce qui est très, très rare.

Et je n’ai pas fumé régulièrement depuis mes 16 ans. J’ai dû complètement arrêter pendant au moins cinq ou six ans je pense, quand j’habitais en Utah, parce que je me serais fait (encore plus) virer de mon université!

En Indiana, je n’avais pas de balcon donc je devais sortir pour fumer, donc je ne pense pas que je fumais très régulièrement. Pareil dans mon premier appartement à Toronto. Je me souviens par contre avoir (relativement) beaucoup fumé quand ma copine Karibou et son chouchou ont échoué dans mon appartement et y ont vécu plusieurs semaines. On sortait le soir et on allait fumer quelques clopes à une petite table de picnic en bas de l’immeuble, en face du lac.

Je me souviens de l’examen médical que j’ai dû passer pour devenir canadienne. Le médecin m’a demandé si je fumais, et j’ai dit “oui, environ deux paquets.” “Par jour?!” a demandé le médecin. “Non, par an!” ai-je répondu.

J’ai aussi “beaucoup” fumé (au moins un paquet par semaine!) pendant l’été 2016, après m’être fait vider de mon job de Director, et l’été suivant aussi, quand j’avais tous ces problèmes de contrats et de cours et d’emmerdes avec mon nouveau patron, le célèbre G.

Bref, pendant ma 11ème année en Alberta, le condo board a décidé qu’il était maintenant interdit de fumer sur les balcons à cause de quelques jeunes chieurs qui fumaient des joints tout le temps sur leur balcon. Un jour, comme ça, au printemps, est apparu une annonce dans l’ascenseur pour prévenir qu’il était maintenant strictement interdit de faire pousser de la marijuana dans son appartement et d’en fumer sur son balcon et aussi d’y fumer n’importe quoi d’autre tant qu’on y était! Mortecouille!

J’ai quand même fumé ma cigarette (ou deux) quotidienne ce printemps et jusqu’au 4 juillet, en vérifiant bien que mes voisins n’étaient pas sur leurs balcons et n’avaient pas de fenêtres ouvertes. A un moment, je me faisais même des murailles de plants de tomates et de fleurs pour essayer de me cacher des regards et ne pas trop disperser la fumée.

Mais c’était devenu casse-pieds. Alors comme depuis quelques mois je sens que mes poumons ne sont pas hyper contents que je fume, j’ai décidé d’arrêter. Mais ça me manque. Alors je bouffe. Dommage, quand même.

Stupid potheads! 

19 comments

  1. c’est incroyable cette décision du condo board (je suppose que c’est le syndic?), parce que le balcon est un endroit privé, tu peux y faire ce que tu veux! j’écris ça, mais je suis non fumeuse depuis… oui, 38 ans! alors, je ne peux que te féliciter d’arrêter cette drogue “douce”..bien que 2 paquets par an, c’est pas trop grave.. dommage pour toi, parce que si tu manges à la place, tu vas prendre des jolies rondeurs LOL, non? ouille!
    est ce que tu es retournée à l’université? raconte..
    bon début de WE, bises du matin

    Like

    • Je ne sais pas ce qu’est un syndic en France. En Suisse, c’est le maire 🙂 Le condo board est le groupe de différents propriétaires des appartements de l’immeuble qui prend les décisions pour l’immeuble. Comme je n’ai pas acheté mon appartement mais le loue, je ne pourrais pas faire partie du “board” et je ne vais pas à leurs réunions et je ne pourrais pas voter. Et oui, je mange trop en ce moment, c’est embêtant!
      Je ne suis pas retournée physiquement à l’université puisqu’elle est fermée et que tout continue à distance 🙂

      Like

      • en France le conseil syndical = le condo board, le syndic étant le professionnel qui gère l’immeuble de copropriétés, et le conseil syndical=groupe de copropriétaires qui prennent les décisions courantes (s’il y a des problèmes), voilà!
        et ici aussi, les locataires n’ont aucun droit à la parole en ce qui concerne les décisions prises 😒

        Like

  2. Bleck

    2/
    Je trouve dommage que tu te prives de ce plaisir d’une cigarette de temps à autres. Continue à manger, sinon il te restera la respiration profonde pour compenser, mais ça me semble limite pour un non-boudhiste.

    Bleck

    Like

  3. Boeingbleu

    Il n’y a pas eu de vote pour l’interdiction ? Je trouve ça vraiment cavalier. Mes locataires fument à l’intérieur (ça sent chez moi) et je ne peux pas leur interdire sans leur consentement parce que je ne peux pas modifier le contrat qui nous lie unilatéralement.

    Like

  4. Depuis l’enfance, la fumée de cigarette est une des choses qui me révulse le plus. Lorsque fumer à été interdit dans les lieux publics en France, j’ai eu l’impression de revivre. Je me rappelle aussi du calvaire des repas de familles enfumés. Mon père ne pouvait s’empêcher de fumer à la maison et je n’étais jamais dans la même pièce que lui. On s’évitait en permanence. En revanche, j’adore ton vocabulaire savoureux “je ne fume jamais avec autrui, sauf si autrui fume aussi” :-).

    Like

  5. J’ai repris après vingt ans d’abstinence, la cigarette, et mon dieu que j’ai trouvé cela dégueulasse. Pourtant je m’y suis remise à fond, très vite un paquet par jour. J’ai réussi au bout d’un an à arrêter et maintenant je sais que je ne m’y remettrai plus tant ce souvenir de goût infecte de la première cigarette m’est resté. Mes nouveaux voisins sont non seulement très bruyants, mais ils fument collés à notre balcon, et tout l’appartement pue la clope un long moment après qu’ils soient repartis. J’essaye de supporter, mais j’ai des envie de meurtre 😀

    Like

    • Haha, c’est sûr que c’est dégueulasse 😀 Pour moi, c’est le processus qui est un plaisir, pas le goût ni l’odeur! Tu ne pourrais pas de plaindre à ta régie pour ces voisins? Ca me rendrait dingue!

      Like

      • Je suis allée les voir, mais ils sont jeunes et je crois qu’ils s’en foutent. Tu sais je bosse là dedans, je sais bien que les syndics d’immeuble ne peuvent rien faire. Si les personnes ne veulent pas faire d’efforts, rien ne peut les forcer. Je préfère du coup prendre sur moi, essayer de rester zen.

        Like

  6. Bah, au lieu de manger, fais des abdos 😝
    Mon voisin du dessous fume sur sa terrasse uniquement, ce qui fait que je “bénéficie” de l’odeur à partir du moment où la porte de mon balcon est ouverte. La première cigarette est à 5h du matin et j’ai de fortes envies de meurtre à ce moment-là !

    Like

  7. Ha ha! J’aimerais bien que le syndic rende mon immeuble non fumeur! Ça m’éviterait peut-être d’avoir la fumée des pétards de mon voisin du dessous qui rentre chez moi!
    Plaisanterie mise à part je suis désolée pour toi. Et pis manger plus pour compenser c’est un classique 😦
    J’étais une grosse fumeuse de mes 14 ans à mes 40 ans… Je suis heureuse d’avoir arrêté. malheureusement je n’ai jamais pu me contenter que d’une ou deux clopes par jour!

    Like

  8. Pingback: avec du soleil et de l’eau | c'est pas moi je l'jure!

Merci pour vos commentaires que j'adore :)