c'est pas moi je l'jure!

l’amour ne dure qu’un temps

Une petite page d’un grand chapitre vient de se fermer dans ma vie, par le plus grand des hasards. Je suis triste… et soulagée en même temps.

Excellente bière bue en excellente compagnie avec des frites extra dans mon Bier Markt préféré 😀

L’histoire a commencé lorsque j’ai décidé d’aller passer quelques jours à Toronto. J’avais réservé une voiture de location, et après plein d’embrouilles incroyables (voiture pas à l’aéroport, crise au téléphone, nouvelle voiture, etc.), je me suis retrouvée avec un bâteau… enfin, une Nissan Altima.

Premier appartement à Toronto, 2006, Queens Quay West, 20ème étage!

Lors de mes précédents séjours à Toronto, j’avais toujours utilisé le taxi et le métro pour me déplacer, donc c’était la première fois que je reconduisais dans cette ville immense. Et j’ai bien sûr immédiatement retrouvé, dans la chaleur extrême (jusqu’à 37 degrés avec l’humidex)… les embouteillages!

Ahhhhh les trams dans tous les sens!! Ahhh, la joie de rouler sur les rails de trams!!! Ahhhh les piétons qui se jetent sous mes roues pour monter dans le tram!!!

Je ne parle pas des embouteillages du vendredi ou des accidents sur la 401. Je parle de la conduite de tous les jours à Toronto qui n’est plus qu’un gros embouteillage, non-stop, à toute heure du jour et de la nuit. Le merdier intégral. L’anarchie absolue. Le boxon magistral!

La bonne bouffe de Toronto… gros soupir…

Ma semaine s’est super bien passée: j’ai papoté et rigolé avec un immense plaisir avec mes vieux copains, j’ai revu plein de coins qui me manquaient, j’ai bouffé pratiquement sans arrêt des trucs délicieux, j’ai bien réussi ma présentation de conférence et rencontré plein de gens super sympas (que je ne connaissais que de nom à travers les emails qu’on s’échange depuis des années)…

Oups, que faire??

… mais après trois essais infructueux, je n’ai pas réussi à aller dire bonjour à mes anciens collègues parce que tout a changé autour de mon ancien boulot, les rues sont devenues piétones ou à sens unique et je n’ai jamais réussi à trouver une place où me garer! Et j’ai aussi réussi à me choper DEUX Pévés (dont un était justifié mais j’ai quand même râlé en disant que je ne connaissais pas les régulations débiles de la ville parce que j’étais une touriste…)…

Ah bon là ça va mieux, merci 😀

Et puis il a fait chaud, chaud, chaud, alors qu’on était à peine début juin et il y avait une humidité mortelle et je devais conduire avec l’air conditionné à fond dans la figure ce qui est fort désagréable, sans compter le bruit de la ville auquel je n’étais plus habituée…

Aaaahhhhh mais que fais-je donc dans mon far ouest de remplis de cro-magnons???

Bref. Tout ça m’a fait réaliser une chose bien triste mais très importante: je ne pourrais plus vivre à Toronto! Je ne voudrais plus sacrifier des heures de ma vie tous les jours dans les embouteillages. Je ne supporterais plus le bruit et le stress et la pollution (bien visible depuis l’avion lors de l’attérissage!) et le visage fermé des gens. Je ne serais plus capable de vivre avec cette humidité et cette chaleur constantes et si épuisantes et l’air conditionné tout le temps dans la figure.

Excellentes pizzas à Divino, 1 Balmoral Avenue (sur Yonge Street)

En gros, j’ai adoré Toronto parce que je venais d’un petit bled perdu au milieu d’un champ de maïs et j’y ai dépensé avec bonheur tous mes sous en concerts et cours de cuisine… mais je me rends compte que je me suis habituée, là-bas, à une qualité de vie quotidienne absolument épouvantable!

Un de mes “pots” préférés!

ATPN est ennuyeuse à mourir et manque cruellement de sophistication. Mais au quotidien, la qualité de ma vie ici est cent fois meilleure! J’écris ces mots en écoutant le chant des oiseaux et avec une vue sublime sur la rivière et le parc d’en face et mon balcon fleuri, aller au boulot me prend 10 minutes, et je n’ai utilisé l’air conditionné que 2 jours l’été dernier. J’aimerais vendre mon appartment là-bas et puis tout simplement oublier Toronto…

22 comments

  1. Olivier

    Toutes proportions gardées, je me dis souvent que je n’aimerais pas vivre en Provence, parce qu’il fait trop chaud, et surtout surtout pas non plus à Paris à causes du monde, du bruit, de la pollution, du béton et du bithume. Hum, donc je raie aussi Toronto de ma liste, comme s’il y avait eu une chance pour que j’envisage d’y habiter ;-).

    Like

  2. Tu n’utilises pas l’air conditionné ok, mais tu utilises pas mal le chauffage!!! Notamment pour ta voiture!
    Tous ces mets me font assez envie car c’est très différents de la bouffe française et ce qui est différent est attirant (oui je sais pas pour ceux qui votent FN…)
    Bises

    Like

  3. catherine

    en lisant le début, j’ai cru que tu avais réussi à vendre ton appartement de Toronto! mais ça va venir..je te le souhaite!
    ta qualité de vie n’est plus la même pour certains item, mais que dire devant une si belle potée, superbe et pleine de vie? et le chant des oiseaux, et tes belles tomates à venir?
    bonne journée ma belle!

    Like

  4. J’avais aimé visiter Toronto il y a douze ans et me réjouis d’y retourner dans deux mois. Cependant, j’adooooore vivre à la campagne tout en résidant à quinze minutes de Genève. J’ai donc le calme à la maison et les magasins tout près. Mais, parce qu’il y a un “mais”, je mets quarante-cinq minutes pour me rendre au travail.

    Like

  5. Du coup, c’est pas forcément une mauvaise idée de revendre l’appartement. Ça fera ça de moins à gérer :). Enfin je suis déçu. Tant qu’à être au Bier Markt, t’aurais au moins pu prendre un bière du coin 😉

    Like

  6. Valérie, ma mère disait toujours “la rivière ne retourne jamais à sa source…” 🙂

    Olivier, tu as bien fait, je ne pense pas que la vie à Toronto te conviendrait 😉

    Arkadia, oui, hélas, je mange, je mange… j’essaye de m’arrêter mais je n’arrive pas!

    Mahie, je préfère avoir trop froid que trop chaud!! Et surtout un froid sec contre une chaleur humide. Et l’hiver dernier, j’ai relativement peu utilisé le chauffage et une seule fois utilisé l’allumeur à distance de ma voiture! 🙂

    catherine, oui, merci, moi aussi je souhaite arriver à vendre l’appart rapidement…. Croise les doigts!!

    Valvita, rien n’est jamais parfait hélas… mais il faut savoir ce qu’on peut sacrifier et ce qu’on ne veut pas sacrifier. Il semblerait que je préfère la vie au calme que les concerts et la bonne bouffe… J’espère que Toronto te plaira, ça aura beaucoup changé en 12 ans 🙂

    elPadawan, je sais, je sais, j’ai honte, j’ai même pas pensé à demander ma bière préférée Mill St.!! Nulle je suis! (mais quand même, tu pourrais remarquer que j’ai bu DEUX bières, ce qui est déjà fort rare!!)

    Cynthia, c’est une ville qu’il faut visiter, c’est sûr, et une ville qui a beaucoup de très bons côtés. C’était la ville parfaite pour moi pendant trois ans 🙂 Mais plus maintenant…

    Like

  7. Comme je te comprends! J’ai eu un gros pincement au coeur en quittant Paris, Ville Lumière, Centre du Monde, blablabla, pour m’installer, plein d’appréhension, dans un gros bourg teuton qui se prend parfois pour une capitale, mais n’est dans le fond qu’un aggloméré de villages plutôt récents… Bon Berlin n’est pas, comme ATPN, “terriblement ennuyeux”, bien au contraire, mais là où nos expériences se rejoignent, c’est que même si je n’ai pas “fui” Paris et adorais encore cette ville au moment où je l’ai quittée, mon amour pour la Capitale n’a pas survécu à la relation à distance. Pareil, quand j’y reviens, malgré la joie de revoir mes amis, j’étouffe sous le stress du métro auquel on succombe même quand on n’est pas pressé, le bruit, le cyclisme sur les voies de bus et de taxis (au secours!), les apparts minuscules, et tellement chers, de mes amis, les bars où il faut être “accompagné” et habillé comme une gravure de mode pour pouvoir entrer, le prix exorbitant des sorties au restau ou au bar…

    Berlin a l’avantage encore rare d’offrir à ses habitants une très bonne qualité de vie à coûts modérés, tout en étant une ville intéressante. Ce sera dur de partir!

    J’apprécie beaucoup mes brefs retours à Paris malgré tout, car en dépit de tout ce que j’ai cité, c’est aussi une ville qui compte dans ma vie. Bref, l’amour est mort, mais nous sommes malgré tout restés bons amis, Paris et moi 🙂

    Like

  8. Patton

    Tout celà est évidemment relatif …. Je me suis beaucoup plu à LAGOS
    ( NIGERIA ) qui est considéré comme la plus poubelle ( trash) des mégalopoles Africaines …. et pourtant , je m’y suis senti bien ….
    Comme quoi ….!

    Like

  9. laurence

    Le bonheur c’est aussi de connaître assez bien une ville pour ne profiter que des bons coins, des bonnes adresses quand on y revient en touriste, non ? tu as eu tout le plaisir (sauf pour les embouteillages c’est sûr) sans la lourdeur quotidienne… tout en nous faisant voyager aussi ! biz

    Like

  10. Tiens… nous venons de vivre l’inverse en allant à Montréal. J’ai dit à Oyaté qu’il faudrait y retourner en février, dans les bancs de neige et la grisaille pour qu’il voie la ville sous un autre jour… mais n’empêche que c’est tentant.

    Like

  11. Berliniquais, tu as des projets de partir de Berlin??

    patquebec, c’est gratifiant et en même temps triste, je pensais que j’aimais Toronto plus que ça 😉

    Patton, mais c’est ce que je dis, je m’y suis sentie très bien à Toronto, j’ai adoré cette ville immédiatement… et je croyais que je l’aimais toujours… pas plus vraiment 😉

    delimoon, pas mon genre 😉

    laurence, oui, c’est sûr que j’aimerai toujours retourner à Toronto pour beaucoup de raisons 🙂

    Olivier, tu peux l’avoir le brun derrière la bière, il est pas mon genre 😉

    Doréus, Oyaté et toi vivez à Montréal ce que j’ai vécu quand j’ai quitté mon champ de maïs pour aller vivre à Toronto 🙂 Mais je peux te dire que si je n’aime pas du tout conduire dans Toronto, je déteste encore plus conduire à Montréal!!!

    Babeth 😆 oui, je faisais beaucoup plus la cuisine là-bas, avec les cours de cuisine que je prenais, les marchés géniaux auxquels j’allais, et puis les restos très sympas de la ville et qui me manquent beaucoup, c’est sûr…

    Like

    • Non, je n’ai aucun projet de quitter Berlin à l’heure actuelle. Mais je sais que les meilleures choses ont une fin, et je suppose qu’un jour, oui, je partirai sans doute. Ca pourrait être dans 3 mois ou dans 30 ans, ou qui sait, jamais… mais comment puis-je en être sûr?

      Six mois avant mon installation à Berlin, j’étais à mille lieux d’imaginer que j’étais sur le point de quitter définitivement Paris pour aller vivre en Allemagne, un pays où je ne m’étais jamais imaginé vivre un jour.

      Like

  12. N

    L’astuce pour avoir un quotidien agréable dans une grande ville est de vivre à proximité du boulot et d’avoir ses petits coins de calme (une terrasse, un parc, un resto préféré…). Sinon si tu passe la moitié de ta vie coincée dans la voiture ou le métro, ça rend dingue!

    Like

  13. Pingback: le silence n’est pas un oubli | c'est pas moi je l'jure!

Leave a reply to Olivier Cancel reply