c'est pas moi je l'jure!

contre vents et marées

– Epilogue de l’histoire de ma mort dans un fauteuil dans un couloir d’hôtel: j’avais de telles douleurs que je ne pouvais même pas aller jusqu’à ma chambre d’hôtel. J’étais dans un couloir où peu de gens passaient, pour ne pas effrayer trop de monde avec ma mort imminente… quand la femme qui a dû organiser la conférence quand j’ai démissionné est passée juste à côté de moi (c’est la seule du lot que je ne déteste pas, parce qu’elle n’a pas voté contre moi)! Quand elle m’a vue, elle m’a demandé si j’avais besoin d’aide et j’ai dit qu’un antacid me ferait sûrement du bien. Elle est donc allée chercher une pharmacie et vingt minutes plus tard, elle m’a rapporté deux médicaments que je me suis empressée d’avaler. Elle est ensuite restée à papoter avec moi pendant au moins une heure, le temps que je me détende un peu et que les médocs fassent leur effet! C’était hyper sympa! Je suis ensuite allée manger une assiette de riz complet avec du saumon et des carottes et une tisane de camomille avec une copine très chouette d’une université militaire, et finalement je n’ai pas mouru.

– Quand j’ai commencé à travailler à la FAK en 2021, j’ai immédiatement remarqué combien cette université était différente des universités civiles dans lesquelles j’avais étudié et travaillé auparavant. Mais je ne me suis pas rendue compte, ensuite, de tout ce que j’ai appris petit à petit, et de combien je m’éloignais rapidement de la façon de fonctionner des universités civiles, jusqu’à cette conférence! Là, ça a été une claque violente, et je me suis rendue compte que 95% de ce que racontaient les directeurs et employés d’universités civiles n’avait plus rien à voir avec ce que je fais à la FAK. C’est triste, et en même temps, peut-être que cette histoire de démission était un avertissement des événements à venir…

– Albert m’a dit aujourd’hui qu’il m’avait nominée pour un prix de “leadership” de la FAK! Je n’ai pas été sélectionnée, parce qu’il y avait des gens qui avaient fait plus de boulot dans ce domaine depuis plus longtemps à la FAK, mais c’était sympa de la part d’Albert! Je suis triste qu’il ne soit bientôt plus mon boss! En attendant, l’annonce de la recherche pour son remplacement continue de faire des vagues avec des gens qui promettent des poursuites en justice dans tous les sens!

– Le point le plus positif de cette conférence c’est que pendant quatre jours, j’ai moins marché que normalement et je n’ai pas fait de vaisselle, de ménage, de cuisine, de nettoyage de litière, de lessive, de courses… donc ma main a pu se reposer un peu. J’ai toujours des douleurs à l’articulation de l’index (qui est toujours enflée) et parfois au poignet, mais c’est un peu moins souvent qu’avant et un peu moins douloureux aussi, heureusement!

 

15 comments

    • CINABRE

      Une tite question me triture le ciboulot ! Me turlupine sévère ! Tu as mangé des moules ? J’ai pourtant bien lu qu’ elles faisait parties des aliments que tu détestais le plus …..non? Je me gourassionne ? (Désolée, Mme Chapeau, il est laid celui-ci ) . Référence à ta rubrique à brac Q&A .

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      • Cinabre, comme j’étais au bord de la mer, je me suis dit que j’allais faire un effort, et puis il y avait du crabe, des crevettes, et plein d’autres trucs délicieux dans ces pâtes, donc j’ai essayé de manger quelques moules mais sans grande conviction 😉

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    • Bonne question! Je suis triste de ne plus faire vraiment partie de cette communauté qui a été la mienne pendant 17 ans. Et je suis aussi triste que ces mondes soient si différents parce que ça signifie que ces gens (qui m’ont tellement aidée pendant 17 ans) ne pourront plus m’apprendre grand chose d’utile alors que j’ai encore tellement besoin d’aide!

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  1. Au fil de tes billets tu donnes l’impression de vivre dans un monde professionnel impitoyable, avec coups bas et des enjeux de pouvoir quasi politiques, à une époque j’ai eu à me plaindre de l’ambiance de sociétés commerciales finalement je m’en suis bien tiré, j’aurais pu être universitaire…

    Bleck

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    • Mais je vis dans un monde impitoyable, ça c’est certain! C’est un petit peu moins pire à la FAK que ça ne l’était en Alberta, mais le monde académique est cruel et extrêmement compétitif! Aucun doute là-dessus!

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  2. wam

    tant mieux que tu ailles mieux alors.
    Je suis toujours surprise de voir à quel point on connait des tas de choses dans le domaine professionnel, sans avoir conscience qu’on les sait / qu’on les a apprises… Ca me surprend pour moi même, par exemple, quand j’explique le travail à un nouvel apprenti et que je me dis que, punaise !, j’en maitrise des trucs ! Et je vois que toi aussi, finalement 🙂
    et comment te sens tu de t’être éloignée à ce point du monde universitaire “classique” ?

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    • Je sais exactement de quoi tu parles en effet, parce que les femmes qui souffrent du syndrome de l’imposteur (https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_l%27imposteur) oublient exactement ça, qu’elles sont hyper intelligente, JUSTEMENT parce qu’elles sont entourées d’autres personnes hyper intelligentes. On finit par se trouver nulle et banale alors que par rapport à la population moyenne, on est vraiment pas stupide. Pareil avec les connaissances, on pense qu’on ne sait pas grand chose, mais quand on parle avec Monsieur Toulmonde, on se rend compte qu’on sait vachement de trucs en réalité 🙂 J’ai répondu à ta question au-dessus, après le commentaire de Valvita. J’aime être “unique” mais ce n’est pas facile d’être pratiquement seule et c’est aussi triste de perdre une famille!

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