c'est pas moi je l'jure!

out of the frying pan into the fire

Chères lectrice et chers lecteurs, j’ai l’honneur de vous annoncer que quand on est con c’est pour la vie malgré les deux dernières années relativement pourries que j’ai passées à ne rien faire en Alberta et cette dernière année compliquée et remplie d’échecs que je viens de passer à la FAK, j’ai décidé de me compliquer encore plus la vie et de demander à devenir full professor, ou, comme on dit en français d’ici, professeure titulaire.

Si vous n’y connaissez rien, les amerloques et les canadiens ont trois niveaux de profs universitaires: assistant professor (professeur adjoint), associate professor (professeur agrégé), et full professor (professeur titulaire). Je suis devenue professeure agrégée en 2012, et il est donc grand temps pour moi de devenir professeure titulaire.

En fait je n’avais absolument aucune intention de faire ça, mais un doyen d’ici m’y encourage vivement, et je suis allée à Ottawa dimanche et j’en ai parlé avec lui, cet ami qui m’a aidé à chaque étape de ma carrière, et il m’a aussi recommandé de le faire. Le seul avantage à le faire, c’est l’augmentation de salaire. Le plus gros inconvénient à le faire, c’est que ça va me pourrir toute l’année scolaire qui vient.

Gros soupir.

Très très gros soupir.

Aussi, je n’ai jamais écrit de livre (académique) donc je risque gros parce que normalement il faut avoir écrit un livre pour devenir professeur titulaire, mais comme je n’ai jamais l’intention d’en écrire un, ça ne sert à rien d’attendre. Et la FAK souffrant du complexe de Napoléon, ses exigences pour devenir full professor sont bien plus élevées que celles d’universités prestigieuses comme celle où je travaillais en Alberta!!

Mortecouille je me hais! JE VAIS ME POURRIR L’ANNEE!!!

Et comme ça, si je deviens full professor, ça sera ENCORE PLUS IMPOSSIBLE de me trouver un autre boulot, hahahahahah!

A part ça j’ai déjeuné avec une chouette amie à mon arrivée à Ottawa dimanche à midi, j’ai ensuite passé l’après-midi et la soirée et la nuit chez mon vieux collègue de Toronto, et j’ai petit-déjeuné lundi matin avec JG, rencontré en vrai pour la première fois, avant de retourner à Kingston.

En plus ça va me pourrir tout mon été 😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭 Qui était déjà bien pourri 😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭

En anglais on dit “there’s no rest for the wicked” et je n’ai jamais compris cette expression donc je vous la jette à la figure pour ne rien dire et allez apprendre ce que le titre de ce foutu post signifie, comme ça vous n’aurez pas perdu votre journée, c’est déjà ça 😉

Bon je vous laisse, chères lectrices et chers lecteurs, et je vais vomir un bon coup.

15 comments

    • CINABRE

      Mais comme tu as raison Mme Chapeau !
      Il faut t’acheter une paire de rames Dr Caso ! Naviguer sur une mer de m***** , tu connais ! Gaby et Lucy ne s’inquiètent pas car tu as réfléchi avant de te lancer , tu es loin , très loin d’être c****! Ça va le faire , tu vas leur montrer qui c’est Raoul ! Sinon, tu disperses, tu ventiles façon puzzles .

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  1. Pour le titre du billet, je dirais “tomber de Carybde en Scylla”, parce que la poêle à frire ou le feu, c’est chaud pareil… (Heu, oui, j’ai peur que cette tournure de phrase révèle un peu mes origines québéquoises…) Quant à l’expression de la fin du billet, Gogole me dit qu’elle vient de la Bible (en enfer, les pécheurs n’auront aucun répit) et est habituellement employée de manière humoristique à propos des gens qui ne savent pas arrêter de travailler. Les gens comme toi, quoi 😉

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  2. Dom

    Apparemment tu as trouvé davantage de raisons de te lancer dans ce défi que de ne pas le faire … Qui veut la fin veut les moyens, non ? Donc, à vos marques, prêt, partez !!

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  3. catandfivecats

    tu tomberais dans la dépression sans challenge, et celui ci est un maous costaud!
    mais que tu mèneras à bien, comme dab..je te fais confiance😊
    OMG, tu as de chouettes ami.e.s partout, je t’envie beaucoup! en as tu appris plus sur la quête du “full professor”?
    Bon mercredi, bises
    (Ottawa est une ville intéressante?)

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    • mmechapeau

      @ l’ami Bleck: moi aussi, j’ai reconnu l’aspect des frites de l’autre fois. Alors merci à vous d’en avoir parlé positivement pour enchanter le Dr. CaSo qui le mérite bien.

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    • mmechapeau

      @ our dear Dr. CaSo: don’t you think the odd outward appearance of the fries in the picture is likely to come from them falling out of the frying pan into the fire?

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  4. Magali

    Aïe…!
    manque d’estime de soi…
    Tout le monde, les compétents et les sincères, ont confiance en toi. Ils ont bien raison, parce que tu vas réussir une fois de plus.
    Un peu de stress avant le départ n’est qu’un supplément d’énergie pour ce grand challenge.
    Un gros câlin de réconfort et plein de douces caresses à Miss Penny.
    (Mon grand et beau siamois, Sami, m’a quittée ce mois-ci ; 15 ans 1/2)

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  5. Pingback: l’année du dragon | c'est pas moi je l'jure!

  6. J’ai envie de manger ces petites frites!!
    Un prof agrégé en France, c’est un prof qui a passé le concours de l’agrégation, et qui travaille souvent en lycée ou classes prép’ ; même aussi en collège, donc c’est pas tout à fait la même chose. Il doit y en avoir à la fac aussi mais je crois qu’à ce moment là ils sont détachés du secondaire (collège-lycée).

    Bah tu aimes les défis, tu n’aime pas quand c’est un peu trop tranquille 😉
    Courage!
    Bises!

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  7. Pingback: vers la folie | c'est pas moi je l'jure!

Merci pour vos commentaires que j'adore :)