c'est pas moi je l'jure!

parlez-moi d’moi

De temps en temps, je regarde les listes qui publient des offres d’emplois dans mon domaine… enfin, mes domaines plutôt. D’ailleurs, c’est assez casse-pieds parce que je dois regarder plusieurs listes étant donné mon étrange parcours académique: j’ai commencé par une maîtrise en enseignement de l’anglais (TESOL), ensuite j’ai fait un doctorat de linguistique appliquée (sociolinguistique en particulier), j’ai bossé dans la rhétorique et la composition avec les étudiants internationaux (très différent des théories pour les étudiants de langue maternelle anglaise), et maintenant je nage dans tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l’administration de centres de soutient pour les étudiants.

Je peux donc envoyer des candidatures pour des boulots de prof d’anglais, prof de linguistique, prof de futurs profs d’anglais (TESOL), prof de rhétorique/composition, et administrateur de différents programmes de soutient pour les étudiants/profs. Tout ça est TRES différent et se recoupe rarement, ce qui m’ouvre de nombreuses portes mais rend aussi une candidature très compliquée! Par exemple, récemment j’ai trouvé une offre de boulot à Montréal pour un post de sociolinguiste. Or j’adore la sociolinguistique mais ça fait plus de dix ans que je n’ai rien fait se rapprochant même de loin de la sociolinguistique, donc j’ai presque tout oublié et ne suis plus au courant de rien en ce qui concerne les théories, la recherche, les méthodes, les experts, etc. Et ce n’est pas en deux-trois semaines ou avec deux-trois bouquins qu’on peut rattrapper dix ans d’absence comme ça!

arbres

En plus, le job à Montréal était dans une université francophone et la description de l’offre précisait qu’il fallait écrire son dossier de candidature en français! Et rien qu’à cause de ça, je n’ai pas envoyé ma candidature!

Je sais que c’est difficile à comprendre, mais ma langue maternelle (que j’ai parlée dans mon enfance, dans des domaines tels que l’école, les amis, la famile, les émotions) est bien le français mais ma langue PROFESSIONELLE est l’anglais! Toute mon éducation universitaire a été faite en anglais et je ne travaille qu’en anglais donc je ne sais pas parler de mes qualifications et de mon travail en français!

On ne se rend pas compte que quand on va à l’université, on apprend une nouvelle langue, la langue de notre métier, un jargon et une façon de dire les choses très unique à ce métier.

foin

OK, je sens que vous n’êtes toujours pas convaincus que je n’arriverais pas à traduire mon CV en français et que vous allez me laisser plein de commentaires pour me dire “mais non c’est pas si difficile, faut pas en faire tout un plat!” Alors traduisez-moi donc ça en français, amis de peu de foi:

– The first attempt to put (non-)nativism onto the centre stage of linguistic inquiry by challenging current undisputed assumptions on the matter was from Paikeday.

– Toward more responsive writing center models for L2 support

– Evidence in support of written corrective feedback

– Practicing theory in second language writing

– To be considered part of a speech community, one must have a communicative competence

– The looseness or tightness of a social network may affect speech patterns adopted by a speaker

– Semantico-referential meaning is also present in meta-semantical statements

– Assessment, scaffolding, community of practice, languaging, diglossi, state-of-the-art article, speech act, conversational implicature, reflective practitioners, scholarship of application, etc.

– In short, my research involves a critical, theoretical reflection on my pedagogical practices and on my administrative beliefs and procedures, situated within the context of best practices developed and implemented at leading research universities in North America.

J’espère que vous comprenez maintenant pourquoi je n’ai pas envoyé de dossier de candidature pour ce boulot à Montréal!

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Cette fois-ci, le thème, choisi par Akynou, est “photographiez-moi un truc qu’on peut offrir en bouquet à Dr. CaSo pour sa 50e édition de la photo du truc” 🙂 Et attention, cette fois-ci, une petite surprise attend les participants!

Il y a quelques nouvelles règles du jeu par là (merci en particulier de m’envoyer la photo avec le lien de votre blog si vous en avez un parce que je suis paresseuse.) Vous pouvez m’envoyer vos photos jusqu’au 31 octobre (inclu) (drcaso @ shaw . ca). Vous pouvez aussi copier le petit badge rose qui se trouve au début de ce post et le mettre sur votre blog et inviter d’autres lecteurs à participer (et joindre le groupe Facebook du même nom).

49 comments

  1. – C’est à Paikeday que revient la première tentative de placer le (non) nativisme au coeur de l’investigation linguistique, à contrepied des principes jusque-là indisputés de l’époque.

    – Vers des modèles plus réactifs de centres d’écriture pour support de la 2e langue.

    – Evidence supportant la correction écrite.

    – Mise en pratique de la théorie dans la 2e langue à l’écrit

    – Pour être considéré comme appartenant à une communauté de discours, l’individu doit disposer d’une compétence communicative.

    – La structure, lâche ou serrée, du réseau social peut affecter les modèles langagiers adoptés par le locuteur.

    – Le sens sémantico-référentiel est également présent dans les affirmations méta-sémantiques (ça tombe sous le sens voyons)

    – Evaluation, scaffolding, communauté d’usage, languaging, diglossie, article d’état de l’art, acte de discours, implicature conversationnelle, pratiquant réfléchi (vraiment pas sûre de celui-ci), activité académique d’intention (puuunaise comment on traduit scholarship ??), etc.

    – En résumé, mes recherches impliquent une réflexion critique et théorique de mes pratiques pédagogiques comme de mes opinions et procédures administratives, dans le contexte des bonnes pratiques développées et implémentées au sein d’universités de recherche de premier plan en Amérique du Nord.

    J’ai fait ce que j’ai pu à minuit et demi 😉

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    • Huhuh, quel travail!!! Je ne peux absolument pas te dire si tes traductions sont correctes parce que 1) je ne sais pas si tu es linguiste (et donc connais le jargon) et 2) même si c’était correcte, ça pourrait l’être en France mais pas au Québec (ou vice-versa), comme les termes utilisés sont souvent différents (je le sais parce qu’un jour, j’ai essayé de faire une traduction avec les quelques mots français que je connais, et l’auteur, une Québecoise, m’a incendiée parce que je n’avais pas utilisé les mots utilisés au Québec!).

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      • mes connaissances de linguistiques sont plus que parcellaires, et j’ai pas mal utilisé wikipedia (vade retro 😉 ). C’est juste un amusement hein… Il y a des termes qui n’ont pas l’air d’exister autrment qu’en anglais, je me demande comment font les Québécois dans ce cas (question purement réthorique)

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        • Je remarque de plus en plus que certains termes sont carrément utilisés en anglais seulement, dans toutes les langues, effectivement. Mais peut-être que les Québecois (ou les Français) arrivent malgré tout à se trouver une traduc rien que pour eux 😉 Ca me rappelle l’épidémie de SARS (dans le monde entier, sauf en France où c’était une épidémie de SRAS).

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    • Malheureusement, 1) je ne sais pas enjoliver, et 2) ça ne servirait à rien, les gens qui liraient mon dossier comprendraient très bien ce que je dis si je le disais correctement. Ce n’est pas indigeste pour moi (en anglais) 🙂

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  2. Je comprends tout à fait ton hébétitude. Mais rien ne t’empêche de demander un coup de main pour les traductions. Sauf que même si tu demandes un coup de main pour les traductions, si ton environnement professionnel va demander plus de français au quotidien, ça risque de te poser problème de toute façons (à moins de mélanger français et anglais quand tu parles, et là tu vas te faire déchirer la face, parce que Québec…)

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    • C’est ça le problème (je ne voulais pas écrire 15 pages de textes mais j’espérais que mes lecteurs comprendraient l’étendue du problème…). Ca ne sert strictement à rien d’avoir écrit un super CV et une super lettre de candidature si je ne peux pas dire deux mots correctement lors d’un entretient d’embauche ou devant une classe!!

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    • Ca ne me servirait strictement à rien de demander l’aide d’un spécialiste! Après, je ferai quoi pendant l’entretient d’embauche?? Et devant mes étudiants?? Je ne vais pas me balader avec un traducteur sous le bras pendant les dix prochaines années 😉

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  3. Anonymous

    A ton avis, les traducteurs de métier sont-ils spécialistes de tout ce qu’ils traduisent ? Non bien sur ! Mon chéri vient de terminer sa formation de traducteur. Il a eu droit à de la menuiserie, de l’institutionnel, et a même traduit en exercice libre le CV d’une collègue canadienne (anglophone) postulant aux concours CNRS et université ! Donc en effet traduire ton CV n’est pas forcément la partie la plus compliquée de l’histoire (à condition de payer bien sur …). En revanche, en parler, et enseigner là c’est une autre histoire 😉

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    • Tiens, à propos des traducteurs, voilà un paragraphe que j’avais écrit dans ce post et que j’ai effacé (pour ne pas que le post soit trop long): j’ai fait un projet de recherche qui m’a obligé à traduire un questionnaire en 12 langues différentes. J’ai payé des traducteurs professionels très cher… pour finalement me rendre compte que ces traducteurs n’étaient pas des linguistes et qu’ils n’avaient donc pas bien compris les subtilités et le jargon de mon questionnaires… et j’ai dû tout faire retraduire par des amis à moi qui étaient de langue maternelle des 12 langues dont j’avais besoin ET linguistes. Je n’ai même pas pû traduire le questionnaire en français moi-même!

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      • Narayan

        je ne sais pas pourquoi je suis anonymous … (bref, c’était moi hein 😉 ) Pour avoir vu Baloo bosser sur ses trads, je dirais que l’essentiel du temps est consacré à la documentation sur le sujet (justement pour le comprendre et savoir vers où aller). Le problème n’est pas la maîtrise de l’anglais, mais bien la “maîtrise” (partielle forcément) du sujet. Et un bon traducteur va préparer des questions à poser à son donneur d’ordre pour éclaircir les points litigieux. Parce que je t’assure qu’il n’y connait rien en biologie moléculaire, et qu’il y a eu du boulot !! Mais bon, le problème de traduction est un faux problème de toutes façons, c’est après que c’est mort … inutile donc d’investir 😉

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      • alors là je ne comprends plus rien du tout : tu es de langue maternelle française et linguiste .. cherchez l’erreur .. pourquoi tu n’as pas pu traduire en français? gosh, ça me rend folle quand je ne comprends pas!
        bon dimanche!!

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        • catherine, je n’ai pas pu traduire ce questionnaire moi-même pour la même raison que je ne peux pas travailler en français ni écrire en français à propos de mon travail: je ne connais pas les mots professionnels en français. Quand tu as fait des études de médecine, tu as appris des milliers de mots scpécifiques à ta profession et même si tu parlais très anglais parce que tu l’as bien appris à l’école, tu ne saurais pas nécessairement tous les mots médicaux parce que ce n’est pas ce que tu as appris en classe d’anglais! Eh ben moi, j’ai appris ma profession en anglais, à l’université, et le français que je parle est un français de lycée parce que j’ai quitté mon environement francophone après le lycée. Tout ce que je connais à propos de la cuisine, par exemple, je l’ai appris en regardant des émissions de télé en anglais donc il y a des centaines de mots culinaires que je ne connais qu’en anglais. Pareil pour les mots scientifiques que j’ai appris en lisant Kathy Reichs en anglais et que donc je ne connais pas en français!

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  4. Bravo à L’ouest d’avoir tenté la traduction… J’adore traduire mais j’avoue que là… là… Je jette l’éponge… 😉
    C’est le genre de traduc’ qu’il faut faire à deux personnes, avec un spécialiste dans la langue d’arrivée…
    A Madrid j’avais du traduire des docs français : des rapports médicaux… Heureusement que je sortais avec un toubib, on avait fait la traduc’ ensemble… Il m’aurait été impossible de le faire seule…

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  5. Su-Su

    Je comprends très bien ton souci! Selon ton environnement, ton language est adapté… J’ai travaillé à Berne, dans un environnement germanophone et certains mots professionnels me venaient directement en allemand et je ne connaissais même pas le mot français pour désigner/décrire la même chose! D’ailleurs, quand j’avais des séances, mêmes les francophones utilisaient parfois les expressions allemandes (il faut dire qu’en général les germanophones étaient en plus grand nombre que les francophones). Et auparavant j’étais dans un environnement un peu plus anglophones. et par exemple, j’avais un “reporting” chaque semaine avec ma cheffe et 5 après, dans mon nouveau travail, j’écris encore “reporting” dans mon calendrier et je ne connais aucun joli mot en français pour désigner ce rendez-vous! D’ailleurs je travaille aussi dans le domaine de la formation… dans une haute école pédagogique!

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    • C’est bizarre, hein, de ne connaître des mots que dans une autre langue! Ca me fait toujours rire de dire que je suis une “native speaker of French” alors qu’il y a des centaines (et probablement même quelques milliers) de mots que je ne connais maintenant qu’en anglais (tout mon vocabulaire “adulte” est en anglais)!

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  6. Seer

    Ben oui, qu’est-ce que tu veux. C’est pas parce qu’on est de langue maternelle française qu’on connaît tout le vocabulaire technique possible, et l’avoir appris dans une autre langue ne te le donne pas en science infuse.
    Je peux pas m’empêcher de penser au mec décrit par Primo Levi dans un de ses livres et qui ne connaissait de l’italien que des opéras, du coup il parlait à Levi en italien-opéra. C’est un peu la même chose en négatif en fait : il maîtrise un domaine particulier de la langue mais pas du tout la langue parlée contemporaine.

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  7. jb07

    J’ai pas compris grand chose à ce que tu fais. C’est grave, docteur ?

    Je travaille essentiellement dans un mélange improbable de très mauvais anglais et de français mélangé de termes anglais. Je ne me débrouille pas trop mal, sauf que dès qu’on sort de mon domaine, je découvre qu’en fait, je suis une quiche en anglais ;-). Mon vocabulaire est trop faible pour me permettre de me mêler d’une conversation entre anglophone.

    Mais je me méfie par dessus tout des faux amis, comme evidence, qui n’a rien d’évident (je me marre à chaque fois que mon John à moi, qui est une sorte de mètre étalon de la nullité en anglais, se sert de “eventually” ou de “hardly”).

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    • Seer

      Quand j’habitais en Suisse, les francophones et les germanophones bossaient et communiquaient entre eux en anglais. Globalement, ils parlaient très bien anglais. A l’exception d’un truc particulier qui m’a marquée. Le français et l’allemand ont en commun d’utiliser le présent dans une phrase contenant “depuis”. “J’habite ici depuis 10 ans”, par exemple.
      Et en anglais, ils disaient pareil. Sauf qu’en anglais, avec for/since, on utilise le present perfect.
      Et ben en 6 mois, je vous jure, pas UNE personne n’a été grammaticalement correcte à ce sujet. Même les meilleurs anglophones. Basler English.

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      • Ca arrive partout et c’est énervant mais en même temps impossible à éviter 🙂 Ca fait partie d’une théorie qui s’appelle “world Englishes,” les “déviations” du british parfait de la reine, dans toutes les communautés multilingues et les pays où l’anglais est une langue très souvent utilisée (Inde, Hong Kong, Kenya, etc.) et où les gens se créent leur propres mots et leurs propres règles pour finalement se comprendre très bien!

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  8. E.

    Je pense que plus que de traduire le probleme (et la solution) sont de réécrire le CV qui ne sont pas forcément du tout au mêmes formats en anglais qu’en français (au Canada peut-être que oui mais sinon je peux t’assurer qu’un CV aux US est vraiment très différent d’un CV en France). Et si tu regardes sur le net des CV francophones de gens travaillant dans ton domaine(tes domaines plutôt ;0 ) je suis certaine que tu trouveras toutes les expressions qu’il te faut. Ensuite yapluka tout organiser…
    Et puis il existe des cabinets qui te réécrivent ton CV. Après tu fais ce que tu en veux du CV réecrit mais ça peut te donner une base à partir de laquelle travailler.

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    • Merci de ne pas me croire 😉 De toutes les manières, comme je l’explique ci-dessus, ce n’est pas qu’un problème de CV. C’est toute une profession que je devrais apprendre, des années et des années d’université!! Ce n’est pas seulement les théories qu’on apprend, à l’université, mais les MOTS pour décrire ces théories, les MOTS qui font de nous des experts dans un domaine et pas dans un autre! Par exemple si je te parler de “government and binding theory” tu comprends les mots individuellement, mais pas dans le sens où les linguistes le comprennent. Quand ils disent ces mots, les linguistes ne parlent pas de gouvernement (politique) ou de reliure (de bouquin) mais de règles syntactiques hyper compliquées. Tu vois ce que je veux dire? Et je n’ai AUCUNE idée de comment cette théorie de Chomsky s’appelle en français alors que je peux tout t’expliquer en anglais! Tiens, si tu ne me crois toujours pas, va essayer de traduire cette page en français, ça m’aidera pour l’entretient d’embauche 🙂 http://en.wikipedia.org/wiki/Government_and_binding_theory

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      • E.

        Je te crois parfaitement quand tu dis que tu ne serais pas ou plus capable de travailler en francais dans ton domaine ou meme a passer un entretien d embauche. J’ai plus de mal a croire qu ‘ avec un peu de recherches tu n’arriverais pas a ecrire un cv clair en francais: il doit quand meme bien y avoir quelques Quebecois specialises dans les memes domaines! Mais je concois bien que l’interet du cv en francais juste pour le plaisir est assez limite si on prend en compte le fait que de toute facon tu ne pourrais pas travailler dans un univers francophone

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        • Oui, et ça me rappelle Hilda qui avait fait écrire son CV par ses amis parce que son anglais était pourri… et qui ensuite ne pouvait pas aligner 2 mots correctement en anglais!! Je n’ai pas envie de faire la même chose à quelqu’un d’autre 😉

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  9. De 1 : Je suis certaine que tu es capable de faire ton CV en français même si ça ne sera pas facile. Si tu as de la difficulté avec certains termes de jargon/spécialisés ton meilleur ami sera: http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/.

    Dans un premier temps, j’essaie de traduire les choses une à unes mais une fois que je suis certaine d’avoir repris tout le contenu de mon CV original, je découple mes CV et je les adapte à chacune des langues.

    De 2: Justement en ayant travaillé en anglais tu as un tout autre point de vu à apporter.

    De 3: Il ne faut pas se décourager parce que une personne t’as dit un truc une fois, c’était peut-être l’autre personne qui avait tort! J’ai tendance à faire la même chose mais ce n’est pas bien!

    T’es belle, t’es fine, t’es capable comme on dirait chez nous 😉

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