c'est pas moi je l'jure!

et un jour une femme

Dimanche après-midi, je suis allée au cinoche avec une copine. La dernière fois que j’étais allée au cinéma c’était avec ma copine Justine, à Salem, il y a presque deux ans!

Donc dimanche, ma copine voulait aller voir Mary Queen of Scots, ce qui me serait très bien allé, sauf que ça faisait quelques jours que j’entendais parler d’un autre film, On the Basis of Sex (Une femme d’exceptionen France), et j’avais plutôt envie d’aller voir ça, mais bon, ma copine m’avait invitée… Et puis à la dernière minute, elle m’a demandé si ça ne me dérangeait pas d’aller plutôt voir On the Basis of SexHah!

Eh bien mes p’tits loups, punaise, pour la féministe plutôt discrète (en publique, mais à l’intérieur férocement opiniâtre et indérascinable) que je suis, ce film m’a tordu le coeur! Et à la fin, lorsqu’on voit la vraie Ruth Ginsburg monter les marches vers la Cour Suprême… toute la salle s’est exclamée “ouah!” d’un seul souffle, et j’ai eu du mal à retenir mes larmes!

Pour ceux qui n’y connaissent rien, ce film est l’histoire du début de la carrière de Ruth Ginsburg (lien en français), qui est aujourd’hui juge à la Cour Suprême des Etats Unis (choisie par Clinton), féroce féministe, et très ouvertement anti-président-Orange. C’est en grande partie grâce à elle que les femmes ont quelques droits aujourd’hui aux Etats Unis! Donc le titre du film fait référence à l’un de ses premiers plaidoyers contre la discrimination on the basis of sex. 

Pas besoin de connaître quoi que ce soit en droit ni en histoire américaine pour apprécier ce film, je vous promets! Cette histoire aurait pu arriver n’importe où, et on a toutes et tous besoin d’aller la voir pour se souvenir avec reconnaissance des femmes comme Ruth Ginsburg (et de quelques hommes aussi) qui se sont battues (et se battent toujours) pour le droit des femmes d’étudier, de voter, de demander le divorce, de travailler, de posséder seule une propriété, d’avoir un compte en banque à notre propre nom, de conduire, de contrôler notre reproduction, d’avoir des salaires équitables… Et Dieu sait que la lutte est loin d’être terminée!

12 comments

    • Jenny

      Je comprends mais une traduction littérale sonnerait bizarre pour un titre : basé sur le genre ? Une femme d exception est un titre passe partout mais semble bien résumer le propos.
      Mais souvent les titres sont traduits n import comment sans raison !

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        • Anonymous

          Je le sais bien : j’ai une maîtrise de traduction. Je voulais seulement dire que, puisque la traduction mot à mot n’était pas indiquée ici, le titre me semble bien trouvé. Même si assez banal.

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          • Miyax

            Je suis d’accord sur l’idée que la traduction littérale n’est ici pas la meilleure, mais je suis également d’accord avec le fait que le titre français est trop banal ! On ne comprend pas qu’il s’agit du combat féministe, contrairement au titre anglais dans lequel cela se devine. Il aurait sûrement été possible de changer de titre en conservant cette notion.

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  1. Je parle en ce moment de femmes et de pouvoir avec mes élèves, et je m’amuse à leur rappeler qu’en France, les femmes ont eu le droit de vote bien après les Allemandes. Il paraît même que jusque dans les années 1970, il fallait que le papa soit présent pour inscrire ses enfants à l’école! Si j’ai le temps, j’essaierai d’aller voir ce film (avec un mouchoir, donc).

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  2. je suis très féministe, depuis toujours, et je remercie toutes les femmes qui sont vécu avant nous et qui se sont battues pour que la femmes devienne l’égale de l’homme en tout, hélas hélas, je serai morte avant que ça soit vrai..même s’il y a eu des avancées, on ne peut pas dire que la femme a les mêmes droits que l’homme, partout dans le monde (même si les femmes du monde occidental sont privilégiées)
    Je regarderai certainement ce film s’il passe par ici
    bonne journée à bientôt
    bises

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  3. Pingback: Dimanche TV | Valvita

  4. Pingback: pra que discutir com madame? | c'est pas moi je l'jure!

  5. C’est le sujet que j’étudie avec mes élèves de première. Et quand un gars a parlé de “métiers féminins”, il y a une fille qui s’est vivement rebellée (ouf). Mes élèves sont aussi très étonnés quand ils apprennent que les Suissesses ont eu le droit de vote aussi tard!

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