c'est pas moi je l'jure!

y’a rien qui dure toujours

Ces temps-ci je suis un peu “sous le temps,” under the weather. J’ai eu une semaine de vacances début juin et c’était très chouette, mais ça aurait été encore plus chouette d’avoir une ou deux semaines de plus avant la folie de la rentrée d’automne.

Je ne suis pas allée au boulot tous les jours cet été, mais j’ai bossé à la maison pratiquement tous les jours: un gros article à réviser, des article reviews à écrire, des mégatones de trucs à préparer pour septembre (orientations, workshops, training, writing groups, etc.), le rapport annuel de mon centre d’écriture puis mon propre rapport annuel à écrire, une tenure and promotion file à évaluer, mon cours de l’automne à reconstruire (ça faisait dix ans que j’enseignais exactement la même chose, y’en avait vraiment marre), un thème de conférence à choisir et un call for proposal à écrire et des keynote speakers potentiels à sélectionner, des tas de réunions auxquelles aller ou à présider, des tas de choses à apprendre et organiser et faire pour mon club des femmes de l’université… Sans compter les cours de clarinette, et la gym et les cours de natation deux fois par semaine, et l’heure de marche que je fais les autres jours…

En plus je dors très très peu parce que j’ai toujours mal partout. Et ça fait cinq mois que je me torture régulièrement, comme ça, et je n’ai pas perdu un milligramme de poids ou un millimètre de tour de fesses! C’est abominablement décourageant! Le seul truc qui a changé ce sont mes épaules qui ont doublé de volume et c’est hyper moche et c’était vraiment pas le but!

Les seuls aspects positifs de l’histoire sont: 1) je peux passer 25 minutes sur le rameur maintenant, alors qu’au début j’avais du mal à en faire pendant 5 minutes; 2) j’ai découvert un très joli petit chemin entre les jardins des voisins, derrière chez moi; et 3) j’ai trouvé des podcasts fascinants à écouter.

OK, je vous raconte l’histoire cool d’aujourd’hui: quelques mois après la fin de l’épidémie d’Ebola, au Libéria, en 2015, un jeune homme a été retrouvé mort, poignardé. La police a découvert qu’il était positif pour l’Ebola et quelques heures plus tard, le CDC* a débarqué. Ils ont découvert que l’homme mort faisait partie d’un gang assez violent et que quelques membres de ce gang l’avaient tué. La police a alors commencé à les recherches pour trouver les meurtriers. Or, pour trouver toutes les personnes potentiellement porteuses du virus Ebola et éviter une nouvelle épidémie, le CDC a dû demander au gouvernement de donner une immunité totale et rétroactive aux meurtriers et tous les membres du gang pour qu’ils ne se planquent pas et soient d’accords d’être testés ET mis en quarantaine. Le gouvernement a dit OK. Pour réussir à mettre une trentaine de personnes en quarantaine (pendant 21 jours), le gouvernement a ensuite été obligé de donner argent et nourriture à toutes les familles de ces 30 criminels pendant 21 jour, ET EN PLUS de procurer régulièrement de la drogue à ces membres de gang parce que la plupart étaient des toxicos! Tout ça pour éviter une nouvelle épidémie! Et ça a marché! Dingue, non?

*Centre for Disease Control

8 comments

  1. tu me sembles absolument sur-bookée (ça se dit?) mais j’ai l’impression que tu aimes, que tu apprécies d’avoir mille choses à faire..tu es jeune, profite! je suis admirative du sport que tu fais..
    je suis dubitative par rapport à ton histoire “cool”?? quels principes doit on piétiner pour arriver à ses fins?
    bonne journée bises

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    • Mieux vaut piétiner quelques principes que de risquer une nouvelle épidémie et des milliers de morts, non? Je ne sais pas si j’aime avoir des milliers de choses à faire, c’est sympa de voir les choses avancer mais tellement frustrant parfois, de travailler avec tellement d’autres personnes…

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  2. Pingback: flocon de neige | c'est pas moi je l'jure!

Merci pour vos commentaires que j'adore :)