c'est pas moi je l'jure!

ah! le p’tit vin blanc!

Moi, je bois un verre de vin et je suis étourdie. Deux verres, je suis pompette. Trois verres, je suis bien bourrée. Si je persiste, ça devient de plus en plus difficile de me souvenir de quoi que ce soit! C’est pour ça que j’ai pris des notes, l’autre soir…. mais je dois avouer que je n’arrive plus très bien à comprendre tout ce que j’ai écrit… Quand je pense que j’ai conduit jusqu’à chez moi, après tout ça… hum…

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Je suis donc allée à un cours qui s’appelait food and wine pairing, ou quel vin boire quand, en gros. Trois heures de cours, un repas complet de quatre plats exquis préparés devant nous, et du vin, du vin, du vin à volonté! Je suis sûre que tout le monde sait tout ça mais je l’écris quand’même, pour essayer de me rappeler… dans le désordre!

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Le vin qu’on boit durant un repas et celui qu’on boit seul (au coin du feu, tout ça) ne devraient pas être les mêmes. Le vin qu’on boit en mangeant doit rafraîchir, rincer le palais, nettoyer la bouche avant la prochaine bouchée pour que chaque bouchée soit un plaisir nouveau. Ce vin doit donc être plus acide que celui qui se boit seul.

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Le goût, l’apparence, et l’odeur du vin indiquent sa qualité. Pour bien observer la couleur et la transparence d’un verre de vin, on peut mettre un truc blanc derrière le verre. Plus un vin est sucré et plus il sera onctueux. Les vins blancs ne peuvent pas vieillir aussi bien que les rouges parce que ce sont les tannins du vin rouge qui l’aident à bien vieillir. Par contre, l’acidité de certains blancs peut leur permettre de bien vieillir (le Chardonnay, par exemple). Quand on goûte un vin blanc, il faut observer sa transparence et sa brillance. Les bulles des vins pétillants peuvent être ajoutées soit artificiellement directement dans les bouteilles (ajout de dioxyde de carbone), soit naturellement, grace à un processus de fermentation (ajout de sucre et de levure).

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Plus un vin rouge est vieux et plus sa couleur sera sombre. S’il est trop clair, un vin rouge est peut-être oxydé. Quand on présente une bouteille, à table, il faut vérifier que le nom de la réserve et du producteur et l’année de la bouteille correspondent bien à ce qu’il y avait sur la liste. Quand on goûte le vin, il faut vérifier son équilibre (alcool, arome, tannins, acidité, etc.), son intensité et sa persistance (la façon dont le goût reste dans la bouche après qu’on l’ait avalé), son odeur, sa couleur, et son onctuosité (en particulier avec les vins plus sucrés). Les plus vieux vins devraient être décantés, et les plus jeunes simplement aérés.

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Dans le goût et l’odeur on peut détecter des épices, des fleurs, des fruits, des herbes, quelque chose d’animal, et l’origine du bois (chêne américain (pour des vins plus odorants et vanillés), ou français (pour des vins plus forts en tannins et en goût), par exemple) et le toasting (light toast, medium toast, deep toast) des fûts dans lequel le vin a séjourné. Les goûts et les odeurs peuvent aussi changer avec l’âge. Le goût de cerise fraîche d’un jeune vin deviendra par exemple un goût de cerise séchée, avec l’âge. Les vins qui viennent des régions très chaudes et ensoleillées seront plus alcoolisés et plus sucrés.

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Le Porto peut être soit produit puis vieillit en bouteille, soit vieillit avant d’être mis en bouteille. Les vins fortifiés (le sherry par exemple) sont des vins au départ très sucrés dans lesquels on a rajouté de l’alcool. Plus ils sont vieux et plus l’alcool rajouté se mariera bien avec les goûts du vin d’origine. Un vin servi avec un dessert doit être plus sucré que le dessert lui-même.

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Finalement, les règles de quoi boire quand sont assez flexibles. En gros, il faut plus penser à la robustesse ou à la délicatesse du vin qu’à sa couleur. Il ne faut pas que le vin soit plus puissant et imposant que la nourriture avec laquelle on va le boire, et il ne faut pas non plus qu’il soit si retenu et subtil qu’on ne puisse pas profiter de son raffinement. En gros, ce qu’on mange et le “bon vin” qui l’accompagne doivent être en équilibre et se soutenir et s’améliorer mutuellement. La couleur n’a aucune importance. Par contre la forme du verre dans lequel on sert le vin a beaucoup d’imporance! Hah!

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1. Dans une casserole, faire chauffer un peu d’huile. Ajouter quelques carottes coupées en petits morceaux et les faire revenir et caraméliser quelques minutes. Déglacer avec du vin blanc, puis ajouter du bouillon de légumes et laisser cuire jusqu’à ce que les carottes soient tendres. Retirer un peu de bouillon et réserver, passer les carottes à la moulinette puis rajouter du bouillon jusqu’à avoir la bonne consistence, puis ajouter un peu de crème et assaisonner de thym frais et de sel et poivre. Garder au chaud.

2. Dans une autre casserole, faire cuire quelques navets coupés en petits morceaux avec quelques échalottes et de l’ail. Quand les navets sont tendres, procéder comme avec la purée de carottes.

3. Dans une poêle, faire chauffer un peu d’huile d’olive et de beurre. Quand c’est bien chaud, faire revenir très rapidement et à feu bien fort des noix de Saint-Jacques, environ 2-3 minutes de chaque côté (ça dépend de leur taille). Assaisonner à volonté.

4. Servir les noix de St-Jacques sur les deux purées et décorer comme on veut.

Réussite: 10/10! Je n’aime pas les noix St-Jacques en général, mais là j’ai complètement craqué. Les deux purées étaient aussi divines, et le verre de Yugo parfait. J’ai mis l’image de l’assiette du cours de cuisine parce que mon assiette home-made n’était pas aussi jolie, mais j’ai refait cette recette à la maison et c’est vraiment facile et rapide à faire, et délicieux! Ca se mange soit comme plat principal soit comme jolie petite entrée.

22 comments

  1. Oh, là là, comme tu as dû passer une belle soirée! Moi, je ne connais pas grand chose à tout ça, mais par contre j’aime me faire plaisir et si j’aime, alors c’est ok. Tu m’impressionnes de retenir toutes ces choses; et il faut croire que tes notes n’étaient pas si illisibles que ça 😉

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  2. Alcib, prochain cours: les pâtes fraiches! Tu viens si tu veux 🙂

    Candy, faut savoir se faire plaisir de temps en temps, sinon on pête un cable 🙂

    Anne 😆 je suis entièrement d’accord avec ton critère!

    val, bienvenue par ici 🙂

    elPadawan, au bout de deux verres j’avais complètement oublié mon coude 😆

    Jérôme, là, je dois avouer que je me suis bien amusée 🙂

    fabienne, j’ai effectivement pris des notes, un peu n’importe comment mais c’est mieux que rien, et pour le retour, la route était toute droite pendant 15 kilomètres et c’était tard le soir donc il n’y avait pas trop de monde, et je savais qu’il me faudrait quelques secondes avant de réagir si quelque chose arrivait donc je faisais super attention quand j’arrivais aux feux, etc. Et le froid mortel a bien contribué à me “réveiller” aussi 🙂

    Anne 😆 je savais que si je ne prenais pas de notes, j’oublierais tout!

    Laeti, je vais chez le docteur cet après-midi… Mais je ne pense pas que ça serve à quoi que ce soit à part rassurer ma famille et mes amis 😉

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  3. Ça me rappelle une journaliste du NY Times qui écrivait : “je n’ai pas le martini, un verre et je roule des yeux, deux verres et je roule sous la table, trois verres je roule sous mon partenaire… ”

    Veux-tu un verre?

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  4. Moi qui m’ennuie cruellement des pétoncles et qui a été déçue des noix de St-Jacques toutes préparées que j’avais achetées en France: je crois bien que je vais tester cette jolie entrée!

    C’est quand même génial ce genre de cours où y a pas que la théorie!

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  5. Une connaissance qui suit des cours d’œnologie me disait qu’il était parfois difficile, dans les dégustations en aveugle, de deviner si c’était un rouge ou un blanc.

    Quand tu es “alcoolisée”, fais attention aux changements brutaux de température, lorsqu’il fait très chaud dedans et très froid dehors, ça peut te faire tomber dans les pommes !! (ce n’est pas une expérience personnelle, je précise 😛 )

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