Le quatrième défi du New York Times, aujourd’hui, n’est pas facile mais pas impossible non plus, c’est déjà ça! En fait, le titre est même plutôt simple: “Ask a connection question,” ou, en français approximatif, “posez une question qui va créer une vraie connection.”
En gros, l’idée du jour c’est que la pandémie a permis à quelques personnes de reconnecter (virtuellement) avec d’anciens amis ou de devenir plus proches de certaines personnes, mais la plupart du temps, cette pandémie a plutôt isolé les gens, détruit des connections importantes, et diminué (ou même parfois réduit en cendres) nos compétences et aptitudes sociales.
De nombreuses études ont démontré que les liens, les relations que nous créons avec les gens autour de nous sont plus forts quand nous parlons ensemble de choses moins frivoles que nos conversations habituelles, du genre “ah tiens comment ça va ces jours-ci? Qu’est-ce que tu deviens? Et la famille? Et le boulot? ” Si on parle de choses plus personnelles, plus essentielles, les liens que nous créons sont plus forts et nos connections plus durables et résistantes. “Self-disclosure” (parler honnêtement de soi) est un sujet étudié par de nombreux chercheurs et les résultats sont unanimes: on se fait de meilleurs amis (et on garde nos amis plus longtemps) si on partage de temps en temps des choses personnelles et même difficiles, au lieu de rester à la surface de nos vie.
Cela peut paraître difficile à croire, étant donné ce blog, mais dans la “vraie vie,” je ne partage que très rarement des choses personnelles avec les gens autour de moi. Au boulot, par exemple, tout le monde pense que je suis distante et égoïste parce que je suis sympa, mais je maintiens une distance professionnelle incommensurable entre mes employés et moi. En retour, je ne demande à personne de partager quoi que ce soit avec moi, ce qui crée encore plus de distance. Cette attitude donne l’idée que je m’en fiche de mes employés, ce qui n’est pas le cas, mais je sais que c’est comme ça qu’on me perçoit. La raison de ce choix? Je suis trop suisse 😉 Je n’aime pas raconter ma vie et je n’ai aucune mémoire pour me souvenir de ce que les gens pourraient bien me raconter. Par contre je suis très jalouse des gens (par exemple mes directrices intérimaires, quand j’étais en congés sabbatiques) qui arrivent à parler d’eux et à écouter activement les autres parler d’eux et à créer ces liens que je n’aurai jamais avec mes employés (que j’adore pourtant) et mes collègues.
Donc voilà, (re)connectez avec quelqu’un avec qui vous n’avez pas parlé depuis longtemps, ou parlez avec les gens qui vous entourent, et essayez de parler de choses un peu plus personnelles et meaningful que d’habitude, pour encourager un partage et un dialogue constructif et honnête, et agréable aussi, of course!
en ce moment, avec la pandémie, impossible de voir ses (vrais) amis, et faire du “Self-disclosure” ! de toute façon, je suis comme toi, je n’aime pas parler (en vrai)( ici c’est plus facile) de ma petite vie😉😉
donc, mission impossible aujourd’hui!
bises
c’est quoi toutes ces cartes de jeu?
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Un rummicube. Et ça existe aussi avec des lettres sur le même principe. Pour les chiffres il vaut mieux être plus de 2 car sinon on n’en finit pas. Pour les lettres c’est beaucoup plus rapide. Attention et astuce. J’ai vu une amie démonter un “jeu” complet pour arriver à placer ces derniers jetons.
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Ce midi et avec la femme que j’aime nous avons joué deux parties de Rummikub, nous y jouons très régulièrement ce n’est pas le jeu le plus simple, disons que c’est un bon exercice mental et de toute façon, nous sommes très joueurs, un rien nous amuse…
Bleck
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Bleck, décidément, il faut vraiment qu’on se rencontre, j’adore ce jeu 😀 (et en plus si une belle voix chantonne pendant la partie, le tout après un bon poulet rôti maison, ça sera le paradis!)
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Bibigenève, ouiiiiiiii, je ne l’ai jamais vu avec des lettres mais je l’adore avec les chiffres, c’est mon jeu préféré 🙂 Là j’étais avec deux amis, donc à trois c’est faisable, à quatre c’est parfait, et c’est vrai qu’à deux ça peut prendre des plombes 🙂
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catandfivecats, oh, oh, ne me dis pas que tu ne vois personne (je n’ai pas dit amis) et que tu ne parles à personne au téléphone (genre, tes enfants)…. rohhhhhhh quelle excuse raplapla, je n’en reviens pas!!! 😉
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meuh si, je ne suis pas une misanthrope:! mais les gens que je vois en ce moment connaissent ma vie, alors, pas besoin d’en rajouter!😉 et je ne suis pas du tout “jeu”! le seul que j’aime c’est le tarot😊
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Cette année je me suis “connectée” avec beaucoup de cousins au deuxième degré avec qui je partage l’enthousiasme d’être une grande famille et d’avoir des arrières grands parents commun.
Avec mes cousins germains le contact ne s’est jamais rompu.
Je ne sais pas si c’est de genre de connexion dont tu parles?
Le covid n’a pas changé mes rapports aux gens. Je téléphone à ceux que j’aime.
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On dirait que mes explications sont vraiment pourries…. “posez une question qui va créer une vraie connection” ne me semble pourtant pas compliqué…. allez, je vais laisser tomber ces histoires parce que c’est le grand n’importe quoi 😀
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J’avoue que la question le paraissait nébuleuse…
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Comme toi, je ne suis pas intrusive, à l’ inverse d’autres personnes de mon entourage TRES sympathiques mais qui racontent les secrets de tout le monde :))
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Oui, ce n’est pas facile de trouver un juste milieu entre être “distante” et être “concierge” 😉
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Il y a souvent, dans le boulot (et c’est une attitude très répandue en Amérique du Nord) une affreuse hypocrisie avec un faux intérêt pour autrui dans le seul but d’apparaître sympa, ou, encore pire, de collecter des infos pour s’en servir ensuite. Et tu te prends des remarques narquoises faussement drôles et légères par la suite. Rhaaaaaaa j’aime pô ça !! 😀
Donc comme toi, je suis très distant au boulot, même si plutôt dans la réciprocité, donc si quelqu’un me raconte des trucs persos, souvent je donne le change. Mais dans les relations hiérarchiques, ça reste vraiment froid et professionnel, tout en étant potentiellement très agréable dans la forme, mais on est là pour bosser ensemble c’est tout. ^^
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Après 25 ans ici, je vois les choses autrement. Au lieu de dire “une affreuse hypocrisie,” je dirais plutôt que *la culture du lieu de travail est différente dans les pays anglophones d’Amérique du Nord” 🙂 Ce n’est vraiment pas de l’hypocrisie, c’est simplement une autre façon de vivre en société! Ca peut paraître difficile à comprendre et à vivre quand on n’y est pas habitué, mais crois-moi, il n’y a strictement rien d’hypocrite là-dedans quand c’est normal, tout comme la culture du lieu de travail français paraît atrocement sexiste d’un point de vue nord-américain anglophone.
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100% d’accord avec toi, j’y appliquais un gros jugement de valeur. Hu hu hu. 😀 Mais oui c’est simplement une question de codes, et ça a le mérite au moins d’être plus agréable qu’une soupe à la grimace.
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La vraie solitude (celle que l’on n’a pas forcément choisie), c’est de n’avoir personne à qui parler de ce qui compte vraiment pour soi. Pour les conversations superficielles, adaptables à n’importe qui, c’est, à moins de rester enfermé chez soi, plutôt accessible, même envahissant et, à la longue, abrutissant !
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C’est bien vrai! Miss Penny m’écoute parfois quand je lui raconte ma vie et ce qui compte vraiment pour moi… donc je ne suis pas si seule après tout 😉
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Je suis toujours hallucinée de voir combien de personnes avec qui ma collègue arrive à parler de tout et de rien alors que moi je me contente du strict minimum. En revanche, lorsqu’elle n’est pas là, je réussis très facilement à obtenir plein d’informations personnelles sur ces mêmes personnes. Je saurai que untel a été licencié, madame truc a sa fille qui a une dépression, madame chose a le mari qui lutte contre le cancer là où ma collègue sait que untel aime la pastèque, madame truc adoooore les romans d’amour et madame chose a passé deux heures dans une boutique de fringues. Je suis nulle pour les conversations sociales légères et super mal à l’aise.
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Comme toi, je ne suis pas du genre à m’épancher facilement….ce défi me semble donc assez insurmontable. Quand je travaillais, on papotait pas mal dans les moments plus creux ou à la pause café mais je ne crois pas avoir vraiment dit grand chose de ce qui comptait vraiment pour moi…..alors maintenant, entre la retraite et le covid, je ne vais pas commencer à m’épancher.
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Je n’en reviens pas de… anyway…
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Par ce commentaire, tu veux dire que c’est l’attitude de ta collègue qui t’inhibe, c’est ça ?
Bleck
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Non. Les gens se confient tout simplement moins.
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Merci pour cette réponse, je comprends mieux.
Bleck
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Oups! Je crois avoir répondu à Valvita au lieu de commenter……ça ne me vaut rien la retraite, je ne sais même plus où cliquer.🤣🤣
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Jadis, lorsque j’étais salarié je ne discutais ni avec mes collègues (à une exception près) ni avec nos clients, aucun intérêt, je n’étais là que par fonction, heureusement j’y passais peu de temps par rapport à la moyenne des salariés de mon beau pays. Je jouais un rôle, j’étais le mec transparent poli et toujours d’accord avec la majorité des personnes autour de moi, et crois-moi je sais être assez bon comédien.
En dehors de la sphère professionnelle je peux discuter avec absolument n’importe qui dans la rue, dans un troquet, dans un wagon au feeling comme ça, lorsque ça accroche avec un homme ou une femme alors bien évidemment si c’est sans intérêt pour l’une ou l’autre des parties ça se voit d’entrée généralement et je laisse tomber.
Toutefois j’ai le souvenir de belles “empoignées discutantes” avec des quidams et sur des sujets profonds ou de franches rigolades sur tout sur rien, en fait je pense que le fait qu’il n’y ait pas d’affect entre les personnes permet de se lâcher “profond” rien à battre du jugement !
Bleck
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C’est exactement de ça que je parle, merci.
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Ah ben hier, j’ai un peu raconté ma vie à quelqu’un et surtout, je me suis reconnectée en vrai à des gens que je n’avais pas vu depuis la fermeture des salles de sport. Ca m’a fait un bien fou.
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Contente pour toi 🙂
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Mais en fait, tu n’as pas relevé le défi du jour, si? Quelle est ta question qui permet de créer une vraie connexion ?
L’autre jour, qq’un que je connais depuis trois semaines m’a demandé comment j’envisageais la mort (ou le temps qu’il nous reste).
Oups, en voilà une vraie question! Mais je ne sais pas si ça connecte qui que ce soit.
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Ben oui je l’ai fait, j’ai bien parlé avec ma voisine de choses importantes 🙂 Intéressante question, sur la mort, huhuh, c’est sûr que c’est un bon moyen de commencer une conversation intéressante!
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