Aujourd’hui, j’ai réussi à rentrer chez moi depuis le boulot sans utiliser mon GPS! Pour y aller, j’ai dû utiliser le GPS pour seulement trois intersections. Il y a au moins 15 façons différentes d’aller au boulot et d’en rentrer, mais elles incluent toutes plusieurs routes à sens unique, alors c’est encore un peu compliqué de se rappeler de tout.
Et pour la première fois depuis le 4 décembre 2019, je me suis retrouvée à enseigner devant une classe d’étudiants en chair et en os, sur un campus réel (pas virtuel), avec des tables, des chaises, des ordinateurs…
Je leur ai demandé de s’asseoir toujours à la même place et je leur ai donné des petites étiquettes où ils pouvaient écrire leurs prénoms et les coller sur leurs t-shirts (parce que oui, je leur ai permis d’enlever leurs vestes). J’ai aussi fait un plan de classe, avec l’endroit où ils se trouvaient et leurs noms pour pouvoir les appeler, parce que je n’arrive pas toujours à lire ce qu’il y a sur d’écrit sur les étiquettes un peu trop petites de ceux du fond de la classe.
Tous les jours, l’un d’entre eux est le “chef de classe” et dois s’occuper de résoudre tous les problèmes, et de vérifier que tout le monde est présent et fait ce qu’ils doivent faire (par exemple remettre leurs bérets sur leurs têtes en quittant la classe). Au début, alors qu’un étudiant m’aidait à distribuer les étiquettes, donnait des stylos à ceux qui n’en avaient pas, expliquait qui avait accès aux ordinateurs ou pas, je me suis dit qu’il voulait être le chouchou de la maitresse, celui-là! Et puis je me suis rappelée du système et je trouve ça pas mal du tout comme idée! Pas besoin de vérifier que tous mes étudiants sont en classe, il me suffit de le demander au chef de classe du jour! Il (ou elle) me résoudra tous mes problèmes, distribuera les trucs pour moi, vérifiera que tout le monde fait ce que je leur demande de faire, c’est bien pratique!
Par contre, enseigner avec un masque est vraiment hyper pénible pour moi! Je surchauffe en cinq minutes, j’ai du mal à m’exprimer, j’ai l’impression de devoir toujours crier au lieu de parler normalement pour me faire comprendre et entendre… et je ne comprends rien de ce que mes étudiants me disent! Je préfère être masquée et en personne que non-masquée et en ligne, mais c’est quand même vraiment, vraiment difficile. Et ça m’empêche d’être moi-même en fait, ça m’empêche de créer une vraie connection avec les étudiants, parce que je limite ce que je dis et je limite mes questions et nos discussions. Dans mes cours, j’ai toujours favorisé les échanges, les discussions intenses, et les moments de rigolades, mais là, tout est fade, insignifiant, morne, quelconque.
Pour me consoler je suis allée prendre un petit-déjeuner après mon cours (punaise, 9 heures du matin c’est tôt!) dans un petit café pas trop loin de chez moi. C’était sympa, et mon avocado toast avec deux oeufs pochés dessus n’était pas extraordinaire mais pas mauvais. Allez, 7/10.
Enseigner avec un masque est hyper pénible pour tout le monde. Courage à vous et à tous les profs masqués qui passeront par ici.
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Oui, nous pouvons remarquer qu’il y a une certaine quantité et une quantité certaine de professeurs fréquentant ce blog, masqués ou non on peut les reconnaître sans trop se tromper.
Bleck
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Bleck, c’est vrai, nous sommes facilement reconnaissables 😀
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Oui, j’espère que c’est plus facile pour certaines personnes. Moi, ça m’a donné très mal à la gorge le lendemain, c’était pas cool!
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Vivre avec un masque est hyper pénible pour (presque) tout le monde et tu as parfaitement expliqué pourquoi, sauf que si ça ne s’appliquait qu’à l’enseignement, ça se saurait.
J’ai mis le presque entre parenthèses parce que je suis sidéré de constater que certaines personnes s’y sont apparemment très bien habituées, le portent au volant d’un véhicule sans autre personne à bord, le portent dans des zones désertiques etc…
Je n’ai jamais gouté de saucisson de cheval, alors qu’un steak tartare se doit d’être de cheval.
Bleck
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Oui, moi aussi je suis sidérée de voir des. gens seuls, dehors, ou dans leurs voitures, qui portent des masques. Peut-être qu’ils sont tellement habitués qu’ils ne le remarquent même plus 😀 (Je n’ai jamais mangé de cheval ni de bon steak tartare.)
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Je fais partie des gens qui te sidèrent, je l’oublie assez facilement et du coup je le porte souvent alors qu’il n’est pas forcément nécessaire. Je me dis que c’est mieux que l’inverse.
Je trouve qu’en ville on le met et on l’enlève souvent et le garder ça évite d’y porter les mains et, partant, de le contaminer.
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C’est sûr que ce n’est pas génial de le mettre et l’enlever toutes les dix minutes. J’ai un truc bien pratique pour mon masque: une bandoulière autour du cou, comme pour les lunettes, comme ça je ne touche que l’élastique d’un côté pour l’enlever et ensuite il ne traine pas partout, et je n’ai besoin que de toucher les élastiques pour le remettre facilement, pas besoin de le chercher dans un sac ou une autre surface.
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Je constate que je parle beaucoup plus fort qu’avant à cause de ce satané masque et que j’ai tendance à oublier de parler plus doucement lorsque je ne le porte pas et ça m’énerve.
Dès lundi le pass sanitaire arrive et on pourra ôter le masque à plein d’endroits et ça c’est chouette.
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Ici aussi, passport dès le 22 septembre, mais je doute qu’on pourra ôter le masque même dans ces endroits-là 😦 Oui c’est peut-être de parler plus fort qui me donne si mal à la gorge, ou bien de respirer trop d’humidité ou de cochonneries ou je ne sais quoi….
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La bonne vieille méthode du plan et des étiquettes fonctionnera toujours. Etre chef de classe me rappelle de bons souvenirs d’école. Ca se fait toujours dans les écoles de mes petits-enfants. C’est pratique en effet.
Quant au masque, le mot “pénible ” le qualifie bien : parler plus fort, ne pas comprendre, ne pas se faire comprendre, avoir les lunettes embuées, ne pas reconnaitre les gens, avoir chaud…..mais pousser un OUF de soulagement quand on peut enfin l’ôter.
Vos photos de plats m’allèche à chaque fois.
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J’ai aussi demandé à mes étudiants de faire une petite vidéo d’eux, de 30-60 secondes, pour se présenter (sans masque) et me raconter quelque chose d’intéressant qui me permettra de me souvenir d’eux 🙂 J’ai eu quelques vidéos très chouettes!
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Les militaires ne sont pas aussi nuls que ce que je croyais : ils enlèvent leur béret, tombent la veste, acceptent les étiquettes, organisent la classe…
ils ne pourraient pas te permettre d’enlever ton masque ? J’imagine que tu es à plus de 1,5 mètre d’eux ; et c’est toi le grand chef.
Comment fais-tu pour avaler une telle quantité de nourriture le matin ? A moins que cela ne vaille pour toute la journée.
J’imagine que le saucisson de cheval doit avoir le même goût que celui d’âne, autrement dit un goût de viande avec très peu de gras, juste le minimum pour rendre la viande savoureuse.
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Les militaires nuls… pour quelle raison croyais-tu une chose pareille ??
Bleck
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Bleck, les militaires ne sont pas connus pour êtres… brillants 😉 Disons qu’ils suivent souvent les règlements à la lettre, même si parfois, c’est un peu crétin…
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Magali, je bouge en classe, et de toutes les manières, ça ne changerait rien, le règlement c’est le règlement, on a le droit d’enseigner en personne si on suit le règlement qui dit bien que tout le monde doit être masqué en tout temps à l’intérieur. C’est l’Ontario, pas les militaires (enfin, les militaires ont décidé de suivre le règlement de l’Ontario). (Et oui, c’était la seule chose que j’ai mangée de la journée, à part une nectarine le soir!)
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Le masque est incontestablement pénible. Mardi, il faisait très chaud, et une élève m’a demandé de sortir deux minutes pour respirer. Mais j’ai quand même tendance à le mettre même quand il n’est pas obligatoire.
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Je comprends ton élève! Je crève de chaud même quand la clim est à fond tellement le masque me fait surchauffer! J’en ai vraiment marre 😦
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Pour le masque, t’inquiète, on s’y fait : dans mon job de depuis le premier confinement on est au téléphone avec casque et petit micro qui nous passe devant la bouche avec nos clients tout le temps. On s’était dit les collègues et moi qu’avec le masque on n’y arriverait pas, en raison de l’inconfort comme du problème pour que les clients nous comprennent bien.
À présent c’est devenu tellement machinal, on n’y fait même plus attention, c’est devenu un automatisme.
Au point de frôler parfois l’incident de café car on s’apprête à en boire un ou un thé en oubliant qu’on a le masque devant la bouche.
PS : Les masques que nous portons au travail sont les masques chirurgicaux standard, le plus souvent bleuté.
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Mon problème principal c’est que je ne comprends pas mes étudiants et ils ne me comprennent pas toujours non plus! Ce n’est pas qu’une question de confort. Moi, j’ai trois masques, cousus par ma frangine, en rotation comme j’enseigne trois fois par semaine 🙂
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Moi je porte la coquille car je ne peux porter le masque dont je peux respirer mieux mais, vu que j’ai des problèmes d’audition alors c’est tintin pour comprendre quand on me parle car je ne peux lire sur les lèvres alors, bien souvent, après m’avoir répété 5-6 fois, les gens baissent leurs masques pour me parler 😀 Tout le monde devrait porter la coquille ‘3
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Mais c’est la même chose pour moi, je ne comprends pas les gens!! Ils peuvent répéter autant de fois qu’ils le veulent, sans les lèvres et les expressions du visage, je ne comprends rien 😦
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rectif : allèchent
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Oh tu sais, je fais moi-même tellement d’erreurs que je suis très magnanime de ce côté-là 😉
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Pourtant c’est à Lausanne que j,ai mangé le meilleur tartare de cheval.
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